The Great Leon fut un des meilleurs illusionnistes américains de music-hall (vaudeville). Il fit ses débuts de magicien à 14 ans, jouant pour des soirées religieuses, des musées forains, des spectacles de sorcellerie, des spectacles sous chapiteau et dans des carnavals. Au début de sa carrière, Leon se produisait avec un numéro oriental sous le nom de Chunda Hula et plus tard comme Kadan Sami. Il épousa Edythe Packard (de la célèbre compagnie de voiture Packard) qui devient vite partie intégrante de son spectacle.
Il devient ensuite une tête d’affiche avec son spectacle de magie hindoue et égyptienne, qu’il fait tourner en Amérique du Nord et du Sud, en Angleterre, en Europe et en Australie. Une des raisons du succès de Leon est qu’il passa maître dans l’art d’inventer des intrigues originales pour ses illusions spectaculaires. Des illusions qui n’avaient pas seulement de bons thèmes, mais qui étaient également d’une nature allusive. La découverte du tombeau de Toutankhamon remis à l’ordre du jour une illusion comportant un sarcophage de momie : Teddy et le tigre fut présenté pendant l’administration du président Théodore (Teddy) Roosevelt ; plus tard, l’intérêt pour la science-fiction grandissant, Leon incorpora à son programme Le canon au rayon mortel.
Leon fut d’une prudence extrême en enregistrant et en brevetant ses illusions originales. Dans une correspondance adressée à la National Vaudeville Artists Inc., Il demande et reçoit l’enregistrement et la protection de ses illusions personnelles : Shrink and Shrunken, Fire and Water, The Miniature Haunted House, Ribbon Shot Through a Woman, Duck Tray, et The Doll House.
Leon quitta la scène en 1932 et se retira à Hollywood. Le magicien Levante (1892-1978) acheta ensuite tout son spectacle pour se produire avec. A la retraite, Leon inventa de nouveaux effets de magie jusqu’à sa mort, le 13 mars 1951. L’une de ses dernières inventions fut une maison hantée miniature (de la taille d’une maison de poupée) dans laquelle se produisaient diverses manifestations d’esprits, preuve qu’il n’avait pas perdu son flair pour les attractions magiques. Sa descendance, son fils Leon Leon, son petit-fils Les Arnold et arrière-petit-fils David Leon, ont tous fait une carrière dans la magie.
Ses tours les plus marquants
Feu et eau (1915)
Dans cette illusion, une femme debout sur une table était recouverte d’un drap. Celui-ci était embrasé puis s’effondrait. La femme avait disparu. Elle réapparaissait peu après dans un récipient d’eau. Le mur en briques nues au fond de la scène avait une importance capitale ; Leon avait fait retirer toutes les tentures pour prouver que la femme ne se cachait pas dans le décor. Sur l’affiche de cette illusion, Leon a ajouté une volute de fumée décrivant un point d’interrogation géant.
Le canon au rayon mortel (1922)
Une femme, habillée d’un costume métallique, était propulsée par un canon à travers une plaque d’acier. Lorsqu’elle en émergeait de l’autre côté, elle était indemne et la plaque intacte. Les clichés publicitaires de Leon exagèrent l’effet. En réalité, la plaque de métal était beaucoup plus grande et placée contre la bouche du canon.
Cet article a été publié pour la première fois dans le MAGICUS magazine n°208 (novembre-décembre 2017). Crédits photos – Documents – Copyrights : Collection S. Bazou, State Library of Victoria et Mike Caveney collection. Tous les documents et archives sont proposés sauf avis contraire des ayant droits, et dans ce cas seraient retirés.