Comment êtes-vous entré dans la magie ? A quand remonte votre premier déclic ?
Je suis rentré dans la magie officieusement à l’âge de huit ans grâce à l’émission de Patrick Sébastien Le plus grand Cabaret du monde. Officiellement à l’âge de douze ans, lors du Festival de rue d’Aurillac où j’ai présenté un numéro de manipulation.
Quand avez-vous franchi le premier pas et comment avez-vous appris ?
J’ai franchi le premier pas le jour où je suis allé à une réunion de magiciens professionnels à Clermont-Ferrand. Ces derniers m’ont conseillé les fameux DVDs de Bernard Bilis, afin d’apprendre les bases des cartes.
Quelles sont les personnes ou les opportunités qui vous ont aidé. A l’inverse, un évènement vous a-t-il freiné ?
Les personnes qui m’ont vraiment aidé sont mes parents, les premiers à me dire d’arrêter mes études afin de me lancer à fond dans la magie ! Mon papa m’aide beaucoup à fabriquer mon matériel, et ma mère s’occupe plus de la partie couture et de l’administratif. Ma première réelle opportunité professionnelle c’était lors d’un festival de magie à Montluçon où je faisais les prémices de James Bond en grandes illusions. Ce festival m’a apporté des contacts pour la suite. Enfin, la rencontre décisive avec Monsieur Yann Brieuc m’a aidé à monter mon numéro James Bond Act
Dans quelles conditions travaillez-vous ? Quels sont vos domaines de compétence ?
J’ai la chance, depuis deux ans, d’avoir un petit théâtre. Cet endroit me permet à la fois de répéter mais aussi d’accueillir du public afin de roder des numéros. J’aime beaucoup mélanger différents styles d’art, comme dans mon spectacle Authentique par exemple, où j’ai un piano sur scène, et dans lequel je combine stand-up, magie, manipulation et piano.
Quelles sont les prestations de magiciens ou d’artistes qui vous ont marqué ?
La prestation qui m’a le plus marquée, c’était lors d’un des festivals Vive la Magie de Gérard Souchet à Royat (Clermont-Ferrand). J’avais treize ans et j’ai vu le grand manipulateur Mike Chao performer sur scène. Il y avait un silence dans la salle, comme si cet artiste avait amené une foule entière dans son univers seulement avec un peigne et des cartes vertes. J’étais bouche bée… Sinon, j’aime m’inspirer de films comme 0SS 117 avec Jean Dujardin que j’admire beaucoup, mais aussi, la classe de Daniel Craig dans Skyfall.
Quels sont les styles de magie qui vous attirent ?
Je n’ai pas de style de magie qui m’attire principalement, tout dépendra du numéro que je vais monter et de la mise en scène que je veux utiliser. Selon mes besoins, je vais étudier et travailler le ou les styles correspondants.
Quelles sont vos influences artistiques ?
Jean Dujardin, Fred Caps, Mike Chao, Florian Sainvet…
Quel conseil et quel chemin conseiller à un magicien débutant ?
Le seul conseil que je peux lui dire c’est : si tu as la motivation et une profonde envie, tu y arriveras. Il faut vraiment travailler à fond et suivre son instinct. Facile à dire je sais…
Quel regard portez-vous sur la magie actuelle ?
Je trouve que la magie se modernise à juste titre. Certaines créations sont plus portées vers le contemporain tout en restant accessible et tout public. D’un autre coté les nouvelles technologies nous permettent d’aller encore plus vite et de proposer des prestations uniques et singulières.
Quelle est l´importance de la culture dans l´approche de la magie ?
La culture permet de nous transporter dans des univers artistiques qui peuvent nous correspondre, comme dirait Johnny Hallyday : « on a tous quelque chose en nous de Tenessee ».
Vos hobbies en dehors de la magie ?
Le sport en général. C’est très important selon moi, pour un artiste qui n’a pas toujours une bonne hygiène de vie (se couche tard et ne mange pas toujours…). Plus particulièrement le tennis, ma grande passion, ainsi que le piano (plus un sport intellectuel).
– Interview réalisée en décembre 2022.
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