Le terme trompe-l’œil aurait été employé pour la première fois par Louis Léopold Boilly (1761-1845) en légende d’une œuvre exposée au Salon de 1800. Le terme fut adopté trente-cinq ans plus tard par l’Académie française. Bien que le terme apparaisse au XIXe siècle, l’origine du trompe-l’œil serait liée à un récit bien plus ancien, celui de Pline l’Ancien (c.23-79 apr. J.C.), qui rapporte dans son Histoire naturelle comment le peintre Zeuxis (464-398 av. J.C.), dans une compétition qui l’opposait au peintre Parrhasios (entre 460 av. J.-C. et 455 env. 380 av. J.-C.), avait représenté des raisins si parfaits que des oiseaux vinrent voleter autour.

Au cours des siècles, le trompe-l’œil se décline à travers des médiums divers et se révèle pluriel. Il joue avec le regard du spectateur et constitue un clin d’œil aux pièges que nous tendent nos propres perceptions. L’art du trompe-l’œil de chevalet est un type de représentation qui, comme un jeu, obéit à des règles très précises : le tableau doit être une nature morte, il doit s’intégrer à l’environnement dans lequel il est présenté, requérant ainsi une mise en scène tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’œuvre. Il exige également que la représentation du sujet soit figurée grandeur nature, dans son intégralité sans être entravée par le cadre et que la signature de l’artiste soit dissimulée dans le tableau tout comme sa main pour garantir l’illusion. Si certains thèmes du trompe-l’œil sont connus – tels que les vanités, les trophées de chasse, les porte-lettres ou les grisailles – d’autres aspects seront abordés dans cette exposition, comme les déclinaisons décoratives (mobilier, faïences…) ou encore la portée politique de ce genre pictural à l’époque révolutionnaire jusqu’aux versions modernes et contemporaines.

L’exposition du Musée Marmottan1-Monet présente plus de 80 œuvres significatives du XVIe au XXIe siècle provenant de collections particulières et publiques d’Europe et des États-Unis (National Gallery of Art de Washington, le musée d’art et d’histoire de Genève, le Museo dell’Opificio delle Pietre Dure de Florence, le château de Fontainebleau, le musée du Louvre, le musée de l’Armée, la Manufacture et musée nationaux de Sèvres, la Fondation Custodia, le Palais des Beaux-Arts de Lille, le musée Unterlinden de Colmar…) seront exposées et permettront d’appréhender l’évolution formelle du trompe-l’œil.
Genèse et âge d’or du trompe-l’œil : le XVIIe siècle
L’Antiquité définit la peinture comme mimêsis, le moyen privilégié de représenter, d’imiter la nature. C’est précisément le défi que se lancèrent Zeuxis et ses raisins et Parrhasios qui dupe son rival avec un rideau peint (Ve et IVe siècles avant J-C). Ces motifs cristallisent les questions de l’abolition des frontières entre art et réalité, la part de l’art et celle de l’invention, que vont se poser après eux plusieurs générations d’artistes. Si la période médiévale se préoccupe peu de ces jeux d’optique, ils réapparaissent à la Renaissance. Les recherches sur la perspective amènent certains artistes à concevoir de véritables décors en trompe-l’œil comme la marqueterie d’armoires feintes du Studiolo du palais ducal d’Urbin (1473-1476). À partir du début du XVIe siècle, la figuration illusionniste d’objets du quotidien devenant le sujet principal d’un tableau de chevalet, se multiplie et séduit collectionneurs et amateurs. La Nature-morte aux bouteilles et aux livres (vers 1520-30, Colmar, musée d’Unterlinden) constitue un exemple significatif d’une des plus anciennes natures mortes trompe-l’œil connues. Le XVIIe siècle voit aux Pays-Bas l’apogée de ces recherches menées par les artistes. Avec des moyens purement techniques et plastiques, la peinture à l’huile, la perspective, les effets de lumière, l’artiste ambitionne de rivaliser avec la réalité. Cornelis Norbert Gijsbrechts, peintre de la cour de Copenhague au service des rois Frédéric III puis Christian V, amateurs de cabinets de curiosité, conçoit pour eux des trompe-l’œil dont la virtuosité inégalée élève ainsi le trompe-l’œil, un genre dit mineur, à un niveau de perfection et d’ingéniosité sans précédent.


Du XVIIe siècle au XVIIIe siècle : du trophée au quodlibet
Au tournant des XVIIe et XVIIIe siècles, dans la production des natures mortes illusionnistes, les trophées et les quodlibets trouvent une place de choix dans les intérieurs aisés. Parmi les portraits en trophées de chasse, gibiers et volatiles sont les plus prisés et sont souvent issues de commandes. Le roi Louis XV sollicite le pinceau de Jean-Baptiste Oudry, peintre du roi, pour immortaliser ses prouesses à la chasse à courre. L’artiste joint aux côtés des animaux un cartellino, petit papier froissé relatant le titre de l’œuvre et la date de la chasse. Au-delà de la mise en valeur de l’activité aristocratique, il s’agit de mettre en avant le nom du propriétaire et la maison où l’œuvre sera exposée. Le quodlibet (forme latine quod libet), qui peut se traduire par « ce qu’il vous plaît » met en scène un désordre savamment organisé. Il s’agit de quelques planches de sapin sur lesquelles des rubans ou des lanières sont clouées et entre lesquelles des lettres, des dessins, des gravures et des menus objets (bésicles, plumes, sceaux, etc.) sont retenus par des rubans. L’artiste y démontrait sa virtuosité et pouvait aussi apposer sa signature, la date de l’œuvre ou le nom de son commanditaire sur l’un des documents présenté sur ces portes-lettres. Au-delà de la technicité de ces compositions permettant de lire les documents imités, les artistes pouvaient y dissimuler, tel un rébus, certains messages plus ou moins explicites selon son destinataire et que le spectateur se plaît à reconstituer. Ces quodlibets, avec le désordre des papiers froissés et déchirés, évoquent souvent une pensée moralisatrice, celle de la vanité du savoir, du temps qui passe et de la précarité des objets et de la vie.



Épanouissement au XVIIIe siècle : peinture illusionniste
Au cours du XVIIIe siècle, plusieurs artistes dont Gaspard Gresly, Étienne Moulineuf, Dominique Doncre et Louis Léopold Boilly s’attellent à peindre des éléments ou une composition entière en noir et blanc, en grisaille alors qu’aux XVIIe et XVIIIe siècles, ils sont le plus souvent préparatoires à un tableau ou à une estampe. Ces peintres en font des grisailles extrêmement abouties à l’imitation de la gravure. Celle-ci peut être fixée à une planche de sapin brute sur laquelle une feuille gravée est épinglée et rend hommage à des maîtres de l’histoire de l’art comme le peintre hollandais Frans Hals (1580–1666) ou le graveur lorrain Jacques Callot (1592–1635) tandis que d’autres artistes mettent à profit leur maîtrise de cette technique pour faire ressortir les traits de leurs modèles comme ceux de Madame Chenard par Boilly ou copient d’œuvres de maîtres dont le Bénédicité de Chardin ce dont témoigne l’œuvre de Moulineuf ajoutant de manière habile la troisième dimension grâce au verre cassé feint.

Architecture et trompe-l’œil
Au-delà de la peinture de chevalet, la peinture en trompe-l’œil peut également constituer un élément de décor architecturé, faisant partie intégrante des intérieurs d’une société aristocratique séduite. Le peintre Dominique Doncre, spécialiste du trompe-l’œil et de la grisaille, établi dès 1770, à Arras, où il effectue l’essentiel de sa carrière, est l’un des artistes les plus représentatifs dans ce domaine. Paul Marmottan a écrit et collectionné les œuvres de cet artiste dont nous exposons ici certaines peintures provenant du musée des Beaux-Arts d’Arras dont une issue de la collection de Paul Marmottan. Ainsi, des dessus-de-porte, des devants de cheminées et des médaillons ornèrent de ses scènes d’enfants jouant certains des plus prestigieux hôtels particuliers de la ville d’Arras. Les fouilles archéologiques sur les sites d’Herculanum débutées en 1738 puis sur celles de Pompéi à partir de 1748 contribuent à créer un véritable engouement renouvelé pour l’Antiquité. De ce goût nouveau naît le néoclassicisme qui se diffuse dans la mode et les arts. L’art de l’illusion ne fait pas exception et trouve notamment au travers des œuvres de Jacob de Wit, d’Anne Vallayer-Coster et celles attribuées à Piat Joseph Sauvage des éléments de décors significatifs préfigurant cette nouvelle esthétique visant à s’y méprendre à l’imitation de bas-reliefs.


Arts décoratifs : la céramique
Au XVIIIe siècle, la volonté de créer l’illusion s’étend à la production de la céramique en trompe-l’œil au service d’objets utilitaires où il s’agit davantage d’une évocation que d’une réelle duperie. Elle prend son origine dans la production des Della Robbia et de leurs suiveurs pendant la Renaissance en Italie. Cela évolue au XVIIIe siècle, des thématiques nouvelles apparaissent au gré des nouvelles techniques apparaissant dont la porcelaine dure. Soupières en forme de choux, de salades, de courges, assiettes garnies d’olives et autres fruits et légumes ou terrines de forme animalière décorent les tables d’apparat aux côtés de plats aux formes plus conventionnelles, source de confusion pour les convives. Le trompe-l’œil s’autonomise entre le XVIIe siècle et le milieu du XVIIIe siècle. Ce goût se diffuse largement, tout d’abord en Allemagne (Meissen) puis dans toute l’Europe dont la France, ce dont témoigne les nombreuses manufactures qui sont créées (Sceaux, Niderviller). L’activité cesse au début du XIXe siècle. C’est pourtant à cette époque, qu’ Avisseau redécouvre les secrets du céramiste de la Renaissance, Bernard Palissy qui peupla ses plats d’animaux et d’insectes exécutés en relief : il fonde l’école de Tours et influence d’autres céramistes passionnés. La tradition du trompe-l’œil dans les arts décoratifs se renouvelle au XXe siècle avec des décors peints à la surface des objets à la manière d’une peinture illusionniste, domaine dans lequel excellent notamment le peintre Pierre Ducordeau et le designer milanais Pietro Fornasetti.


Le XIXe siècle et le renouveau : de l’école du trompe-l’œil aux États-Unis
Sous la Révolution française, le trompe-l’œil devient un support pictural à visée politique. Dès le Premier Empire, le trompe-l’œil gagne en popularité et connaît même un succès commercial grâce à des artistes comme Louis Léopold Boilly. Pour la première fois, il donne au Salon de 1800 le nom de Trompe-l’œil à l’une de ses œuvres et y fait sensation. Mêlant aux codes traditionnels de l’illusion sa dérision, il fait du spectateur le complice de ses stratagèmes et de ses jeux esthétiques qu’il maîtrise d’une manière inégalée. Si le public aime à se faire piéger, la critique semble davantage mépriser ce type de composition d’un genre dit mineur. Délaissé au cours de la seconde moitié du XIXe siècle en France, l’engouement du trompe-l’œil renaît aux États-Unis avec ce que nous nommons commodément « la seconde école » de Philadelphie qui succède à la « première » incarnée par la dynastie de peintres américains de la famille de Charles Wilson Peale durant la seconde moitié du XVIIIe siècle. Au siècle suivant, le peintre William Harnett, après une formation à Munich où il admire l’art des Pays-Bas du XVIIe siècle, revient à Philadelphie où il rencontre John Frederick Peto. Accompagnés de John Haberle, ils sont assimilés à ce que l’on appelle communément la seconde École de Philadelphie où le genre du trompe-l’œil trouve une place de choix. Ils réinterprètent de manière moderne cette tradition en utilisant des objets quotidiens et contemporains issus de la culture américaine associant aspect décoratif et réalisme accru. Ce mouvement, resté méconnu en France, a largement influencé les peintres américains des générations suivantes qui s’intéressèrent de nouveau à ce genre.


Les trompe-l’œil contemporains : le groupe Trompe-l’œil / Réalité
À partir de 1911-1912, Georges Braque et Pablo Picasso posent la question du lien entre la peinture et le réel à travers un nouveau type de représentation, le cubisme. L’ordonnance novatrice en une série de plans verticaux leur permet de jouer avec des jeux d’illusion de matière comme le montre la Nature morte à la chaise cannée de Picasso (Paris, musée national Picasso-Paris), œuvre qui inspirera au début des années 1960, l’artiste du Nouveau Réalisme, Daniel Spoerri pour ses « Tableaux-pièges ». Le monde des objets va également intéresser les surréalistes qui en feront un support onirique. Membre du groupe, le peintre et décorateur de théâtre Pierre Roy développe une production de trompe-l’œil d’une grande maîtrise technique. De manière poétique, il s’amuse à inverser l’échelle des objets du quotidien tel que le fait également René Magritte. Ainsi, dans un cadre en faux bois, il dispose un papillon ou une carapace de tortue qui deviennent monumentaux alors qu’un château devient une miniature. Ce renversement des valeurs tend à perturber le regardeur. Un intérêt renouvelé pour le genre du trompe-l’œil apparaît chez les artistes et le public après-guerre. En 1960, au Salon Comparaisons, le groupe des peintres de la réalité, créé par Henri Cadiou, expose des trompe-l’œil. Jacques Poirier et Pierre Ducordeau se rallient à l’artiste pour fonder ensuite le groupe « Trompe-l’œil / Réalité ». En 1993, ils exposent au Grand Palais lors de la manifestation sur « le Triomphe du trompe-l’œil » suscitant l’intérêt de milliers de visiteurs. Ces artistes interrogent non sans humour ce genre et en font un support de contestation face à l’art contemporain, comme le peintre Pierre Ducordeau avec son imitation de l’œuvre de l’un des grands maîtres de l’art de son temps comme Lucio Fontana.

Les trompe-l’œil contemporains : les illusionnistes de la réalité
Mouvement d’avant-garde apparu en Italie dans les années 1960, l’Arte Povera dont font partie Michelangelo Pistoletto, Giovanni Anselmo ou encore Giuseppe Penone incarne une certaine défiance vis-à-vis de la société de consommation et rejette l’assignation à une identité en tant que mouvement pour celle d’une attitude, visant ainsi à décloisonner les pratiques artistiques et privilégier l’utilisation de matériaux naturels et de récupération. Après avoir fait l’expérience de ses autoportraits, l’un de ses représentants, Pistoletto réalise la série des « Tableaux-miroirs » dans les années 1960 et intègre désormais le miroir dans son œuvre. Le polissage de l’acier inoxydable permet d’obtenir une surface réfléchissante sans l’épaisseur d’un miroir traditionnel. Grâce à ce médium il souhaite démontrer que le monde de l’image est ainsi scindé en deux : le monde de l’image spéculaire, objective et le monde de l’image reproduite. Daniel Firman, avec Jade, inscrit lui son œuvre dans l’histoire du moulage d’après nature. À travers le moulage de son modèle appuyé contre une cloison, l’artiste interpelle le visiteur grâce à son hyperréalisme sur la posture de personnes à l’intérieur d’un musée. En 2018, Giuseppe Penone crée une œuvre en céramique pour la Manufacture de Sèvres, Envelopper la terre avec la terre qui démontre sa capacité à donner l’illusion de tissu froissé sur lequel repose l’empreinte de son poing serré. Il traduit en biscuit de porcelaine un geste et l’un de ses thèmes de prédilection, l’empreinte du corps et son inscription dans la matière.

Tromper l’adversaire : l’art du camouflage
La Société d’études d’histoire militaire la Sabretache rassemblant des passionnés d’histoire militaire, dont les peintres Édouard Detaille et Ernest Meissonnier, est à l’origine de la fondation du musée historique de l’Armée, ancêtre du musée de l’Armée, décrétée en octobre 1896. L’historien du Premier Empire, Paul Marmottan, s’est fortement impliqué dans sa création en tant que membre fondateur de la Sabretache et donateur d’une partie de sa collection. Ainsi, les liens étroits entre ces deux musées ont permis d’interroger un autre pan de l’art de l’illusion, celui de la dissimulation à usage militaire. Un an après le début de la Première Guerre mondiale, en août 1915, la « section Camouflage » est créée. Des artistes et des décorateurs de théâtre spécialistes œuvrent pour développer des dispositifs stratégiques homologués par les généraux pour protéger les hommes et améliorer la défense et les attaques de tous les corps d’armées. Cette nouvelle arme qu’est le camouflage va au fil des conflits du XXe et du XXIe siècle se perfectionner pour que le soldat ne fasse plus qu’un avec son environnement. Les photographies contemporaines de Daniel Camus et de Lisa Sartorio en proposent une vision mêlant réalisme et esthétisme.
Note :
1 En 1882, Jules Marmottan acheta le pavillon de chasse du duc de Valmy, que son fils, l’historien d’art et mécène Paul Marmottan (1856-1932), fit transformer en hôtel particulier et légua à l’académie des Beaux-Arts, avec l’ensemble de ses collections : la sienne, cantonnée au Premier Empire, mais aussi celles de son père, consacrées aux primitifs italiens, allemands et espagnols. Le premier musée Marmottan ouvrit ses portes au public en 1934. Par la suite, grâce à des donations conséquentes (entre autres, celle de la fille du médecin personnel et commun à Manet, Monet, Pissarro, Sisley et Renoir, et celle de l’un des fils de Monet), le musée Marmottan devint l’un des hauts lieux de l’impressionnisme et le détenteur de la plus importante collection au monde d’œuvres de Claude Monet. Raison pour laquelle il sera rebaptisé musée Marmottan-Monet à la fin du siècle dernier. En plus des œuvres des prestigieux artistes déjà évoqués, on peut admirer également celles de Berthe Morisot, Edgar Degas, ou encore Henri Rouart.

Outre ce fonds inestimable sur l’une des périodes les plus fastes de la peinture française, le musée organise des expositions temporaires non moins prestigieuses, telle Villa Flora, les temps enchantés (2015-2016), où fut présentée, pour la première fois à Paris, la collection particulière d’Arthur et Hedy Hahnloser-Bühler, richement constituée de chefs-d’œuvre de Bonnard, Cézanne, Manet, Matisse, Renoir, Vallotton, Vuillard, Van Gogh… Divers ateliers pédagogiques sont proposés, les mercredis et pendant les vacances scolaires, aux enfants autour des collections permanentes ou des expositions temporaires en cours. Signalons enfin, la boutique-librairie, où le visiteur trouvera un large choix d’ouvrages consacrés aux impressionnistes, des catalogues d’exposition et des livres pour enfants, ainsi que de nombreux objets de papeterie et des cadeaux souvenirs inspirés des peintures de Claude Monet.
- L’exposition Le Trompe-l’œil de 1520 à nos jours s’est déroulée du 17 octobre 2024 au 2 mars 2025 au Musée Marmottan-Monet.
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