Comment êtes-vous entré dans la magie ? A quand remonte votre premier déclic ?
Je suis entré dans la magie par la porte de Mayette magie moderne à l’âge de 13 ans, je découvre la boutique par hasard au détour d’une promenade. Un souvenir d’enfance surgit : j’avais découvert la prestidigitation à l’âge de 7 ans lors d’une fête d’anniversaire… Enfant j’avais été absolument fasciné, puis cette fascination s’est transformé en émotion face au film Bagdad café. Souvenez vous, on y découvre le personnage principal apprendre la magie et faire renaître un lieu abandonné de tous… Comment ne pas acheter un livre chez Mayette ?
Quand avez-vous franchi le premier pas et comment avez-vous appris ?
J’ai appris mon premier tour à 13 ans (les trois cordes) grâce à la notice fournit avec, de même avec les balles mousses qui furent mon deuxième tours… J’ai pris ensuite 5 ou 6 cours avec un close-up man rencontré chez Guy Lore. Puis ce fut la navigation à l’intuition jusqu’à l’âge de 17 ans. J’ai ensuite abandonné la pratique magique au profit du théâtre avant de reprendre l’apprentissage lors de la création d’un spectacle 5 ans plus tard.
Quelles sont les personnes ou les opportunités qui vous ont aidé. A
l’inverse, un évènement vous a-il freiné ?
Guy Lore a été très longtemps le seul magicien professionnel que je connaissais personnellement, sa boutique était ma caverne d’Ali Baba.
Adolescent je fus très inspiré par Gaëtan Bloom. La rencontre avec Otto Wessely et l’amitié qui s’en suivi fut fondatrice dans le type de magie que j’aime et pratique.
Dans ma vie professionnelle, il y a eut un grand nombre de rencontres importantes, il m’est impossible de toutes les citer. J’ai beaucoup appris dans les différents cours de théâtre que j’ai fréquenté, (Charpentier Art Studio, Ecole Internationale Jacques Lecoq) et je pense que c’est là que je suis née artistiquement. Certains agents événementiel m’ont fait confiance et m’ont permis de progressé (les fêtes surprises, Magiréel, Joseph magic media). Mon attaché de presse Jean-Pierre Domboy fut une rencontre formidable, sa confiance me donne confiance et son travail est responsable de certains succès.
Je pourrais citer des dizaines de personnes qui a un moment m’ont donné une chance de travailler et de progresser. Gérard Sibelle et Gilbert Rozon chez Juste pour Rire, Nino Montaldo le fondateur du Radeau, Lefieald et sa bande, Thierry Manciet le directeur du Théâtre Trévise. Mon metteur en scène actuel Eric Bouvron est une source de créativité. Sans compter les rencontres passives… Ces êtres et ces œuvres que l’on rencontre sans que l’auteur ne nous rencontre : je dévore livres et films qui sont mes sources d’inspirations. Au risque de tomber dans le cliché : Je vis et j’adore ça ! C’est la vie qui foisonne qui m’apprend et me fais évoluer.
Dans quelles conditions travaillez-vous ?
Je travaille debout, assis, couché, réveillé ou endormi quand je parle ou que j’écoute… Assez souvent chez moi, j’écris et j’imagine devant mon ordinateur. Au final quasiment toutes les bonnes idées me viennent sur scène dans l’action. Et les meilleures souvent en improvisant en spectacle…
Je suis aussi très inspiré par la musique en particulier le Jazz, il n’est pas rare que j’aille voir un concert puis que je doive impérativement écrire. Les spectacles que je vais voir, les films et les livres sont autant de sources d’inspirations essentielles…
Quelles sont les prestations de magiciens qui vous ont marquées ?
Otto Wessely en un et de loin, c’est un génie qui souvent s’ignore, ce qui le rend encore plus génial ! Je trouve David Williamson et The Amazing Jonathan, hilarant !
Penn and Teller me font délirer ! Je suis très enthousiaste face à certain numéros de Copperfield ! Et mes chouchous du moment Barry & Stuart.
Quels sont les styles de magie qui vous attirent ?
La magie décalée et comique bien entendu ! J’aime aussi les beaux effets à l’écran ou sur scène voir Cyril Takayama, Copperfield ou Criss Angel, mais pour moi rien ne vaut un bon Penn and Teller ou un Voronin…
Citez un ou deux tours qui vous viennent à l’esprit comme les plus beaux à regarder, puis les plus beaux à pratiquer.
Le tour n’a d’intérêt pour moi que par l’émotion qu’il provoque et n’existe donc que par sa présentation. Je ne suis pas fan par exemple des boulettes Slydini mais fait par Copperfield avec des œufs ou par Jean Merlin, c’est génial. Les lames de rasoir d’Otto et son repas de la mort, un bijou, mais fais par X ou Y c’est chiant à mourir…
Quel conseil. Quel chemin conseiller à un magicien débutant ?
Faites du théâtre et intéressez vous aux autres arts, soyez curieux !
Quel regard portez-vous sur la magie actuelle ?
Un regard parfois émerveillé, parfois déçu ou même parfois rageur en fonction de mon humeur et de l’artiste que j’ai en face de moi. Un regard curieux, heureux quand je vois les Xavier Mortimer, Gwen Adu, Laurent Beretta, les trois de Tout est écrit et bien d’autres développer autre choses…
Quelle est l’importance de la culture dans l’approche de la magie ?
Primordial et je parle de culture générale et non pas de culture magique, on peut être un excellent magicien avec une culture magique moyenne, mais une culture artistique de haut niveau !
Vos hobbies en dehors de la magie ?
La lecture, le cinéma, Ma femme !
– Interview réalisée en juin 2008.
A lire :
– « Satisfait ou remboursé ».
– son DVD.
– son spectacle avec Otto Wessely.
– Magic Delirium.
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