Extrait de l’ouvrage À travers mon époque : Satires Poésies diverses du Comte de Trogoff-Kerbigoët. La question musicale (Paris Challamel aîné, 1874). Bien répéter que la révolte est un impérieux devoir et que le bonheur se récolte. Sitôt que tombe le pouvoir, dire à la misère irascible qu'à son secours on y a venir. Et lui promettre l'impossible afin de ne jamais tenir ... [ Continuer la lecture ]
Escamoteurs
Au Moyen Age, des ménestrels ambulants appelés « jongleurs », artistes polyvalents, sont adeptes du chant, montreurs d’animaux savants, acrobates, vendeurs d’herbes médicinales et de produits miraculeux, et réalisent également des tours d’escamotage.
L’escamoteur (terme apparu en 1616) désigne quelqu’un qui « dérobe subtilement quelque chose » et met l’accent sur une pratique qui consiste à faire disparaître de petits objets grâce à une baguette « magique » (bateleur) qui est l’accessoire emblématique, avec les gobelets (jeu des gobelets), d’une pratique qui mêle jonglerie, adresse, dressage et tours de passe-passe. Détail important, l’habit des escamoteurs ne contient aucunes poches. Pour prendre ou se débarrasser d’objets, ils portent sur eux un sac suspendu à leur ceinture appelé gibecière.
La personnalité insolente et irrévérencieuse de ce bateleur-camelot se développe en extérieur, sur les places publiques, champs de foire et parfois sur des estrades aménagées. D’où le terme souvent employé d’artiste de « plein vent ».
Parallèlement à ces amuseurs publics, la sorcellerie connait un développement spectaculaire en Europe et les escamoteurs sont souvent comparés à ces pratiques de magie noire car la population ignore l’existence du trucage. Conséquence, de nombreuses exterminations sur le bûcher ! Une période sombre pour l’illusionnisme qui est surtout utilisé à des fins malhonnêtes, marqué par la ruse, la filouterie, le charlatanisme et le profit.
Au XVIIIe siècle, les escamoteurs évoluent ainsi que leur répertoire en manque de nouveauté. Ils présentent alors des tours de cartes (apparition des premières tricheries au jeu), escamotent des spectateurs et exhibent des nains. La fin du siècle voit la spécialisation des hommes de spectacle en mathématiciens et physiciens. C’est le commencement d’une nouvelle période adepte des sciences amusantes, récréation mathématiques et autre amusements physiques qui va infiltrer petit à petit la société bourgeoise, délaissant la rue pour des réceptions à la cour et au château.
HOMMAGES AUX ESCAMOTEURS 4
Extrait de Satire de Mœurs par Louis Allard. C. Vanier, Libraire éditeur, 19 rue Lamartine (Paris, 1865). Ta... ta... rata... ta, ratata, ta, ratata. C'est le piston criard d'un épais saltimbanque qui cherche à réunir le public qui lui manque. Quatre minces liteaux assemblés deux à deux par des bouts de ficelle, forment sa table qui chancelle. Les restes, faufilés de quelques ... [ Continuer la lecture ]
PARIS ET LES ESCAMOTEURS
Extrait du livre Un tour du Monde de la Magie et des illusionnistes, qui retrace, au travers de 747 notices, les magiciens, les lieux, le vocabulaire inhérent à la pratique de l’illusionnisme ; en retraçant les parcours souvent atypiques des artistes connus ou tombés dans l’oubli au gré des siècles. Notice sur la ville de Paris Un lieu privilégié au regard de la scène ... [ Continuer la lecture ]
HOMMAGES AUX ESCAMOTEURS 1
Chanson extraite du livre L’Amour et les Grâces de Marcilly (Ainé Libraire, 21 rue St Jacques). Air : L'amour avocat. D'un vol élégant et rapide, l'Amour, ce dieu maître des cœurs, vient de quitter Paphos et Gnide. En brisant tous ses traits vainqueurs. Las de la suprême puissance, Cupidon n'est plus séducteur. Pour mieux nous montrer sa science, ce dieu s'est fait ... [ Continuer la lecture ]
MAITRE GONIN
Depuis deux ans qu'il avait établi le siège de ses expériences sur le Pont-Neuf, Maître Gonin faisait les délices de la population parisienne. Il faut convenir aussi qu'il était maître consommé dans l'art d'exécuter des tours de passe-passe, de faire apparaître et disparaître tous les objets placés sous ses gobelets, et de jeter au nez des spectateurs, au lieu de la poudre ... [ Continuer la lecture ]