Beaucoup de grands magiciens consacrèrent leur carrière à voyager à travers le monde et des artistes tels que Carter, Raymond et Nicola étaient célèbres dans la plupart des grandes villes d’Europe et d’Asie. Mais d’autres comme Blackstone ou Chung Ling Soo, préféraient devenir des vedettes dans leur pays et y gagner l’admiration du public. Harry Kellar combina ces deux solutions pendant presque un demi-siècle que dura sa carrière. Kellar est le successeur de Robert Heller et est considéré comme le doyen des magiciens américains. Il reste l’un des magiciens les plus importants de tout les temps ayant amené l’illusion scénique théâtrale à son apothéose.
Né Américain de parents Allemands le 11 juillet 1849 à Erie en Pensylvanie, Kellar (de son vrai nom Heinrich Keller) passa son enfance à décharger des trains et d’autres travaux de ce genre dans les petites et les grandes villes situées entre Chicago et New York. Puis un jour, après avoir vendu des journaux dans le bas Manhattan pendant une courte période, Il fut adopté par un clergyman qui lui paya son éducation à condition que le jeune homme se consacre à son ministère.
Des rencontres déterminantes
Son avenir changea quand le jeune Kellar eut l’occasion d’assister à une représentation d’un magicien appelé « Le Fakir d’Ava » (1810-1891). Il n’eut alors plus d’autre désir que de devenir magicien et quand, quelques mois plus tard, il lut une annonce recherchant un assistant pour ce fakir, il marcha dans le froid pendant des kilomètres pour y répondre. Le magicien lui dit qu’il le prenait parce qu’il plaisait à son chien, mais objectivement, Kellar montrait des dispositions pour la magie et le spectacle.
Kellar en compagnie du « Fakir d’Ava ».
Le fakir (en fait un Anglais nommé Isaïah Harris Hugues) trouva que Kellar était un bon assistant et lui permit, occasionnellement, de présenter ses propres tours. Le jeune homme ne savait pas encore attirer le public et dût subir de nombreux échecs avant d’obtenir le moindre succès. En 1869, sentant qu’il ne pouvait pas encore voler de ses propres ailes, Kellar devint assistant d’une troupe de spiritualistes au fait de la popularité : Les frères Davenport accompagnés de Mr Fay et Mr Cooper. Les Davenport avaient eu beaucoup de succès en Europe et aux Etats-Unis en communiquant avec les morts et en invoquant les esprits. Ils se tenaient pieds et poings liés dans un cabinet dit « des esprits », tandis que des objets tournoyaient dans les airs et que des cloches sonnaient. Kellar apprit rapidement à produire ces merveilles et, quand ses relations avec les Davenport se détériorèrent, il quitta le spectacle avec William Fay. Ils partirent alors en tournée au Canada, aux Etats-Unis et à Cuba avec un programme similaire et quelques tours de magie. Encouragés par leurs succès, Fay et Kellar continuèrent jusqu’à Mexico où ils gagnèrent dix mille dollars en quelques mois seulement. Ils s’en allèrent ensuite en Amérique du Sud où ils firent l’expérience de la maladie, des amendes, des défis d’artistes concurrents, des succès écrasants. C’était le commencement de nombreuses années de tournées à l’étranger avant que Kellar ne rentre aux Etats-Unis.
Ira Erastus Davenport, William Fay, Robert Cooper et William Henry Davenport.
En 1875, emportant les accessoires du spectacle, tous leurs biens et leurs gains, ils embarquèrent pour l’Angleterre. Malheureusement leur bateau heurta un récif et sombra dans la baie de Biscay. Kellar et Fay en réchappèrent mais perdirent tout ce qu’ils possédaient, y compris un coffre rempli de pièces d’or et d’argent, la recette de leurs tournées en Amérique du sud.
Un nouveau départ
N’étant pas homme à se laisser abattre longtemps, Kellar vendit la seule chose qui lui restât, une bague en diamant, acheta quelques vêtements et un nouveau tour merveilleux, The vanishing Birdcage pour l’incroyable somme de 750 $ ! Cette cage à l’oiseau fut inventée par Buatier de Kolta et faisait partie de son programme à l’Egyptian Hall de Londres.
Grâce à son style, Kellar en fit un numéro si spectaculaire que pendant la tournée suivante un amoureux des bêtes, troublé par le fait qu’un canari était tué chaque soir, fit un scandale qui amena Kellar à faire une représentation spéciale pour la Société protectrice des animaux locale, ce qui lui valut une publicité qu’il n’aurait pas pu s’offrir.
Tour du monde
En 1878, après avoir voyagé à travers le monde en remportant des succès toujours plus grands pendant de nombreuses années, Kellar, apprenant la mort de Robert Heller, le plus grand magicien des Etats-Unis, rentra d’Angleterre, espérant prendre sa place. La presse lui reprocha ouvertement de vouloir exploiter la ressemblance des deux noms. En fait, de nombreuses années auparavant, le magicien avait changé son véritable nom de Keller en Kellar, pour ne pas être confondu avec son confrère. Kellar n’eut pas de succès aux Etats-Unis et retourna en Angleterre. En 1880 il joua devant la reine Victoria et, après de nombreux succès en Grande-Bretagne, il repartit faire un tour du monde jusqu’en Australie.
Kellar vs Herrmann
En 1884 il retourna à New York pour la première fois en cinq ans et s’y installa pour la seconde fois de sa carrière, pour y devenir un des magiciens les plus appréciés d’Amérique. La plus grande vedette de la magie de scène américaine était alors le célèbre Alexander Herrmann.
Alexander « The Great » Herrmann (1843-1896).
N’étant pas aussi habile dans la manipulation que l’était Herrmann et ne possédant pas son charme européen, Kellar se concentra sur ses facultés de comédien et présenta la magie comme si le public assistait à des véritables miracles. On rapporte que, quand il faisait pousser les fleurs, s’éteindre la lampe, descendre les esprits et surtout quand il donnait sa version de « la lévitation de Maskelyne », ces expériences théâtrales transportaient ceux qui y assistaient dans un lieu étrange où, peut-être, la magie devenait réalité.
Vers 1888, lorsqu’un directeur de théâtre lui déclara que sa moustache étouffait ses paroles, Kellar la rasa et conserva un visage glabre pour le restant de sa carrière.
En 1904, dans une éternelle lutte pour conserver son statut de premier magicien des Etats-Unis, Kellar présentait un spectacle des plus impressionnant. Il persuada le polyvalent Paul Valadon de quitter son emploi stable au célèbre Egyptian Hall de Londres pour le suivre en Amérique. Valadon apporta avec lui une superbe illusion de son cru intitulée Well, I’m… , où Mme Valadon, perchée sur une table, disparaissait subitement. Kellar et Herrmann rivalisèrent pendant des années, parfois même avec aigreur, mais ils finirent cependant par être amis. Après la mort de Alexander Herrmann en 1896, Kellar resta seul dans la place, et fut établi comme « le plus grand magicien d’Amérique » jusqu’en 1908, date à laquelle il se retira, et passa le relais à Howard Thurston, son successeur officiel.
Des lithographies inégalées
En dehors de ses prouesses d’artiste, Kellar fut l’un de ceux qui firent le plus de publicité et le nombre de lithographies splendides destinées à promouvoir son spectacle resta inégalé, sauf peut-être par Thurston et Chung Ling Soo. Aux Etats-Unis, il insista pour faire faire ses lithographies par Strobridge, et s’adressa même à eux quand il jouait à l’étranger.
Vers 1894, L’image la plus emblématique du plus grand magicien de son temps montrait, pour la première fois, des diablotins chuchotant des secrets dans l’oreille du magicien. Un thème que l’on retrouvait dans beaucoup d’affiches était le portrait du magicien avec des bandes de diables rouges perchés sur ses épaules, murmurant à son oreille ou dansant autour de lui. Une idée séduisante qui suggérait que les petits diables contribuaient à son pouvoir magique ou que le magicien tenait ses secrets du Diable en personne. Cette symboliques des diablotins fut immédiatement copiée et adoptée par un très grand nombre d’illusionnistes.
Thurston reprit cette idée, ainsi que Blackstone et Carter. Ce fut cependant Kellar qui l’inaugura, après quoi il fut repris par des douzaines d’autres.
Depuis plusieurs siècles, on insinuait que le magicien avait un pacte avec le diable, mais Kellar, le premier, utilisa cette vieille idée sous forme publicitaire. Les affiches anciennes montraient parfois des fées et des elfes, mais, pendant le XVIIe et le XVIIIe siècle, la magie était encore considérée comme une hérésie et les magiciens ne voulaient pas être accusés d’avoir des « rapports » avec le diable.
Sur bon nombre des affiches de Kellar, le Diable se tient dans les parages, prêt à apporter son aide. On voit même Kellar et Satan trinquer ensemble, scellant leur alliance consacrée à la création de prodiges modernes. A la fin du XIXe siècle, le spiritualisme était à la fois une croyance et un passe-temps populaire, et Kellar ne vit pas de raison de ne pas s’en servir. Il ne mit pas seulement des diables dans sa publicité, mais sur les entêtes de ses lettres et sur ses cartes de Noël.
Retraite
Kellar prit sa retraite le 16 mai 1908 avec son dernier spectacle au Théâtre Ford à Baltimore. Alors que la plupart des magiciens qui avaient fait fortune l’avaient dépensée aussitôt, Kellar au contraire se retira dans une opulence confortable, ayant fait de bons investissements. Jusqu’à sa mort en 1922, il passa son temps à arranger de nouveaux numéros, y compris la version améliorée de la lévitation que Blackstone avait présentée pendant des années, l’ayant lui-même empruntée à Kellar. Ce dernier garda toujours un vif intérêt pour la magie et continua à correspondre avec beaucoup de ses confrères magiciens qu’il revoyait souvent. Il se retira au plus haut de sa forme dans une vie d’oisiveté qui sembla lui convenir.
Harry Houdini et Harry Kellar.
Il ne rejoua plus jamais, excepté lors d’une brève et triomphale apparition bénévole devant 6000 spectateurs à l’Hippodrome de New York le 11 novembre 1917, organisé par Harry Houdini.
Kellar « transmet » la cape symbolique de la magie au jeune Howard Thurston sûr de lui. « Thurston deviendra le plus grand magicien que le monde ait jamais connu. » dixit Kellar.
Son répertoire
Kellar ne se gênait pas pour « emprunter » aux autres magiciens leurs meilleurs numéros. Tout comme il avait utilisé l’armoire spirite des frères Davenport avec Fay, Il tourna sous le nom de « The Royal lllusionists », et emprunta également leur affiche à Maskelyne et Cooke, à l’Egyptian Hall de Londres. Ayant donné ce nom à son théâtre de Philadelphie, il y remporta de grands succès.
Harry Houdini,« Psycho » et Harry Kellar.
Il fit aussi des tournées avec un automate appelé « Psycho », qui était une copie de la figure mécanique de J.N Maskelyne, inventé par Algernon John Clark. Kellar s’arrangea plus tard pour rafler les plans du joueur automate et des deux autres automates musiciens de Maskelyne. Son tour le plus spectaculaire était la fameuse « lévitation de Maskelyne », dont il avait appris le secret par Paul Valadon qui l’avait joué à l’Egyptian Hall et avait vu travailler l’illusion de tout près.
– The growing of the rose tree.
Kellar ravissait son public en faisant pousser sur scène d’élégants rosiers. Il plantait une bouture dans un pot, le recouvrait d’un cône en papier et, quelques minutes plus tard, il dévoilait un arbrisseau en fleurs
– Gone illusion.
Sur la base de « la disparition d’une femme » de Buatier de Kolta (1886), et de celle de Paul Valadon, Kellar proposa sa version en isolant la femme sur une table surélevée au centre de la scène et recouverte d’un drap. Quand le drap tombait quelques instants plus tard, elle s’était envolée.
– The spirit cabinet. Kellar peaufina l’armoire spirite des frères Davenport. Dans sa version, les fantômes se manifestaient dans une armoire vide qui était ensuite démontée pour montrer au public que personne ne se cachait à l’intérieur.
– The shrine of Koomra Sami.
Ce numéro fut inventé par le britannique Charles Morritt sous le nom de The cage mystery. Numéro dans lequel plusieurs personnes apparaissaient d’une cage vide. Kellar le présentait comme un phénomène spirite, un prodige « théosophique », exploitant la vogue du mélange controversé de mysticisme et de religion d’Helena Blavatsky.
– The Cassadaga Propaganda.
Ce tour du mouchoir dansant renvoie au célèbre camp de spirites de Cassadaga, dans l’état de New York. La minuscule armoire de Kellar était infestée de fantômes. L’un deux habitait même un mouchoir. Il s’échappait de l’armoire et voletait au-dessus de la scène.
– Lévitation spirite.
La sensationnelle lévitation de Kellar, au cours de laquelle il s’envolait de la scène pour voler au dessus du public, était le clou de son numéro de l’armoire spirite dans son propre théâtre de Philadelphie. Kellar avait reprit ce tour de John Nevil Maskelyne, qui le réalisait à l’Egyptian Hall en 1876.
– The Queen of roses (1895).
Dans cette illusion, Mme Kellar se matérialisait dans un grand coffre transparent entourée de fleurs et devant une belle toile de fond.
– Flyto ou Princess Karnak (1895).
Les « cages Flyto » étaient une création de l’illusionniste autrichien Ernest Thorn. Une femme disparaissait d’une cage et « s’envolait » vers une autre cage suspendue au-dessus de la scène. Au fil du temps, la princesse Karnak fut simplifiée en Karnac et désigna la légendaire illusion de lévitation de Kellar.
– Self decapitation (1897).
On imagine l’effet de cette illusion sur le public de l’époque. Les spectateurs incrédules voyaient la tête de Kellar se détacher, flotter au dessus de la scène puis revenir se poser sur ses épaules. Comment pouvaient-ils ne pas penser qu’il était de connivence avec le Diable ?
– La Lévitation de la princesse Karnac (1904).
Un des meilleurs numéros de Kellar, et le point culminant de son spectacle de 1904 à 1908, était La Lévitation de la princesse Karnac. Une jeune femme costumée en Hindoue était hypnotisée en public puis restait en suspens dans l’espace au centre d’une scène violemment éclairée, tandis qu’on lui passait un cerceau autour du corps.
Voici la description qui fut faite de ce numéro en 1907 sur le programme de Kellar : « Le tour le plus audacieux et le plus ahurissant, et de loin la tentative la plus difficile de M. Kellar. Le songe dans l’espace de l’exquise princesse Karnac surpasse les fabuleuses prouesses des sorciers de l’ancienne Egypte. Aucune merveille des Mille et Une Nuits n’égale celle-ci, et on peut la comparer aux extraordinaires histoires de lévitation qui nous viennent des Indes. »
Les critiques et les historiens de l’art gothique la considèrent comme le plus parfait exploit de la magie ancienne et moderne. Son accomplissement représente quinze années de patientes recherches et d’études laborieuses, ainsi que la dépense de milliers de dollars. Le résultat de ces travaux est un véritable chef-d’œuvre de magie, la plus haute merveille du XXe siècle, et le couronnement de la longue et brillante carrière de Harry Kellar. En réalité cette version de la lévitation fut mise au point par J.N Maskelyne. Elle avait, à l’époque, dupé Kellar à l’Egyptian Hall. Mais il en tenait le secret de Paul Valadon, qui s’était joint à lui en 1904 et fut un moment considéré comme son successeur officiel, rôle que joua finalement Howard Thurston. Valadon, ayant assisté au travail de Maskelyne, connaissait bien les dessous de ce grand numéro pour transmettre tous les plans à Kellar. Ce dernier eut la monnaie de sa pièce quand deux de ses assistants de scène allèrent travailler avec Charles Carter qui ne mit pas longtemps à présenter cette lévitation grâce aux schémas de la machinerie fournis par les ex-employés !
Quand Thurston succéda à Kellar comme le plus grand magicien d’Amérique, les deux seuls effets qu’il retint de Kellar furent la lévitation et l’invocation des esprits. Jusqu’à la fin de sa carrière Thurston présenta une combinaison du tour de Kellar et de l’Asrah de Servais Leroy où la femme en lévitation finissait par disparaître. Après la retraite de Kellar, il améliora encore cette version qui, quand il mourut, fut reprise par Harry Blackstone (qui acheta les droits de l’illusion) et présentée pendant de nombreuses années comme le clou de ses soirées. Parce que ce prodigieux numéro nécessite un équipement extrêmement complexe inadaptable aux conditions du théâtre moderne, il n’a été donné sur aucune scène pendant plus d’un quart de siècle.
– The witch, the sailor and the enchanted monkey (1905). La Sorcière, le Marin et le Singe enchanté était un des plus célèbres tours de magie de Kellar. J.N Maskelyne en était à l’origine. Il fut d’abord présenté au Saint-James Great Hall à Piccadilly en 1873 par Maskelyne et Cooke. Il fut ensuite présenté à l’Egyptian Hall, au Saint-Georges Hall et dans ses tournées en province et en Australie pendant plus de quarante ans. On dit que John Nevil Maskelyne l’a joué lui-même plus de 11000 fois et l’a présenté pour la dernière fois à l’âge de 76 ans le 31 juillet 1916. Il fut également reprit par David Devant.
Son titre original était Le Destin, la Sorcière et la Vigie, et il faisait partie du spectacle de Kellar en 1905, 1906, et 1907 sous le titre La Sorcière, le Marin et le Singe enchanté. L’élément central du numéro était la « Boîte à malice ». Il y avait aussi un cabinet magique où avaient lieu beaucoup d’apparitions, de disparitions et de métamorphoses. Pendant le numéro, un comité s’asseyait sur scène pour observer le déroulement des événements de plus près. Il y avait sept personnages, plongés dans une ambiance musicale très spéciale. Kellar lui-même jouait le rôle de la sorcière tandis qu’Ernest Wighton (le frère de David Devant) jouait celui de la vigie.
– The Golden Butterfly (1906).
Kellar donnait jusqu’à dix représentations par semaine et passait toutes ses journées au théâtre, peaufinant ses nouvelles illusions. En novembre 1906, il prépare Le papillon doré. Jour après jour, Valadon (son nouveau coéquipier) et lui travallaient sur ce nouveau mystère qui lui coûta plus d’un millier de dollars et des mois d’études et d’expérimentation.
Le Papillon d’or était un des trois plus grands numéros présentés par Kellar et Valadon pendant la saison 1906-1907. Il était annoncé dans le programme comme étant « le dernier et le plus stupéfiant des tours de disparition ». Il ressemblait beaucoup à une adaptation de La femme papillon de David Devant, numéro présenté au Saint-George’s Hall le 7 août 1905, sous les auspices de J.N Maskelyne et Devant. Ce dernier le considérait comme son meilleur numéro, et Maskelyne lui-même l’appelait « le truc le plus truqué » qu’il ait jamais vu. Connaissant les penchants de Kellar pour s’approprier les meilleurs nouveaux tours de Maskelyne et Devant et les introduire dans un spectacle, il n’est pas surprenant d’y voir celui-ci un an seulement après son apparition en Angleterre. On peut supposer que le secret de ce tour fut rapporté à Kellar par Valadon, qui lui avait déjà donné celui de la « Lévitation ».
À lire :
- Kellar’s wonders de Mike Caveney and Bill Miesel (Éditions Mike Caveneys Magic Words, 2003)
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