Comment êtes-vous entré dans la magie ? A quand remonte votre premier déclic ?
J’ai découvert le cirque à l’âge de 12 ans à l’école Les Daltons où j’ai appris une multitude de disciplines, dont mes coups de cœurs : l’acrobatie au sol, le jonglage et le clown, que j’ai ensuite enseigné durant une dizaine d’années.
Et c’est seulement à 27 ans que je découvre la magie : un saut de coupe, un comptage et un contrôle plus tard, je quitte mon quotidien de circassien et fonce tête baissée dans la magie !
Mon premier déclic remonte à 2001. Un déclic tardif certes, mais fulgurant !
Quand avez-vous franchi le premier pas et comment avez-vous appris ?
J’ai fait mes armes avec des magiciens que j’ai eu la chance de croiser (FIGARO, Jean-Luc Bertrand, Laurent Beretta,…) et qui pour la plupart sont aujourd’hui des amis.
Je fais partie des artistes qui pensent que les effets magiques, seuls, ne suffisent pas. J’ai donc utilisé et mis à profit mes 16 années d’expériences dans le monde du spectacle pour me jeter à l’eau, ce qui m’a permis de me produire sur scène rapidement.
Quelles sont les personnes ou les opportunités qui vous ont aidé. A l’inverse, un évènement vous a-t-il freiné ?
Bien sûr il y a les rencontres, les évènements aussi, comme le splendide festival MAGIALDIA en Espagne où j’ai eu le grand plaisir de présenter mon numéro de scène, au gala de clôture.
Il y a eu aussi des déceptions comme tout le monde, et c’est le mélange de toutes ces rencontres, ces joies et ces désillusions qui ont fait aujourd’hui ce que je suis.
Mais la plus grande aide que j’ai pu trouver, n’est pas celle des magiciens. Elle vient de ma femme, mes enfants et l’ensemble de ma famille, qui ont su me donner l’énergie suffisante pour aboutir à La Symfolie de Vladimir VOLKOFF, numéro qui m’a demandé 6 ans de travail !
Dans quelles conditions travaillez-vous ?
Jusqu’à présent beaucoup de close-up et de spectacles sur scène, parfois sur des lieux de prestige, parfois dans de simples salles polyvalentes, le quotidien très enrichissant d’un grand nombre de magiciens.
Aujourd’hui en plus de tout ça, grâce à La Symfolie… j’ai la chance de pouvoir partager des plateaux avec les plus grands de ce métier. Quel plaisir et quel privilège !
Quelles sont les prestations de magiciens ou d’artistes qui vous ont marqué ?
J’aimerai développer encore plus ma culture au niveau de la magie et des magiciens.
J’avoue m’être isolé de ce milieu pendant pas mal d’années durant la création de mon numéro. C’est ma rencontre avec PILOU qui m’a fait découvrir le monde des concours et du coup tout le réseau qui en découle.
Il y a encore un an et demi, je ne savais même pas que des concours existaient.
A chaque fois que j’entendais FISM je me disais : « la honte ! Il faut que je demande à un pote ce que ça veut dire… »
Quels sont les styles de magie qui vous attirent ?
J’aime le close-up et la magie de scène, beaucoup moins le mentalisme et les grandes illusions. Peut-être aussi parce que je n’ai encore jamais vu de numéro « marrant » dans ces styles de magies.
Déformation professionnelle avec le clown sans doute, mais j’avoue avoir une préférence quand un bon numéro de magie me fait également rire. Pour le coup, je pense à PIERRIC (champion close-up et Grand Prix FISM 2015). Son numéro est juste génial !
Quelles sont vos influences artistiques ?
Très difficile de répondre pour moi car je n’ai pas de références à donner. Toutes les rencontres dans le cirque, puis dans la magie, sans exception m’ont influencé, y compris les mauvaises, pour le seul fait de me dire « inspire-toi de ce que tu ne dois surtout pas faire… »
Quel conseil et quel chemin conseiller à un magicien débutant ?
De bosser toute la technique qui lui fait plaisir, mais sans omettre le reste (le mime, le théâtre, le clown, la comédie…) car un effet magique à lui seul n’est rien si il n’est pas mis en valeur par un personnage, une histoire. En tout cas c’est mon avis.
Un magicien doit avant tout être un artiste !
Quel regard portez-vous sur la magie actuelle ?
Eh bien tout se résume dans les nombreux numéros de concours que j’ai vu à la FISM 2015.
C’est juste fantastique ! Des idées, des nouvelles techniques. J’ai pleins de beaux numéros en tête, mais le premier qui me vient à l’esprit est celui de Yann Frisch !
Voilà le portrait type d’artiste qui possède une technique hallucinante et qui va bien plus loin que le simple fait d’étaler cette technique.
Quelle est l´importance de la culture dans l´approche de la magie ?
Pour moi elle est capitale ! Le public a besoin de choses nouvelles.
Vos hobbies en dehors de la magie ?
Je ne vais pas être très original… A part le spectacle et ma famille.
– Interview réalisée en juillet 2015.
A visiter :
– Le site de Chris Torrente.
– Le site de Vladimir Volkoff.
Tous les documents et archives sont proposés sauf avis contraire des ayants-droit, et dans ce cas seraient retirés.