J’étais impatient de voir ce show, car lors de ma dernière venue à Vegas, Wyrick1 commençait trois jours après mon départ et donc je n’avais pas pu faire de compte rendu dans mon ouvrage Vegas 97, le triomphe des magiciens. Toutefois l’affiche était prometteuse : Wyrick attaché sur une table avec une sextuple scie circulaire qui descendait doucement. « Un défi qu’ Houdini lui-même n’aurait pas osé relever » disait la publicité de l’époque. Depuis le slogan a été changé : « Un défi qu’Harry Houdini aurait regardé à deux fois avant de relever… »
Ca commence donc à la caisse où trois extraits de presse incitent le public à entrer en reproduisant des déclarations fracassantes de Steve :
– « Je hais les magiciens qui copient leurs confrères, j’ai développé ma propre magie. »
– « Mais vous n’avez pas eu des maîtres, insiste le journaliste ? »
– « Si Lance Burton, et c’est pour cela que vous ne me verrez jamais faire des trucs de tourterelles, comme certains que je ne nommerai pas… Vous ne me verrez pas faire des tigres non plus comme les deux allemands. » (il doit ignorer leur nom. A ce point-là c’est grave où alors c’est de la haine).
– « Donc toute votre magie est originale », persifle le journaliste qui a vu son spécial sur NBC2 la veille.
– « Absolument ! »
Je n’ai rien contre ce monsieur, mais il y a une telle distorsion entre ses affirmations, la façon dont il parle des autres magiciens qui ne font rien que de se copier entre eux, et qu’il ne mangera pas de ce pain là, qu’on s’attend à ne voir que des créations originales. La réalité est différente et le lecteur jugera… Steve a une excuse : il n’a que vingt-six ans et des dents qui rayent le parquet, mais quand même il exagère !
L’ascenseur
Ca commence pas mal. Tout l’accès qui mène au théâtre est décoré en forme de hangar d’aviation
et le théâtre lui-même est un grand hangar : le numéro 4. Jusque là, bon. Mais la bonne impression va se gâter rapidement car celui qui ne copie personne a placé à gauche de la scène un grand ventilateur (The Fan Illusion). Tiens, tiens (en fait le ventilateur ne servira pas dans le spectacle, alors, pourquoi le placer là ? si ce n’est pour emmerder le bon David Copperfield). Deux valises Vuitton sont au milieu de la scène. Quatre radars se trouvent aux quatre coins de la salle.
Le rideau s’ouvre, un ascenseur trône sur la scène juste au dessus d’un tas de pavés. Le tout sort manifestement de chez John Gaughan (The elevator Illusion) et donc nous avons droit à l’ascenseur, dont la flèche qui indique les étages ne marche plus et dans lequel Steve apparait en blouson de cuir noir. Une coïncidence sans doute…
Les bagages
Une « grommette » apporte un trolley à bagages tel que l’on peut les voir dans les grands palaces. Il y a deux valises dessus. On le recouvre d’un voile une seconde et la partenaire apparaît. Ca marche bien. Puis la dame apparue est placée devant un large écran de tissus sous-tendu par des armatures aux deux bouts et au milieu. La dame est enroulée dedans et se transforme en garçon de café.
Il est à noter que dans la revue Viva Vegas, la même illusion est exécutée en mieux par le Maître de cérémonie et un comédien. Le comédien dit : « Nous avions ici un magicien, mais il a dû partir précipitamment et a oublié un des ses tours. Alors nous on s’en sert parce que c’est assez facile à faire, même pour des non-magiciens » (merci Rudolf). De ce fait ces deux vieux requins du spectacle qui – sachant qu’ils ne sont pas magiciens – ont dû répéter et exécutent l’illusion aussi bien qu’un magicien !
Slicer
Vient ensuite le Slicer (ou la Janet Box de Franz Harary créée pour Janet Jackson en 1989), dans lequel il faut bien dire, il a apporté une innovation. Les autres se contentent de placer les plaques avant d’écarter les huit morceaux. Lui, pour rendre l’illusion plus crédible, apporte un appareil sur lequel se trouvent sept tailleuses à haies et scie la caisse en huit, ce qui je dois dire rend l’effet plus complet et plus crédible. Un bon point. En sortant, la partenaire a changé de costume.
Le canard
Puis on apporte une caisse aux côtés transparents dans laquelle il va faire apparaître un canard qui dit bonjour avec la patte. Il montre ensuite un seau en bois à couvercle et à miroir et descend dans la salle avec pour que les gens plongent leur main dedans mais pas trop longtemps. Puis il laisse le seau fermé à un spectateur debout dans la salle, qui doit bien se rendre compte, au poids, que le seau contient quelque chose… mais il est seul à le savoir ! Le canard va disparaître dans le couvercle d’une boite, et réapparaître dans le seau tenu en salle. Bon succès (très inspiré par le Duck bucket illusion présenté par David Copperfield). Puis, on apporte sur la droite de la scène une potence qui porte une petite niche à gros barreaux blancs, comme dans la disparition de la moto. Steve place le canard dedans et il disparaît comme la moto, mais en plus petit… devant le fond noir.
Apparitions des partenaires
Apparition de deux filles dans une caisse en plexi montée sur pied. Elle ressemble comme une soeur à celle de David Copperfield qui l’utilise dans la routine The disappearing girl (voir le livre Vegas, Les vrais secrets, 1995) mais là, il met un drap dessus et il l’enlève pour faire apparaître les filles une par une.
Le miroir
Ensuite c’est l’inévitable séquence « Cause à mon coeur, ma tête est malade ». Petit éclairage, petite musique, Steve est assis sur les marches de l’escalier qui mène à la salle et commence à nous raconter son enfance malheureuse. C’est les Misérables en plus court. Moi, je commence à roter de joie !
Son papa est parti, et vers ses dix-huit ans sa maman est morte d’une grave et longue maladie. Le public pense au cancer, moi je m’imagine que la vieille s’est fait refiler le sida par un gros mexicain un soir où elle était en rut, et malgré moi, je suis pris d’un fou rire… Mes voisins me regardent sans comprendre, et deux me somment de me taire ou de sortir. Je quitte la table et vais vers les WC. Je n’arrive pas à contrôler mon fou rire, c’est nerveux ! Je regarde donc de loin, là où je ne gêne plus personne.
Je vous résume. Sa maman était au lit, mais jusqu’au bout, elle a lutté en tricotant. Jusqu’au bout elle s’est maquillée grâce à un miroir près de son lit, et messieurs dames, it is the very same miroir qu’il a apporté avec lui et qui le suit dans tous ses shows. Il s’en sert lui aussi pour se maquiller. Sa maman avant de mourir, lui a tricoté un « étui à miroir » pour ne pas qu’il l’abime lorsqu’il le transporte. Pour le fermer, il y a une fermeture éclair au bout. Il a aussi gardé les deux aiguilles à tricoter qu’on lui a retiré des mains quand elle est morte et ce sont the very same zaiguilles, qu’il a apporté. Tout ça pour faire la glace transpercée qui se plie à la façon de Doug Henning (Flexible Mirror/Needle Through Mirror créé par Wellington)… Même moi, à qui plus grand chose ne fait peur, je n’aurais pas osé !
Après avoir fait examiner la glace, il la remet dans l’étui et là, malheureusement la fermeture éclair se coince dans le tricot… Il va mettre une bonne minute à la décoincer, et ne sachant plus quoi dire, il improvise un truc qui se termine par « fucking zip »… et ajoute « It’s not funny ». Je rentre précipitamment dans les chiottes, où j’éclate de rire sans pouvoir m’arrêter… Je ressortirai quand il enlève les aiguilles et reçoit ses applaudissements et je regagne ma place en douce bravant le regard courroucé de mes voisins qui à n’en point douter ont pris l’histoire au premier degré.
Origami
Fini de rigoler, le taps se lève, le décor représente un jardin japonais avec un petit pont en bois très joli. Steve sort tandis que deux girls en kimono court font une petite danse avec un éventail. Steve revient vêtu d’un kimono et d’une ombrelle chinoise (faute de gout !) Du fond de la salle une girl vient avec un cube de quarante centimètres de côté et comme elle ne sait pas où le poser, Steve lui fait signe d’aller chercher une table en coulisses. Elle revient aussitôt avec le cube posé dessus, et les moins grelotteux d’entre vous ont déjà compris que nous allons avoir droit à l’Origami de Jim Steinmeyer. Pour la chorégraphie, regardez celle de Copperfield : c’est même plus de la copie, c’est du décalque ! Et en plus, la fille a trouvé le temps de changer de kimono. Il était rouge, il est blanc ! Mais où vont-ils chercher tout ça ?
La houlette
Nouveau tour en taps pour préparer le nouveau décor. Il s’agit cette fois-ci de la houlette sur le bloc de papier (Cardiographic – Rise Card Prediction de Martin Lewis, 1985) Steve descend dans la salle et en ramène une jeune fille qui est montée parce qu’elle n’a pas pu faire autrement. C’est manifestement une tête à claque, une sorte de Christine Bravo qui s’ignore… Elle mâche un « chouinegomme » et Steve la fait assoir sur un tabouret de bar et lui demande si elle croit à la transmission de pensée. Elle, don’t care ! Pourtant nous allons en faire ensemble… Steve prend le bloc et griffonne quelque chose dessus. Avez-vous idée de ce que j’ai marqué ? Non ! NON, c’est exact et retournant le bloc, Steve montre qu’il a marqué le mot NON. Le gag porte un peu. Puis, il fait choisir une carte à la demoiselle que ça embête vraiment. Il mélange, puis lui demande le nom de sa carte.
Trois fois, il lui fera répéter car la réponse est inaudible. Il finira par lui demander de retirer son chewing gum qu’il collera sous le guéridon et on finira par entendre trois de coeur. Steve sort trois mauvaises cartes puis reprend le bloc, dessine le jeu dessus, et la carte choisie monte. Il arrache la feuille lui donne et la jeune fille lui demande : « ça y est ? Maintenant, je peux y aller… ». J’aurais été à sa place, je l’aurais clouée au mur avec une ou deux remarques sur sa tenue, mais bon, ça ne se fait sans doute pas à Vegas.
Le dining
Le rideau s’ouvre sur un décor de café américain décoré à grand renfort de sigles Caca Coula. Tout est à carreaux blancs et rouges, avec des néons, un grand bar au fond et un barman avec une petite calotte en papier.
Il y a un grand Juke box Wurtzlitzer qui est montré vide en abaissant la porte avant et arrière, ce qui permet d’apercevoir le socle qui fait une bonne cinquantaine de centimètres de haut… Les portes sont refermées et là, coup de théâtre, une belle jeune fille apparait. Elle est vêtue comme dans Grease. La fille et Steve s’assoient sur une banquette rouge côté jardin. Sur un faux pan de mur, il y a une boite métallique où l’on peut choisir à distance les airs que va jouer le Juke box en glissant une pièce dans la fente. Plaçant un foulard dessus, Steve le fait disparaitre.
Il se dirige alors vers le bar, prend une bouteille de la boisson sus nommée, puis un verre et fait le verre en suspension pendant que le liquide coule, comme chez Lance Burton. Puis apercevant un journal laissé là, sans doute après un autre client, il s’avance et exécute la version du journal déchiré de Slydini de façon parfaite. Puis la bouteille qui est en caoutchouc est enveloppée dans le journal raccommodée, le tout est froissé et Steve se débarrasse des deux choses en même temps en les jetant à la poubelle. D’une carte du restaurant il fait alors apparaitre une grosse glace à une boule (rose) et passant habilement derrière le bar, il vole le torchon du garçon et exécute une zombie avec le cornet de glace. A la fin, il repasse derrière le bar et le cornet disparait.
Le rideau se fermer, Steve descend dans la salle et en revient avec une petite chinoise un peu effrayée. Il va exécuter avec elle la catalepsie de Zaney Blaney, le tout fort bien fait. Encore une création…
Interlude
Puis vient la séquence « fantasme ». Les deux danseuses sont habillées en cuir et fouet et exécutent une petite danse lascive en se passant le fouet entre les jambes… En fond de scène se trouve l’llusion Interlude de Jim Steinmeyer et l’une des deux filles va passer à travers Steve. L’illusion est mal éclairée, trop sombre et l’on se demande bien pourquoi, vu qu’elle est faisable en pleine lumière. De plus elle ne tourne pas assez lorsque la fille est à travers et c’est dommage car ça ajoute vraiment à l’illusion.
Billet
Le rideau se referme, un écran descend en taps, et assis sur les marches qui mènent à la scène, Steve va changer un billet de 100 dollars emprunté en un billet de 1 dollar, le tout filmé en direct et retransmis sur le grand écran. Il me semble que pour quelqu’un qui affiche qu’il ne copie personne, j’ai déjà vu ce procédé employé par quelqu’un d’autre… Bref, il fait l’échange au FP, et après une petite comédie, rechange de nouveau le billet en 100 dollars qu’il rend au spectateur.
Scies circulaires
Puis vient une des deux illusions « originales » qui ont dû présider à son engagement : la sextuple scie circulaire (Blades of Death Challenge). C’est bien foutu, l’appareil est bien dessiné, il rempli quasiment la scène. Imaginez une tourelle carrée en tubes métalliques de trois mètres de haut, placée au milieu de la scène avec l’un des angles vers les spectateurs. Soudé sur le côté droit se trouve un entonnoir en plexi rempli de sable avec juste en dessous une coupelle de plexi destinée à recevoir le sable. Articulée sur le côté gauche de la tourelle, se trouve une planche à environ 1m80 sur laquelle sont soudées deux paires de menottes : une pour les mains, une pour les pieds. Au dessus se trouve un axe supportant six scies circulaires qui sont reliées à deux moteurs : le premier fait tourner les scies, le second permet la descente des scies vers la table.
Un spectateur est invité à monter sur scène et à vérifier que les menottes sont bien attachées à la table par des chaînes. Cela fait, il est invité à retourner à sa place. Un escalier est amené sur la gauche pour permettre à Steve de monter sur la plateforme. Il est allongé et menotté par les deux assistantes, puis celles-ci apportent des panneaux de papier montés sur des cadres qui sont placés tout autour de la plateforme; Une lumière est allumée et l’on voit l’ombre de Steve qui bouge, pendant que les assistantes emportent précipitamment l’escalier (vous m’avez compris…). Le sable coule, les scies descendent et…c’est l’accident ! Vous ne vous y attendiez pas et moi non plus… Les scies atteignent la table, les panneaux basculent vers le bas : la table est vide tandis que Steve réapparait dans la salle sur une plateforme, en donnant un grand coup de sifflet pour que les gens se retournent. C’est bien exécuté et avec l’illusion finale, cela justifie le prix du show. Je crois même que pour le prix, Steve a du changer de costume…
L’avion
Le rideau se referme, et le magicien va maintenant exécuter en taps l’orange, le citron, l’oeuf et le canari. La table a un tapis de quarante centimètres de haut. Le canari va disparaître dans le foulard du diable. Tout le reste passe à la trappe… Le public est content, mais quand on l’a vu faire par Richiardi Jr, c’est plutôt faiblard !
L’artiste fait une fausse sortie moyennement applaudie, puis revient en disant : « vous voulez en voir un de plus ? Oui, eh bien dites-le ! » Et le rideau s’ouvre sur une grande plateforme qui emplit la scène. On croit même voir à travers les pieds de la plateforme… Quatre panneaux sont montés autour de la plateforme, puis on entend un gros bruit, j’ai même eu l’impression que la plateforme descendait de vingt centimètres sur les quatre pieds… Le panneau avant comporte une jolie inscription : « Illusion Copyright Gary Ouellet 1997, tout copieur sera pendu par les testicules » (The RPLA Illusion) ou quelque chose de plus poli mais qui revient au même… Ca décore bien le devant. Bref, les quatre panneaux tombent et l’on peut apercevoir un Bicht-craft deux moteurs, deux hélices avec un pilote à l’intérieur. Le public est vraiment scié, il veut toucher l’avion qui dépasse de la scène et Steve s’en va côté jardin sans que personne ne s’en aperçoive.
Conclusion
Bref, un show dans lequel le pire côtoie le meilleur et qui ne comporte que deux créations contrairement aux affirmations fracassantes imprimées à l’entrée. Ceci dit, la salle est pleine tous les soirs aux deux représentations car c’est le seul spectacle Downtown, qui ne soit pas de la musique country.
Il est évident que mon jugement est un peu sévère et que le public qui n’a aucune connaissance magique, passe, il faut le dire, un bon moment. Bref, c’est un show à voir si vous passer à Vegas, mais pas en priorité. Avant, allez quand même voir Imagine au Louxor, où il y a là de véritables créations magiques bien exécutées par un danseur, qui a fini au cours des représentations à devenir quasiment magicien. Allez voir O au Bellagio, Le cirque du Soleil au Treasure Island, et les incontournables Siegfried et Roy au Mirage, qui viennent de resigner pour deux ans, vu que le spectacle qui devait les remplacer n’a pas donné satisfaction, et qu’on va en monter un autre de toute urgence, et qu’il faut bien deux ans pour ça.
Note de la rédaction :
1 Steve Wyrick est né en 1976 à Garland, au Texas. À l’âge de six ans, il assiste à son premier tour de magie. Il passe la journée dans le bureau d’un ami de son père sur lequel est posée une ampoule. Il ne tarde pas à demander : « Pourquoi y a-t-il une ampoule sur votre bureau ? ». L’ami de son père se saisit alors de l’objet, fait un geste de la main et l’ampoule s’allume comme par magie. C’est à ce moment précis que le jeune Wyrick sait qu’il est destiné à cette merveilleuse discipline. Il demande alors à ses parents de l’accompagner à la bibliothèque municipale et, en six mois, il lit tous les livres sur la magie. Il pratique pendant des heures les techniques et les rudiments de cet art et, après quelques années, il met au point un petit numéro qu’il présente gratuitement dans les écoles et les fêtes scolaires.
À l’âge de quatorze ans, Wyrick remporte le concours de la Texas Association of Magician et l’année suivante, il participe au concours de l’International Brotherhood of Magician et décroche la première place dans la catégorie junior. Avec un numéro de huit minutes, il réalise alors de nombreuses représentations publiques pour des festivals, des foires et des conventions.
Lors d’une visite à Branson (considérée comme la capitale mondiale des spectacles musicaux) dans le Missouri, Wyrick se rend dans un cinéma de vaudeville en cours de rénovation, dans lequel des artistes comme Roy Rogers et Gene Autry se produisaient. Le propriétaire recherche une tête d’affiche pour apparaître au cours de l’été. Wyrick est alors engagé pour se produire à 14h et 19h, sept jours par semaine pendant trois mois.
Après cette expérience, Wyrick se rend à Houston, au Texas, dans une boîte de nuit sur le thème de la magie appelée The Magic Island. Lors de ce contrat, il rencontre un célèbre magicien qui lui propose de travailler au Japon à l’hôtel Ginsusio d’Intori. De retour dans son pays, Steve Wyrick devient vite un magicien reconnu qui est invité par le président Bill Clinton à la Maison Blanche.
En 1996, il est invité dans l’émission télévisée spéciale du réseau ABC, The Champions of Magic, animée par la princesse Stéphanie de Monaco et Lorenzo Lamas. C’est à cette occasion qu’il réalise « l’illusion la plus dangereuse du monde », Blades of Death Challenge. À peine deux mois plus tard, Wyrick est invité à participer à la célèbre émission de la NBC, The World’s Greatest Magic III, enregistrée au Caesars Palace de Las Vegas. Il repousse une fois de plus les limites du divertissement en direct, faisant apparaître un avion bimoteur Beechcraft Baron 58 en trois secondes sur la scène du Circus Maximus Theatre.
En 1997, grâce à sa récente médiatisation, il devient la tête d’affiche de son propre spectacle à Las Vegas dans Steve Wyrick World Class Magician au Lady Luck Hotel and Casino. Les représentations durent pendant trois ans et se jouent à guichets fermés. En parallèle à sa résidence, Wyrick est invité dans l’émission de la NBC The World’s Most Dangerous Magic, et présente son passage à travers les pales en rotation d’un moteur à réaction de 747 (un effet bien moins spectaculaire que Jet Turbine Engine créé par Andre Kole qui présente le passage du corps à vue et sans cache…)
En 2000, après son contrat au Lady Luck, Bill Bennett, le créateur des hôtels Excalibur, Louxor et Mandalay Bay, fait signé à Wyrick un contrat exclusif de trois ans au Sahara Hotel and Casino, et lui construit un théâtre à 56 millions de dollars avec plafond rétractable (skydome) à partir duquel le magicien peut entrer sur scène dans un hélicoptère AS350 ! Dans la foulé, l’International Magician’s Society, lui décerne le prix du « Magicien de l’année ».
Wyrick est ensuite approché par Bill Timmons, le PDG de l’Aladdin Resort et signe un contrat de deux ans. En 2005, l’illusionniste conçoit, créé et construit son propre complexe de 34 millions de dollars pour le futur Planet Hollywood, comprenant un bar, un salon, un théâtre de 500 places et une boutique de souvenirs.
Wyrick présente à nouveau son spectaculaire Blades of Death Challenge au Ed Sullivan Theatre de New York pour The Late Show avec David Letterman sur CBS. Il est enchaîné à une table sous une tour de 10 mètres de haut qui contient un rack de 3 mètres de long constitué de six lames de scie circulaire de 1 mètre de diamètre, et contrebalancées par un conteneur de sable de 230 kg. Steve s’échappe du piège à la dernière seconde avant que les 450 kg de lames tournoyantes ne le traversent.
Dans l’émission That’s Impossible sur la chaîne History, tournée en plan séquence, Wyrick fait apparaître un Hummer H2 sur le toit du parking du Planet Hollywood, alors qu’il est entouré de quarante spectateurs.
En 2013 et 2014, l’illusionniste réussit à fermer deux fois le célèbre Strip de Las Vegas pour deux illusions rediffusées sur TLC network et SpikeTV.com. Sa première illusion est l’apparition d’une moto Orange County Choppers d’une boîte transparente pour fêter la millième de son spectacle au Planet Hollywood. La deuxième illusion est réalisée pour la Ford Motor Company en association avec le célèbre pilote Vaughn Gittin Jr. Une cascade où une Mustang, conduite par Gittin, passe à travers l’illusionniste préalablement enchaîné à une structure transparente par la police de Las Vegas.
Wyrick continu de se produire à Las Vegas, au Hilton, puis à Atlantic City au Golden Nugget, où il fait apparaitre, tous les soirs, un avion Piper Cherokee 180 sur scène. Il poursuit également ses passages télévisés avec notamment une impressionnante version multimédia du célèbre tour de la femme sciée en deux, lors du 17ème Annual Miss Hooters International Swimsuit Pageant au Hard Rock Hotel de Las Vegas, rediffusé sur la chaine Fox Sports 1.
2 World’s Greatest Magic III diffusé sur NBC en novembre 1996. Dans ce spectacle tourné au Caesars Palace de Las Vegas, Steve Wyrick fait apparaitre un avion sur scène.
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