Evoquer Orson Welles (1915-1985), c’est se confronter à un monument. Monstre sacré du 7ème art, immense acteur, homme orchestre, curieux de tout, il avait quatre passions dans la vie: le théâtre, la prestidigitation, la politique, et le cinéma.
1- Du théâtre au cinéma :
Orson Welles se forma très tôt à l’art dramatique dans les plus prestigieuses écoles de théâtre européennes, puis il passe très vite à la mise en scène.
Cette expérience unique est à la base de l’univers wellesien : un goût prononcer pour le jeu d’acteur, une théâtralité affirmée et un travail scénographique de premier ordre. Il intègre très vite des techniques de magie dans ses adaptations théâtrale comme pour Faust, avec l’utilisation du velours noir et de ses qualités d’absorption de la lumière, remettant en cause la profondeur et la perspective de la scène. Parallèlement il travaille pour la radio et dirige dès l’âge de dix-neuf ans un premier court-métrage pour le cinéma, The hearts of age, sous influence surréaliste.
Photo : Collection S.Bazou
1937 – Il crée le Mercury Theater et met en scène cinquante spectacles pendant deux ans avec une troupe d’acteurs fidèles qui, pour certains, l’accompagneront à la radio, puis au cinéma. Au même moment il adapte une série de textes littéraires pour les programmes radiophoniques de la CBS, Mercury Theater on air.
1938 – C’est dans le cadre de cette série qu’a lieu, le 30 octobre, la très célèbre diffusion de la guerre des mondes de H.G Wells, le premier coup de génie du jeune Welles, qui à cause de la technique de l’adaptation et d’une actualisation à la première personne, déchaîne une vague de panique dans le pays. Conçue, au départ, comme un canular d’Halloween, Welles dirigeait ses acteurs comme un chef d’orchestre dans cette pièce radiophonique qui jouait en virtuose des silences angoissants, interrompant constamment le récit avec de faux flashs d’informations. Près de deux millions d’auditeurs seront convaincus que les martiens envahissent la terre. S’ensuivit une grosse polémique, et quasiment un procès. Ce premier et le meilleur coup de bluff du maestro de l’illusion frappa les médias et incita Hollywood (RKO production) à lui signer un contrat hors-norme…
Welles à la CBS radio. (photo : CBS)
1939 – Après cet énorme canular tous les médias ont l’œil rivé sur lui et Hollywood lui ouvre ses portes en lui donnant les pleins pouvoirs pour réaliser son premier long métrage. Welles a déjà en tête de révolutionner complètement la manière traditionnelle de tourner un film.
1941 – Avec Citizen Kane, il raconte l’ascension et la chute d’un magnat de la presse (inspiré par William Randolph Hearst). Il s’agit d’un chef d’œuvre considéré par beaucoup comme le plus « beau » film de l’histoire du cinéma. Une révolution pour le cinéma de l’époque qui prenait le contre-pied des règles hollywoodiennes en remettant en cause l’espace scénique, les points de prise de vues, la profondeur de champ, les perspectives, la contre-plongée, le plan séquence, la surimpression, le trucage et le cadrage. Un travail qui est encore aujourd’hui inégalé grâce à ses gimmicks retentissants.
Comme le dit François Truffaut : « Citizen Kane résume tous les films existants et préfigure tous les autres ». (photo : RKO)
A la suite de ce coup de génie, son travail de cinéaste sera malheureusement constamment contrarié. Les films suivants, plus ou moins personnels, sont censurés voir charcutés à l’initiative de la production hollywoodienne de l’époque. Ainsi sur La splendeur des Amberson il cède le final cut et confit le tournage de plusieurs scènes à une deuxième équipe.
Welles sur le plateau de La splendeur des Amberson en 1942 faisant apparaitre un lapin d’un chapeau haut de forme du film. (photo : RKO)
1948 – Pour fuir ce monde de contraintes, Orson Welles s’exile en Europe pour réaliser des films personnels qu’il tourne avec une liberté totale. Il réalise son premier film indépendant avec Macbeth, un retour aux sources qui lui permet de retrouver son auteur préféré Shakespeare dans cette adaptation libre. S’en suit le tournage d’Othello qui accentue les intentions créatives de Welles vis-à-vis du cinéma hollywoodien. Il veut démontrer, une fois de plus, les mécanismes qui mènent l’individu au pouvoir, puis à sa perte. Pour réaliser ce film un relatif manque d’argent l’a contraint à trouver des astuces dans la composition des plans et les décors.
1952 – Othello est encensé en Europe, au cours du Festival de Cannes lui est décerné une Palme d’or. Parallèlement aux réalisations, Welles continue à faire l’acteur dans d’autres films, notamment pour Carol Reed en 1948 dans Le Troisième homme. Cela lui permet de financer ses futurs projets. Welles réalisera encore quatre films en Europe, avec plus ou moins de réussite Mr Arkadin, le Procès, Falstaff et Une histoire immortelle. Entre temps il reviendra à Hollywood pour réaliser Touch of evil où l’Universal a cédé au désir de Charlton Heston d’en voir la réalisation confiée à l’auteur de Citizen Kane. Ce Thriller qui repose sur un thème cher au cinéaste, l’amitié masculine trahie, sera malheureusement mutilé. Malgré un éblouissement technique, contre-plongée, éclairages contrastés, profondeur et distorsion de l’espace, jeux de miroirs, ce sera une nouvelle désillusion pour Welles.
1977 – Il finira sa carrière au cinéma par un documentaire sur le tournage d’Othello, Filming Othello et surtout par un manifeste autobiographique, F for Fake paru en 1973, une sorte de document-fiction qui est une immersion dans l’illusion la plus totale. Il signe ainsi son testament artistique.
Orson Welles avait également une quantité d’autres films qu’il ne pu terminer, faute d’argent. Ainsi il a laissé des projets d’envergures inachevés comme Don Quichotte, The other side of the wind, The deep ou The dreamers. « Orson welles est comme un peintre qui commence une toile, la laisse pour des croquis ou des esquisses, la reprend et la laisse encore, des mois durant. Il a entrepris tous ses derniers films, achevés ou non, avec son propre argent. Il estime avoir le droit, et le revendique, de travailler quand il le peut, quand et comme il veut, en toute liberté. C’est pour cela qu’il n’a pu et ne pourra plus s’entendre avec des producteurs classiques qui, eux, ont besoin d’un rendement rapide de leur argent. » Propos de Dominique Antoine, la dernière productrice de Welles.
2- Du cinéma à la magie :
Orson Welles disait « […] la magie consiste en une légitimation de l’art de s’amuser solennellement avec des jouets, avec tous les plaisirs solitaires, visuels et tactiles caractéristiques de la prime enfance […] »
Initié dès l’âge de onze ans à la prestidigitation par Harry Houdini lui-même, le jeune Welles a baigné très tôt dans la magie pour ne plus la quitter. On peut même dire qu’il a commencé son initiation artistique par cet art en même tant que le théâtre et fini sa carrière sur des tours de passe-passe. Dès les années trente, il intègre la magie au théâtre dans une adaptation de Faust. Les lévitations et des tours de passe-passe transforment la mise en scène en un immense tour de magie. En 1943 Il ouvre à Hollywood un cirque miniature le Mercury Wonder show, un spectacle d’illusionniste qu’on retrouve en partie dans le film Hollywood Parade et qu’il présenta sur scène en France en 1944 pour les troupes américaines avec comme vedette Marlène Dietrich dans le numéro « Wonder girl ».
Welles dans Hollywood Parade avec Marlène Dietrich. (photo : Kobal collection)
Orson Welles officia également comme magicien dans plusieurs films. En 1967 dans Casino Royal de John Huston, il effectue une très belle lévitation d’une femme au dessus d’une table de baccara. En 1970, il joue aussi le rôle d’un magicien dans Un coin tranquille de Henry Jaglom.
Lévitation sur balai, variation de la Suspension éthéréenne de Robert-Houdin (photo : Collection S.Bazou)
Henry Jaglom dit de lui : « L’attirance qu’Orson a éprouvée toute sa vie pour l’art dont l’essence même est de brouiller la frontière entre la réalité et l’illusion est une autre pièce du même puzzle. Rien ne lui procurait un plaisir aussi constant que de titiller le public, ainsi que lui même, avec les nombreux masques de la magie. »
Welles effectuant une lévitation dans le film Un coin tranquille. (photo : Kobal collection)
Jusqu’à la fin de sa vie, il participa à de nombreuses émissions de télévision en tant que prestidigitateur. Mais c’est dans son génial essai F for Fake (Vérités et mensonges) de 1973, qu’on le voit accomplir quelques tours devant une caméra intégrés à une véritable histoire. Ce film est un prodigieux tour de magie cinématographique autour de l’imposture en art. Pour lui, le cinéma n’était en fait qu’un moyen d’expression parmi d’autres, un générateur d’illusions comme le sont la radio et le théâtre. Entre le cinéma et la magie, il y avait donc une continuité naturelle. Welles proposera également de nombreuses réflexions sur l’art de la prestidigitation dans des publications spécialisées dont la préface du Livre Précis de Prestidigitation de Bruce Elliott (Ed. Payot Paris, 1952). Abb Dickson, magicien professionnel drolatique qui fut durant plus de dix ans le complice indispensable de Welles, notamment sur le Magic show, démontre que ce dernier n’a jamais renoncé à sa passion adolescente pour la magie et qu’il était considéré comme un maître authentique par ses pairs et que son activité de metteur en scène au théâtre comme au cinéma doit beaucoup aux techniques d’illusions cultivées pour ces spectacles.
Welles entouré de son ami magicien Abb Dickson et de sa femme Oja Kodar (photo : Collection S.Bazou).
« Son goût de la magie est bien connu et lui a fait inventer des tours reposant à moitié sur l’illusion et à moitié sur une vraie magie qui le dépasse : c’est à dire en partie sur un trucage que chacun peut réussir avec de l’entraînement et sur quelque chose qui survient et n’est pas rationnel. Mais l’essentiel de ses tours joue sur le magnétisme, la fascination qu’il exerce sur son partenaire aussi bien que dans les rapports quotidiens. Quand il veut séduire, personne ne peut lui résister et il joue énormément de ce pouvoir. » propos de Guy Braucourt sur O.Welles.
Déguisement et grimage
Voici une courte parenthèse pour vous parler des déguisements du réalisateur qui viennent renforcer sa construction du personnage, notamment dans ses numéros d’illusion.
Dans tous ses rôles pour le Théâtre, le cinéma et la télévision, il déploie toujours ses talents de cabotin et son goût pour les transformations : faux nez, barbes postiches, maquillage improbables… Dès son enfance, vers 10 ans, il se travestit en vieillard pour jouer Lear. A 16 ans il fait ses débuts théâtraux à Dublin en incarnant un personnage de 60 ans dans « Le Juif Süss ». Se goût de la métamorphose se retrouvera constamment à l’écran, depuis Kane vieillissant et chauve dans Citizen Kane jusqu’au Quinlan de Touch of evil, sans oublier la trilogie shakespearienne de Macbeth, Othello, et Falstaff. Dans la série Orson’s bag (1968-1971), prévu pour la télévision britannique, on retrouve le goût du réalisateur pour le travestissement. Il se déguise en Churchill, en mégère, en chinois, ou en vendeuse de violettes. Dans le Magic show, il apparaît aussi sous les traits d’un mage nommé Abu Khan.
Les différentes métamorphoses d’Orson Welles. Au théâtre en 1938 dans Heartbreak house, au cinéma en 1955 dans Mr Arkadin et à la télévision en 1968 dans un épisode d’Orson’s bag.
Cet attrait pour le grimage, Welles l’expliquait ainsi aux Cahiers du Cinéma : « Parce que j’aime me cacher. C’est un camouflage. Je n’aime pas me voir à l’écran. Quand je dirige un film, je dois voir les rushes : aussi, plus je suis maquillé, moins je me reconnais et plus je garde un jugement objectif. Je me cache de ma propre image que je n’ai aucun plaisir à voir. »
The Magic show (1976-1982) :
L’un des projets majeurs des dix dernières années de la vie d’Orson Welles était la réalisation d’un long métrage intitulé The magic Show, consacré à la prestidigitation et aux arts divinatoires. Le cinéaste souhaitait y intégrer des plans de films antérieurs. Une place importante devait être accordée au personnage d’Abou Khan, un célèbre hypnotiseur, qui assommait en fait les candidats à l’hypnose par un coup de maillet en coulisse. Jusqu’au jour où Abou Khan se retrouve par erreur frappé par l’ustensile, alors qu’il vient de couper une jeune vierge en morceau et ne se souvient plus comment reconstituer l’intégralité du corps de la malheureuse. Deux policiers débarquent au théâtre pour élucider cette mystérieuse affaire…
Welles hypnotise une oie. (photo : Filmmuseum Muenchen/Orson Welles Collection)
Le film actuel, d’une durée de 25 minutes, reprend divers éléments extraits d’épisodes qu’il a montés et sonorisés: The light box, Abu Khan’s levitation trick, The magic mummy, Chung Ling Soo et The thread trick. Le prologue a été réalisé à partir de The Duck trick, tourné en 1969 à Los Angeles où Welles fait apparaître un canard et l’hypnotise. Toute cette entreprise a été remarquablement restaurée par le filmmuseum de Munich en 2000 en conservant le montage d’origine du réalisateur. « Est-ce que vous croyez en la magie ? Vous croyez ce que vous voyez, n’est ce pas ? Nos caméras ne mentent pas. Elles voient tout sans trucage, sans poudre de perlimpinpin. » C’est par ces mots que Welles introduit son Magic show.
– The light box : Dans une scénographie emprunte de mystère, où le rouge prédomine, le maître de cérémonie, joué par Orson Welles lui-même, nous parle d’un mystérieux sarcophage de cristal. Il s’agit de celui du roi Kosseroth fabriqué il y a sept siècles à Ispahan. Après avoir été recouvert d’un voile, le cercueil montré vide auparavant, fait apparaître une femme nommée Laila. Nous passons ensuite à un autre tableau, où cette fois c’est la couleur bleue qui domine. Nous venons de passer dans le futur, un siècle après. Dans cet univers intersidéral fait d’aluminium, se détache une énorme boîte faite de pics de lumière. Après avoir été hypnotisée, la jeune femme est placée dans la boîte. Une machinerie est actionnée et les pics transpercent son corps. Pour finir, le corps vient à disparaître complètement.
Welles présentant The light box. (photo : Filmmuseum Muenchen/Orson Welles Collection)
– Abu Khan’s levitation trick : Dans un rôle de démiurge, Orson Welles parle de l’âge d’or de la magie où les magiciens se produisaient dans les plus grands théâtres. Il en propose une reconstitution avec ce numéro de lévitation. Après six levées de rideaux apparaît le mage Abu Khan « le magnifique », joué par Welles. Une femme apparaît, puis celle-ci, couchée sur le dos, se met à léviter grâce à un ballon gonflé d’hélium. Un homme monte soudain sur scène et fait éclater le ballon d’un coup de révolver.
Le mage prend alors une flopée de ballon pour rapatrier la femme dans les airs et la faire disparaître au dessus de la scène. Le trublion est alors hypnotisé par le mage.
Celui-ci est en fait assommé à coup de maillet par un assistant qui se trouve derrière le rideau de scène.
Welles apparaissant sous les traits du mage Abu Khan. (photo : Filmmuseum Muenchen/Orson Welles Collection)
– The magic mummy : La légende de la malédiction de la momie est un tour qui a été popularisé par Howard Thurston. Orson Welles, en citant sa source, plonge le spectateur dans une ambiance égyptienne artificielle et passionnante grâce à ses talents de conteur. C’est l’histoire d’Adepfar, princesse du Nil qui suscita un jour la colère des grands prêtres, qui l’enfermèrent dans un sarcophage pour procéder à un rituel de sacrifice humain. On voit ainsi la jeune femme rentrer dans une boite dessinée de hiéroglyphes, se faire traverser de part en part par des énormes lames en métal. C’est à cause des profanateurs que l’on découvre que le tronc a disparu, ce qui offre une femme coupée en trois. Après une incantation, la princesse se réincarne et sort de ce mauvais pas, entière.
– Chung Ling Soo : Bamberg, un hollandais de Brooklyn surnommé Fu Manchu était un spécialiste du tour de la balle arrêtée entre les dents. Son père n’était autre que Okito, le magicien officiel de la reine de Hollande. Un autre magicien connu son heure de gloire avec le même tour, il s’agit de Chung Ling Soo. Malheureusement pour lui, il en est mort au court d’une représentation en 1980. Est-ce un accident, un suicide ou un meurtre ? Mystère. En tout cas une chose est sûre, c’est qu’à l’autopsie du corps on découvrit que c’était un faux chinois. Un américain nommé William Robinson grimé en asiatique. Après cette introduction, Orson Welles se propose de relever le défi de la roulette russe. Une arme et des balles sont authentifiées et examinées par un groupe d’experts. Le magicien est ligoté sur une chaise. Un bandeau lui masque les yeux. Entre en scène la comédienne Angie Dickinson qui pointe le pistolet en direction des indications du magicien Welles. Celui-ci va essayer de deviner où se trouve la vraie balle dans le barillet de six. Deux tirs sont exécutés sur lui, ce sont des balles à blanc. Un troisième tir l’atteint. Il feint la mort mais se redresse pour ordonner que la comédienne tire la cinquième balle sur la cible, la quatrième et sixième sur lui. Le magicien est sauf et la divination s’avère exacte.
– The thread trick : Orson Welles raconte que Thurston traversa l’inde et proposa d’offrir une bourse en or à quiconque saurait réussir un tour de magie. Selon lui, il pensait au tour du fil coupé et raccommodé. A Bénanis, un sage réputé, nommé Ali Ben Dei, pratiquait ce tour couramment. Ali, ce vieillard âgé de quatre-vingt douze ans a révélé son secret à Welles. Pendant qu’il conte cette histoire, il coupe son fil en plusieurs morceaux. Pour reconstituer le fil, le novice Orson Welles demande une aide spirituelle à Ali. Par l’effet ajouté d’un jet de fumée de cigare, le fil est reconstitué et le metteur en scène nous jette un dernier clin d’œil complice.
Welles lors de la préparation du fil coupé et raccommodé avec le magicien consultant Mike Caveney (photo : Mike Caveney Coll.).
The Magic show est un court métrage unique et précieux. Il permet de se rendre compte des talents d’illusionniste du réalisateur, aussi bien sur scène qu’en close-up. Sur ce point, le tour du fil coupé et raccommodé est un modèle de présentation qui rappel par moment Ricky Jay ou Eugene Burger On est surtout frappé par les qualités d’orateur d’Orson Welles, son art de la présentation si particulier. N’oublions pas qu’il a voulu un temps devenir homme politique, ce qui implique un charisme particulier pour impliquer les gens dans son histoire, les rallier à sa cause. D’un bout à l’autre, Welles séduit le spectateur par son jeu hypnotique. Ce formidable conteur aura marqué l’histoire de l’illusionnisme par sa personnalité hors norme et sa volonté de tirer la prestidigitation vers un art emprunt de théâtralité.
Filmographie sélective :
– Citizen Kane (1941)
– La splendeur des Amberson (1942)
– La dame de Shanghai (1947)
– Macbeth (1948)
– Othello (1952)
– Mr Arkadin (1955)
– Touch of evil (la soif du mal) (1958)
– Le procès (1962)
– F for Fake (1973)
Bibliographie sélective :
– Dossier Orson Welles dans la revue Ecran n°33 (février 1975).
– Orson Welles au futur dans le numéro 479 de la revue Positif (janvier 2001).
– Dossier Orson Welles dans le numéro 536 de la revue Positif (Octobre 2005).
– Orson Welles au travail de Jean-Pierre Berthomé et François Thomas (Editions Cahiers du cinéma, 2006).
– Orson Welles de Paolo Mereghetti, (Editions Cahiers du cinéma / le Monde 2007).
À lire :
– Le dossier Orson Welles, Citizen Abner, dans le magazine Genii spécial Abb Dickson de janvier 1989.
– Le dossier Magie et Cinéma.
– L’analyse du film F for Fake.
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