Comment êtes-vous entré dans la magie ? A quand remonte votre premier déclic ?
Les premiers déclics sont apparus via le petit écran, grâce à Garcimore et Gérard Majax, à ça ce sont rajoutées quelques boites de magie et le temps…
Quand avez-vous franchi le premier pas et comment avez-vous appris ?
Une fois adulte et après avoir vécu d’autres expériences professionnelles, j’ai poussé la porte du Club Magique de Paris (CMP), et de là je suis rentré de plein pied dans la magie. J’ai suivi pendant deux années la formation proposée, tout en m’enrichissant des rencontres que j’ai pu y faire, avant de passer l’examen d’entrée et d’être reçu comme membre.
Malgré l’avis de quelques magiciens qui me conseillaient de finir ma formation, de maitriser les techniques avant de me lancer devant un public, je n’ai suivi qu’un conseil, celui de Pierre Edernac ! Lors de nos échanges, il m’a dit que ce n’était pas le tour qui faisait le magicien, mais bien le magicien qui faisait le tour. Il a rajouté que c’était face à un public, donc sur le terrain que j’apprendrai le plus, ce que j’ai fais dès ma première année de formation.
Quelles sont les personnes ou les opportunités qui vous ont aidé. A l’inverse, un évènement vous a-t-il freiné ?
Pierre Edernac a été de bon conseil, il y a également eu le soutien et les conseils de quelques membres du Club Magique de Paris, dont Yrèn et Mario.
Ce qui m’a freiné, ce sont les remarques et le comportement de certains magiciens qui vivent dans la naphtaline, dans le passé et du coup qui ont peur de l’évolution que peu apporter la jeunesse à l’art magique, peur qu’on leur vole leurs savoirs et leurs statuts. Ils n’ont pas compris que le partage était bénéfique pour tous, pour l’art de la magie, mais également pour eux.
Dans quelles conditions travaillez-vous ?
Je travaille essentiellement avec les enfants, magie que j’affectionne particulièrement, ainsi qu’en close-up. Occasionnellement, un peu de stand-up et de mentalisme. Les conditions sont très variées, cela peut s’adresser à des scolaires, des associations, des entreprises, des C.E., des particuliers…
Quelles sont les prestations de magiciens ou d’artistes qui vous ont marqué ?
Gary Kurtz a été le premier spectacle de mentalisme que j’ai vu, et c’était son premier spectacle en France. Le spectacle Tout est écrit avec Sébastien Mossière, Julien Labigne et Jean-Luc Bertrand, avait une belle énergie. Il y a eu dans un autre style, Arturo Brachetti.
Quels sont les styles de magie qui vous attirent ?
J’aime toutes les magies, tant qu’elles me surprennent.
Quelles sont vos influences artistiques ?
J’aime beaucoup l’énergie, la mise en scène, la créativité et l’esprit des magiciens tel que David Williamson, Etienne Pradier, Jay Sankey, Wayne Houchin, David Stone, Jean-Luc Bertrand, Gary Kurtz, Eric Leclerc…
Quel conseil et quel chemin conseiller à un magicien débutant ?
De ne pas oublier que la magie est un art, certes, mais surtout un divertissement.
Un divertissement pour soi-même et pour les autres.
Amusez-vous ! Ouvrez-vous aux gens, aux artistes, aux autres arts, à la communication, à la psychologie… ouvrez votre esprit. Ne vous prenez pas au sérieux, mais soyez sérieux dans votre pratique.
Quel regard portez-vous sur la magie actuelle ?
J’ai l’impression que nous sommes depuis quelques années dans une métamorphose de notre art. Avec cette image parfois un peu vieillotte de chapeau et de lapin qui colle à la peau de la magie, et de l’autre côté cette nouvelle vague qui apporte une créativité, une énergie, parfois une certaine insolence, mais qui bougent les idées reçues.
David Stone et Jean-Luc Bertrand ont été et sont encore les leaders de cette nouvelle génération qui a dépoussiéré l’art magique. Je suis attentivement ce que font des jeunes magiciens tels que Clément Kerstenne, Philippe Bougard, Laurent Piron, Gus… et bien d’autres.
Quelle est l´importance de la culture dans l´approche de la magie ?
C’est primordial ! Comme le dit Tomi Ungerer : « Entendre pour apprendre, voir pour savoir, comprendre pour respecter ». Tout ce qui nous entoure peut-être source d’inspiration, donc il faut être curieux, ce qui pour moi n’est pas un défaut.
Vos hobbies en dehors de la magie ?
J’aime cuisiner, le vin, les bons repas entre amis… Mais pas que…
– Interview réalisée en septembre 2015.
A visiter :
– Le site de Julien Boissier.
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