Extrait de L'Illusionniste, V. 1, N° 2 de février 1902. Henri Robin était d'origine hollandaise, il s'appelait de son vrai nom Dunkell, né vers 1803. Il est mort à Paris en 1874. Bien qu'il y ait déjà fait des apparitions et que son talent de prestidigitateur y fut depuis longtemps connu, ce n'est qu'à la fin de 1862 qu'il ouvrit à Paris, son théâtre du boulevard du Temple. Un ... [ Continuer la lecture ]
Fantômes
Les fantômes sont légion depuis que la croyance existe. Dans la littérature, les morts hantent les vivants. Dans certaine culture, les morts font partie des vivants.
Contrairement aux illusionnistes, il existe des charlatans se vantant de posséder des « pouvoirs » pour provoquer des miracles et convoquer des spectres et autres revenants. Le public du XIXe siècle est fasciné par la mort et l’au-delà. Les médiums qui prétendent communiquer avec les êtres disparus en profitent aussi pour faire apparaître des spectres-ectoplasmes plus ou moins convaincants lors de séances privées.
Les illusionnistes, eux, invoquent volontiers les fantômes en les matérialisant par des procédés technologiques novateurs comme la lanterne magique (1646), la lanterne nébuleuse (1774), le fantascope de Robertson (1798), le Pepper’s ghost de John Henry Pepper (1862), la métempsychose ou Blue room (1892) et le théâtre noir (1886). Le théâtre de fantasmagories est né.
Parallèlement, la « photographie spirite » est en plein essor et matérialise sur papier une multitude de fantômes et revenants dès 1850. Le cinématographe continue l’exploitation du monde surnaturel en créant de nouveaux fantômes, notamment avec les saynètes de Georges Méliès.