Comment êtes-vous entré dans la magie ? A quand remonte votre premier déclic ?
Mon grand-père était un magicien mais je ne l’ai rencontré qu’à l’âge de 10 ans. Je n’ai passé que cinq années à faire de la magie avec lui avant qu’il meurt.
J’avais 12 ans quand j’ai présenté des tours pour l’école devant mes camarades et leurs parents ; j’ai obtenu une standing ovation. Ensuite, j’ai aimé la magie de plus en plus et je me suis dit que je voulais devenir un véritable magicien-illusionniste.
Quand avez-vous franchi le premier pas et comment avez-vous appris ?
J’ai commencé à apprendre la magie tout seul avec des livres de bibliothèque et j’ai demandé à ma mère pour mes 8 ans une boîte de magie. J’ai grandi en regardant Doug Henning et David Copperfield à la télévision.
Le double Champion du monde Richards Ross fut longtemps mon mentor. J’ai eu beaucoup d’aide des membres du Magic club de Rotterdam. J’ai fait beaucoup de représentations en tant qu’amateur et j’ai ensuite appris sur le tas de spectacles en spectacles…
Quelles sont les personnes ou les opportunités qui vous ont aidé. A l’inverse, un évènement vous a-t-il freiné ?
Ma famille m’a aidé et soutenu. J’ai tout construit tout seul avec ma femme et mon beau-père. Ce fut un long chemin mais c’est quelque chose dont je suis fier car je l’ai réalisé moi-même !
Dans quelles conditions travaillez-vous ?
Je suis un artiste de scène, je m’y sens bien. J’aime travailler pour un large public.
Quels sont les styles de magie qui vous attirent ?
J’aime la plupart des grandes illusions comme l’apparition de voitures, d’hélicoptères, la lévitation avec des femmes, l’escapologie… Toutes les choses que je fais sur scène.
Mais je travaille également des tours de manipulation et de close-up. J’ai beaucoup appris en regardant David Copperfield.
Quelles sont vos influences artistiques ?
David Copperfield bien sûr, mais aussi Siegfried & Roy, Doug Henning et Lance Burton.
A un autre niveau, Leonardo da Vinci, Steven Spielberg, Isaak Newton, Mozart et Beethoven.
Quel conseil et quel chemin conseiller à un magicien débutant ?
A côté de l’étude de la magie, prenez des cours de théâtre et même des leçons de danse.
Quel regard portez-vous sur la magie actuelle ?
Une fois que vous faites de la télévision, un « talent show » ou un simple passage hebdomadaire, cela change tellement de choses que parfois cela en devient injuste.
J’ai eu des moments difficiles pour obtenir du travail puis j’ai fait des shows TV. Je n’ai jamais voulu me faire connaître à tout prix mais je voulais divertir et jouer avec le public. Il est certain que ce genre d’apparition médiatique est à double tranchant, il peut vous aider ou vous détruire.
J’ai toujours pensé que si le public quittait mon spectacle en ayant passé un bon moment, ils le diraient aux autres. Mais cela ne suffit plus… Les médias sociaux ont changé le métier ; il y a tellement de concurrence et plus particulièrement des illusionnistes qui copient d’autres illusionnistes à une vitesse folle ! Cela devient de plus en plus difficile de garder ses propres numéros et sa propre image. C’est très mauvais pour notre art. Cela nous force à être plus créatif, à concevoir de nouvelles idées et laisser ces idées loin des autres. Sans cela, j’ai peur que la magie disparaisse un jour.
Quelle est l´importance de la culture dans l´approche de la magie ?
Quand vous travaillez dans un pays musulman, il peut arriver que votre assistante ne puisse pas porter des tenues sexy ; il faut respecter ce fait culturel.
Vos hobbies en dehors de la magie ?
J’aime le théâtre, le cirque, les films, les parcs à thèmes. Je me rends deux fois par an à Las Vegas pour aller voir des spectacles. On peut-être inspiré en voyant d’autres artistes travailler ou comment, du point de vue technique, les lumières et le son sont utilisés… le travail des costumes, etc.
-Interview réalisée en octobre 2014.
A voir :
– Le site de Christian Farla.
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