Comment êtes-vous entré dans la magie ? A quand remonte votre premier déclic ?
Enfant, mon rêve était de pouvoir voler dans les airs. À ma connaissance, les seules personnes qui en avaient la compétence étaient les super-héros et les magiciens. N’étant pas friand de sous-vêtements rouges ou de masques effrayants, je me suis tourné vers l’illusionnisme.
Quand avez-vous franchi le premier pas et comment avez-vous appris ?
À six ans, avec l’objectif d’apprendre à voler dans les airs, je me suis inscrit à une école de magie à Lyon. Spoiler alert : je n’ai pas appris tout de suite la lévitation humaine, mais plutôt les tours de cartes, la manipulation des pièces ou des balles en mousse…
Quelles sont les personnes ou les opportunités qui vous ont aidé. A l’inverse, un événement vous a-t-il freiné ?
Souvent, on me demande si je suis issu d’une famille d’artistes ou si mes parents sont magiciens. Mais non, et au contraire, mes parents étaient assez réticents, en tout cas au début. Du coup, j’ai dû apprendre à me débrouiller tout seul, et cela m’a beaucoup aidé ! J’ai débuté assez tôt à produire mes propres spectacles, et je me suis petit à petit entouré d’une équipe professionnelle.
Dans quelles conditions travaillez-vous ? Quels sont vos domaines de compétence ?
Aujourd’hui, je suis à la fois artiste et producteur de spectacles, et je travaille avec une vingtaine de personnes dans l’équipe artistique et de production. Nous avons de vastes locaux à Lyon, dans lesquels nous avons nos bureaux, un atelier pour fabriquer nos décors, et un espace pour répéter nos créations dans les mêmes conditions qu’une salle de spectacles. Nous produisons des spectacles de magie, mais également des spectacles de comédie musicale magique, alliant la magie, la comédie, le chant et la danse.
Parlez-nous de votre école de magie
En 2016, j’ai ouvert mon école de magie à Lyon : elle propose des cours de magie à l’année pour les enfants, ados et adultes ; des stages de magie pour les enfants et ados ; et des cours le samedi après-midi, les « samedis magiques ». Elle accueille chaque année plusieurs centaines de nouveaux élèves. Nous travaillons le close-up, mais également la scène et même la grande illusion, ainsi que le théâtre et la mise en scène. Je fais quelques fois intervenir les équipes de mes spectacles sur certains ateliers.
Quelles sont les prestations de magiciens ou d’artistes qui vous ont marqué ?
Je suis un grand admirateur de David Copperfield. J’ai eu la chance de le découvrir en spectacle à Lyon en 2005, et je suis allé le voir également à Las Vegas. Ses numéros sont d’une grande qualité, et chaque détail est soigneusement travaillé.
Quels sont les styles de magie qui vous attirent ?
Je suis davantage attiré par la grande illusion, même si je touche aux domaines de la magie de close-up, scène et un peu au mentalisme. Je me suis même formé à l’hypnose.
Quelles sont vos influences artistiques ?
Lors de ma petite tournée outre-manche, j’ai découvert les comédies musicales londoniennes, et je suis tombé sous le charme. Depuis, je travaille essentiellement des spectacles de comédie musicale magique, et je m’inspire ainsi de tous ces magnifiques shows, de Londres et de Broadway.
Quel conseil et quel chemin conseiller à un magicien débutant ?
Pour se former à la magie, il existe de nombreuses façons. En plus des livres et DVDs, on trouve beaucoup de contenu sur Internet. Le mieux reste les écoles de magie, car l’œil extérieur et les retours d’un professionnel sont primordiaux pour progresser.
Quel regard portez-vous sur la magie actuelle ?
Comme tout, la magie évolue dans de nombreuses directions. On la retrouve par exemple dans des spectacles de théâtre, elle sert de prétexte pour raconter des histoires, avec la « magie nouvelle ». Il y a également de nombreux magiciens qui font de la « magie numérique », avec des écrans, par exemple. Tout cela apporte beaucoup de richesse !
Quelle est l´importance de la culture dans l´approche de la magie ?
La magie, c’est aussi un moyen de fabriquer des spectacles qui vont parler du monde d’aujourd’hui et aborder des thématiques contemporaines. Dans mes créations, j’allie magie et comédie musicale (chant, théâtre et danse) pour créer des spectacles complets et parler d’aujourd’hui à un public familial. Par exemple, William Arribart, naufragé de l’Île des Rêves aborde différents sujets de société, à la fois pour les enfants et les adultes.
Vos hobbies en dehors de la magie ?
En plus de la magie, je me suis formé au théâtre, au chant, et à la danse. J’ai également pris des cours de piano pour ma dernière création.
– Interview réalisée en juin 2022.
A visiter :
– Le site de William Arribart.
– L’école de magie de William Arribart.
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