D’origine écossaise, Harry Cameron est né à Brunswick, en Australie en 1881, dans une famille aisée ; son père étant ingénieur. Sans aucun encouragement de sa famille, Harry développe un grand intérêt pour le show business. Il est d’abord fasciné par la « magie » d’un cirque ambulant qu’il visite, puis par Paul Cinquevalli, le plus grand jongleur de son temps, qu’il voit dans un théâtre de variétés à Melbourne. Ainsi, le jeune Harry entreprend d’imiter les exploits de sa nouvelle idole dans ses routines de jonglage, d’équilibre et d’homme fort. A l’insu de ses parents, Harry commence alors à pratiquer la jonglerie et fréquente les théâtres et les spectacles itinérants.

Sur les routes du cirque
Quittant l’école à quatorze ans, il entre en apprentissage chez un épicier et développe ses muscles en portant des sacs de farine… Il travaille ensuite dans une fonderie de cuivres et, pendant son temps libre, participe au spectacle Minstrel, où il commence à apprendre le métier du spectacle et développe son sens de la scène. Lorsque son père découvre cette « liaison clandestine », il lui donne un ultimatum : soit abandonner ses ambitions artistiques, soit quitter la maison. Harry choisit la deuxième option et continue à voyager avec le spectacle Minstrel pendant un an, et ensuite avec Rowley’s Waxworks and Varieties, où il exécute son premier numéro de jonglage, d’homme fort et de quick change. Harry intègre ensuite le cirque d’Ashton, jouant dans des petits villages reculés d’Australie. C’est à ce moment qu’il tente d’apprendre à marcher sur un fil, mais il fait une chute suivie d’une longue période à l’hôpital. Il est contraint de retourner chez ses parents pour un temps… En janvier 1903, il épouse son assistante et chanteuse Nellie Lloyd, à Sydney.
Les Carmos
Harry fait alors une rencontre déterminante qui va changer sa destinée d’artiste en la personne de Victor Martyn1, un autre garçon de Melbourne, dont il devient l’ami. Ce dernier s’intéresse grandement à la prestidigitation et tandis qu’Harry l’initie au jonglage, Victor lui enseigne des tours de magie. Harry décide ensuite de monter un numéro de cirque avec sa femme et assistante Nellie, sous le nom de THE CARMOS. En 1905, le couple rencontre le grand illusionniste belge Servais Le Roy (1865-1953) lors de sa tournée australienne. C’est alors qu’une amitié durable s’instaure entre les deux hommes. Le Roy a par la suite une grande influence sur la future carrière d’illusionniste d’Harry…


Au début de l’année 1907, les Carmos intègrent le spectacle de variétés Heller’s Entertainers, dirigé par le magicien australien George Waldo Heller (1860-1932) accompagné de sa femme Maude. Tout le monde part alors pour une tournée en Angleterre sur le paquebot White Star Suevic, qui sur le point d’accoster, sombre sur les rochers au large de Lizard Point à Cornwall. Tout l’équipage est sain et sauf, mais les Carmos perdent leurs bagages de cabine, sauf leurs accessoires qui sont récupérés in extrémis de la soute.
Magie en Angleterre
La tournée terminée, les Heller rentrent en Australie alors que les Carmos choisissent de s’installer en Angleterre pour continuer leur carrière, se produisant en tant que « The Carmos Australia’s Greatest Herculean and Novelty Jugglers ». Ils jouent dans les music-halls britanniques, et tournent également aux États-Unis et en France. Ayant retrouvé son grand ami Servais Le Roy, Harry commence alors à ajouter des effets magiques à son spectacle, comme La cage du diable, réalisée par Le Roy à Londres. A la fin de l’année 1911, Le Roy offre à Harry les services de son éditeur Max Sterling2, pour l’aider à produire un véritable spectacle avec des effets d’illusion. C’est avec un spectacle complètement renouvelé, mêlant grandes illusions, équilibrismes, jonglages et exploits acrobatiques que Harry Cameron devient CARMO, « The Master Phantasist » et conquit d’emblée la presse théâtrale anglaise. En juillet 1911, Harry et Nellie divorcent. Entre-temps, Harry a rencontré Rose Alice Pemberton, connue sous le nom d’Alma May (qui a un fils illégitime de trois ans). Harry l’épouse en août de la même année. Sa nouvelle épouse s’avère être une redoutable femme d’affaires qui gère l’argent du couple avec rudesse.

The Great Carmo
Harry et sa nouvelle femme-assistante Alma retournent en Australie à la fin de l’année 1913 pour travailler dans le spectacle de Le Roy, Talma & Bosco. Au déclenchement de la Première Guerre mondiale, en août 1914, la troupe décide de s’expatrier à San Francisco, aux États-Unis, première étape d’une tournée organisée par Servais Le Roy, qui se termine en Pennsylvanie. C’est là que Le Roy loue un petit théâtre pour aider Carmo à concevoir son premier spectacle entièrement magique. Au bout de quelques mois, Carmo devient « The Great Carmo », et est prêt à rentrer en Angleterre avec sa troupe d’assistants.
Dès 1915, Carmo met au point un spectacle impressionnant avec une variété d’animaux participant aux illusions : un tigre du Bengale, un éléphant, un léopard, des chevaux, des serpents et un lion3. Carmo développe une idée originale pour l’apparition du lion sous le titre Thrown To The Lions ou The Lion’s Prey, et devient son illusion phare considérée comme l’un des plus grands tours de magie de son temps ; un drame muet richement costumé et mis en scène, rempli de musique et d’effets d’éclairage.

Avec une collection croissante d’animaux, la troupe de Carmo s’élargit rapidement à une quarantaine d’artistes, jouant dans tous les principaux théâtres de variétés des îles britanniques et, une fois la guerre terminée, effectuant des tournées continentales, où le spectacle fait sensation, notamment en Espagne et au Portugal. Ils jouent également quatre semaines à Paris et au célèbre Palladium Theatre de Londres. Le spectacle devient de plus en plus opulent et splendide, avec plus d’interprètes, plus d’animaux et des illusions plus élaborées4. C’est l’un des shows les plus populaires de son époque en Angleterre.
Son répertoire magique
Dès 1915, Carmo est l’un des principaux illusionnistes de la scène des théâtres de variétés britanniques. Il propose un programme varié d’illusions (Electrocution, Carmo’s Cocktail Bar ou Magic Kettle…) et termine son spectacle par de l’escapologie (The Devil’s cage : enfermé dans une cage avec une camisole de force, des cadenas et des chaînes). Avec le temps, Carmo construit un méga spectacle qui rivalise avec les grands illusionnistes de son époque : Lafayette, Chung Ling Soo, Lyle, Dante, Murray, Chefalo et Kalanag, dont les énormes présentations scéniques sont parmi les plus belles de l’histoire théâtrale et magique. Il met au point les grandes illusions suivantes : The Glass Trunk , The Illusive Cannonball et The Crystal Treasure Chest. Mais est aussi l’auteur d’une production de foulards sans appareil, ainsi que du turban coupé deux fois et restauré (décrit par Will Goldston). Carmo prétend être « l’artiste le plus polyvalent de la scène moderne » et joue différents rôles dans son spectacle en changeant de costume (quick change) et en se grimant pour interpréter, à tour de rôle, un magicien anglais, un illusionniste chinois, un nécromancien persan et un sorcier indien.


Dans les années 1920, Carmo conçoit, écrit et produit le spectacle Magical Moments, avec l’intervention de quarante artistes. Les costumes sont élaborés par Madame Dupont, Pascaud, Selma et Madame Carmo. La représentation en soirée se déroule de la sorte. Cela commence par « Mephistophalia » où Carmo fait son entrée accompagné d’une chorale. « The Birth of the rainbow » est une scène chantée et dansée. « Chinese magic » présente des numéros de prestidigitation et d’illusion dans un contexte oriental. « Persian necromancy » présente une kyrielle de saynètes comiques (an enigmatical eggs-ample of duck-sterity. A strange disappearance. Poultry is cheap today. A conundrum walks on-result. Monkey tricks. A novel Military illusion scena. A tragi-comedy illustrating the serious side of losing your head. The triple cabinets and Hey Presto. The Dolly Vardons in song and dance).

Dans « Visions of the Orient », Carmo fait apparaître ses partenaires au travers d’un miroir magique. « Beauty and the Beast » est un joli mystère fondé sur ce conte de fées. « L’énigmatique bar à vin » est une version du Barman du Diable. « Jungle Land » présente Mary l’éléphant et quelques tours comme The weird Basket Deceit. « The snake charmer » est un tableau mettant en vedette de beaux spécimens de serpents accompagnés de danse au rythme des tambourins de la troupe. Sont présentés aussi un tigre du Bengale, des lionceaux, un léopard, un kangourou et deux beaux ours en peluche, Félix et Teddy. Avant le grand final, il y a une scène musicale de La Reine de Saba écrite par Carmo. C’est enfin l’arrivée de la grande illusion Thrown to the lions, « un superbe chef-d’œuvre magique de mise en scène » conçu par Carmo.

A la fin des années 1920, Carmo conçoit la routine Carmo Beads, inspirée d’un tour hindou authentique du XIXe siècle. Un effet où une poignée de perles et un morceau de ficelle sont avalés (ou placés dans un verre) et ressortis comme un collier complet. Carmo vend tous les droits à Davenports & Co. en 1938 qui commercialise le tour pour la première fois en 1940 sous le nom Great Carmo Bead Mystery (également connu sous les noms de Beads of Prussia, Arabian Beads, Albenice Beads, Arabian Bead Mystery et Bead Trick)5. Par la suite, les aiguilles à coudre remplacent les perles pour créer le Needle Trick, rendu célèbre par Houdini, qui à son tour inspire le Razor Blade Trick…
The Great Carmo Circus
En 1926, Carmo achète une grande ferme à Shirley, dans le Surrey, pour abriter tous les animaux, véhicules et matériels de son spectacle. En 1927, sa seconde femme Alma décède d’un cancer au « Carmo Manor » alors que l’illusionniste est en tournée en Écosse, ne pouvant pas quitter le spectacle pour assister à ses funérailles. C’est un énorme coup dur pour Carmo, mais il décide de continuer sa vie sentimentale avec Rita Rogers, une danseuse de sa revue qui participe à ses saynètes magiques.


En 1927, Carmo réalise son vieux rêve en montant un cirque itinérant avec la famille Barry en Irlande. Il achète des chevaux et des lions et charge Harry Bate de lui construire un certain nombre d’illusions de spectacle. A l’hiver 1927-1928, Carmo expose ses illusions à la fête foraine Bertram W. Mills organisée dans la grande salle de l’Olympia de Kensington à Londres. Le programme Mills présente également pour la première fois un numéro du nouveau Carmo’s Circus, Baby June, l’éléphant cycliste. The Great Carmo Circus and Menagerie ouvre officiellement ses portes aux jardins de Balmoral, à Belfast, pour la saison estivale de 1928. Le programme comporte différentes attractions dont Emmerich Ankner, un important dresseur de chevaux, les ours de Conrad, le jongleur japonais Togo, Mirzah, Stella & Partenaire, l’éléphant Baby June et un groupe de douze lions présenté par Togare (Georg Kulovits). Pour sa saison 1928-1929 à Olympia, Bertram Mills présente deux numéros du Great Carmo Circus, Togare avec ses lions et « Captain » Ankner avec les chevaux que Carmo a acheté à Mills. La première tournée du Great Carmo Circus en Irlande est un succès, tant artistique que financier. En même temps, Carmo poursuit ses tournées de variétés avec son grand spectacle de magie.
Carmo et Mills
Frederick Martin, qui est un ami de Carmo et de Mills, annonce à Carmo que Bertram Mills et ses fils, Cyril et Bernard, prévoient de lancer un spectacle sous tente, suite au succès de leur cirque annuel à l’Olympia de Londres depuis 1920. Carmo et Mills concluent alors un partenariat. Tout l’équipement de la tente et des sièges sont gérés par Mills, qui fournit également le personnel administratif et général, à l’exception des palefreniers, qui font partie du programme de Carmo. Mills fournit également le box-office. De son côté, Carmo produit le programme, paye tous les artistes et s’occupe du transport par voies routières.


Après de nombreux contre-temps, le spectacle Carmo-Mills ouvre ses portes en mai 1929 à Gatford, Londres, sous le titre Great Carmo Circus and Menagerie, avec un programme particulièrement chargé pour l’époque : les lions de Togare et Carmo, Emmerich Ankner avec quatre groupes de chevaux, l’éléphant cycliste Baby June, mais aussi des attractions comme la cavalière britannique Mona Connor, les clowns belges The Bentos, le cheval « Courage » de Ruth Owens, le numéro de perche des Hansens, les quatre Bonelly d’Australie avec un numéro aérien en boucle, l’échelle aérienne des Nonsens, le numéro d’équilibre des Costellos, les cinq jongleurs acrobatiques Balaguers, les jongleurs de chapeaux en costumes de clown Los Gabriels, un groupe de danseurs, un ballet de patinage sur glace, et les grands acrobates à cheval The Carolis. Le spectacle connait de nombreux déboires techniques et organisationnels au cours de la tournée, en raison du manque d’expérience de ses propriétaires. Mais il est très bien accueilli par la presse et le public.
La Fin du Great Carmo Circus
En 1930, les Mills et Carmo se séparent à l’amiable. Contre l’avis de tous, Carmo investit alors dans un appareil de chauffage pour remplir sa tente d’air chaud et réaliser des représentations en plein hiver. La saison hivernale commence le 6 janvier 1930 au Harringay Greyhound Track dans le nord de Londres et connait un certain succès mais perd très vite du public et de l’argent à cause des conditions météorologiques. Dans la nuit du 14 mars, une monstrueuse tempête enfouit le chapiteau sous des tonnes de neige. Les sièges sont détruits et la toile est en lambeaux. Car pour sauver les gens prisonniers sous la tente, il faut la découper en morceaux. Toujours optimiste, Carmo achète à grands frais un nouveau chapiteau et obtient des nouveaux sièges. Le spectacle reprend grâce à la grande publicité due à la catastrophe. Mais le 20 mars au matin, à Birmingham, une autre catastrophe s’abat sur le cirque. Un incendie se déclare dans le logement de George Baker, l’assistant de Togare et se propage sur tout le site. Bien qu’il n’y ait aucune perte humaine, une partie de la ménagerie est touchée et le cirque complétement détruit. La vie d’artiste itinérant est rendue encore plus précaire par les caprices de la nature et les erreurs humaines…


Carmo’s Colossal Circus
Carmo est contraint de revenir à son spectacle magique, Magical Moments, mais n’abandonne pas complètement le cirque. Au cours de l’hiver 1930-1931, le Carmo’s Colossal Circus est mis en scène au Hippodrome Theatre de Newcastle-Upon-Tyne en tant qu’attraction de Noël et du Nouvel An ; une association entre Carmo et l’entreprise FA Lumley and partners. Le programme comprend The Bentos, Togare et ses lions, Emmerich Ankner, les Hansens, et de nouvelles attractions telles que les Scott Girls, les Cinq Monteurs (équilibristes), Montana Frank et Louie (manipulateurs de fouet et de corde), les Ladringlos (échelle tournante aérienne), les St. Moritz Skaters (patineurs à roulettes), et le numéro de fil de George Durant. Mais une grande partie de la ménagerie de Carmo est ensuite vendue pour éponger des dettes considérables qui vont le tourmenter pour le reste de sa vie. Carmo et ses nouveaux partenaires forment la société The Great Carmo Circus Ltd. Au cours de l’été 1931, ils installent le Carmo’s Colossal Circus sous une tente à South Shore, Blackpool. Bien que le programme soit attrayant, il n’est pas à la hauteur du célèbre Blackpool Tower Circus, et les pertes financières croissantes de Carmo s’accentuent !

Des années de crises
En 1932, Carmo présente son spectacle de magie à Paris, mais son engagement est un échec. De retour en Angleterre, il constate que la crise mondiale du monde théâtral et des variétés touche également son entreprise. En 1933, il doit se débarrasser de ses biens ainsi que de sa propriété le « Carmo Manor ». Il déménage alors dans la maison familiale à Stanford-le-Hope, Essex. Carmo continue de faire des tournées avec son grand spectacle de magie ainsi que des représentations secondaires dans des stations balnéaires pour essayer de multiplier les rentrées d’argent. Il fait une tentative de tournée avec David Devant, alors âgé de soixante-six ans, mais c’est un nouvel échec. En 1935, Carmo s’associe avec le showman Tom Norman, et joue dans les grandes fêtes foraines de Nottingham et Mitcham, ainsi que dans les derniers théâtres de variétés du pays encore debouts. Le Great Carmo Circus fait une dernière apparition au cours de la saison estivale de 1937 en s’associant à un jeune journaliste et amateur de cirque, Ray Stott6. Le succès est très relatif…


Derniers tours de pistes patriotiques
En 1939, lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, Carmo se retire à Pebmarsh, mais en 1941, avec Rita, ils rejoignent l’ENSA (Entertainment National Service Association), l’organisation de divertissement des forces alliées, avec une revue magique intitulée Hey Preston, construite autour de Carmo. L’année suivante, il part en tournée avec un spectacle de variétés visitant les camps, les aérodromes et les bases militaires. Après avoir travaillé plus de vingt ans ensemble, Rita Rogers épouse finalement Carmo en octobre 1943. Moins d’un an après leur mariage tardif, Carmo subit une hémorragie cérébrale et est transporté d’urgence à l’hôpital où il meurt le 1er août 1944. Il est enterré dans le cimetière de Pebmarsh. Avec l’héritage de Carmo, Rita décide de monter un petit spectacle de magie pour elle-même. Elle continue de travailler avec l’ENSA jusqu’à la fin de la guerre. Puis dans des spectacles de variétés jusqu’en 1951 où elle quitte définitivement la scène.
Notes :
1 Avec le temps, la famille Martyn acquière une solide réputation dans le monde de la jonglerie ; le fils de Victor, Topper Martyn, devenant un grand magicien et jongleur comique.
2 Max Sterling (1870-1941) est un magicien anglais qui présente un numéro original et artistique intitulé La Magie du Japon. Le clou de son numéro est de jongler avec une pelote de papier déchirée sur un éventail qui se transforme peu à peu en œuf. Sterling, de son vrai nom John George Englehart MacLachlan débute comme correspondant de guerre couvrant la guerre des Boers en Afrique du Sud. Il produit avec succès l’un des premiers magazines hebdomadaires magiques, The Magical World de 1910 à 1911, puis il est le rédacteur en chef du Magical Monthly de Servais Le Roy, de 1911 à 1913 (le journal de son usine de fabrication : la City Magical Company). Il publie ensuite Magical World, New Series en 1913 et 1914.
3 Ce lion figure auparavant dans l’illusion The Lion’s Bride de Servais Le Roy, et fait aussi partie du répertoire de The Great Lafayette.
4 Carmo achète certaines des illusions les plus sensationnelles au grand magicien David Devant.
5 Le magicien américain John Albenice (1913-1957) fait commercialiser par Kanter’s Magic Shop sa version des Perles mystérieuses sous le nom de The Arabian Bead Mystery dès 1939, provoquant une guerre des marchands de trucs avec Davenports en Angleterre qui avertissent les acheteurs des contrefaçons : « Nous n’avons pas de bonnes nouvelles, mais la copie est un crime ? Êtes-vous complices de cela ? »
6 Raymond Toole Stott (1910-1982), est un auteur, journaliste, fonctionnaire et bibliographe anglais. Il devient l’attaché de presse de Bertram Mills à l’Olympia. Il réalise ensuite des bibliographies sur Somerset Maugham, des publications sur le cirque et est connu des magiciens comme compilateur de livres sur la prestidigitation publiés avant 1876 : A Bibliography of English Conjuring 1581-1876 (1976) et A Bibliography of English Conjuring Volume Two 1569-1876 (1978).
Merci à Don Stacey pour son remarquable essai sur Carmo dont ce texte est une traduction sélective, complétée par d’autres informations.
– Cet article a été publié pour la première fois dans les MAGICUS magazine n°237 et n°238 (septembre-octobre / novembre-décembre 2022).
À lire :
– The Great Carmo : The Colossus of Mystery de Val Andrews (Éditions Colin Richards Arcady Press, 2001).
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