Quels ont été les moments forts de votre parcours artistique ?
En réalité, ces moments forts sont plus nombreux qu’il n’y paraît. En effet, cela va de la réaction d’un spectateur, à une standing ovation à l’issu d’une représentation, un petit mot d’un membre du public au sujet de ma prestation ou sur l’ensemble du spectacle. Le cirque est selon moi un véritable ascenseur émotionnel. Tout a commencé en 1989 lorsque j’ai été membre bénévole et figurant pour les festivités du bicentenaire de la Révolution française à Firmi, puis cette même année j’ai eu mon premier portrait dans La Dépêche du midi, relative à ma passion du cirque. En 1991, j’ai réalisé ma première tournée d’été avec le cirque Bouglione. En 1992 j’ai été speaker bénévole au stade Camille Guibert à Decazeville pour les manifestations sportives. Un an après, je suis passé pour la première fois à la télévision sur France 3, puis en 1995, il m’a été confié par Sophie Edelstein en personne, la présentation du cirque Pinder Jean-Richard. Je n’avais que vingt-et-un ans et j’étais déjà le plus jeune Monsieur Loyal de France. Deux ans plus tard, j’ai créé l’agence artistique Euro-Concept, qui m’a permis de présenter des galas Miss France en régions, mais aussi des galas avec des vedettes, etc.
Par la suite, j’ai également été producteur d’un label de hip-hop, enregistré au studio de Michel Jonasz à Toulouse avec des rappeurs. J’ai aussi travaillé avec des danseurs de hip-hop à Maubeuge et à la Villette en 1999. De 1999 à aujourd’hui, j’ai été en charge de la présentation du cirque Amar, Medrano, de Saint-Pétersbourg, sur l’eau, mais j’ai aussi assuré la direction artistique, la communication et les relations presse durant presque trois décennies de ces spectacles. En 2010, j’ai coaché l’animateur télé Cyril Féraud dans le cadre de l’émission Partez en vacances sur France 2, dans laquelle Cyril devait incarner un Monsieur Loyal au cirque Medrano. Depuis, nous sommes restés très bons amis, partageant cette passion commune pour le cirque.
Ce parcours artistique, m’a d’ailleurs valu en 2020 la publication d’un ouvrage Le cirque et Monsieur Loyal préfacé par Firmin Bouglione. Durant cette même décennie, mon ami Hervé Vilard éduqué par Daniel Cordier, lui-même secrétaire de Jean Moulin m’a permis de participer deux fois à l’émission de Michel Drucker Vivement Dimanche. Puis, dans le cadre de l’émission Le Fabuleux destin sur France 3, j’ai fait une surprise à Hervé, parrain du cirque Amar, en venant avec deux lionceaux aux bras. Mais ce n’est pas tout, puisque j’étais également entouré par Bernard Tapie, Jacques Séguéla, Michelle Thor et Karl Zero. Trois jours après, Hervé me conviait chez lui, c’est un ami que j’estime beaucoup. Je tiens à souligner que j’ai créé pas moins de vingt-cinq thématiques pour le cirque Amar depuis que j’ai commencé à travailler au sein de cette véritable institution du monde circassien. Enfin, je tiens à remercier le public fidèle du cirque Amar, qui, depuis tant d’années vient nous applaudir chaque année. Mais aussi les journalistes qui ont contribué à mettre en avant mon travail et l’art circassien, avec pas moins de deux-mille articles depuis 1989.
Monsieur Loyal du Cirque Amar, vous célébrez cette année le centenaire de cette belle maison. Pourriez-vous nous en dire un peu plus ?
J’ai connu le cirque en 1986, la famille Micheletty exploitait l’enseigne Amar et il se trouve qu’à l’époque déjà, je souhaitais absolument visiter un cirque. Mais, cela se méritait, car je n’y étais autorisé à m’y rendre que si je connaissais mes tables de multiplication. C’était une époque très difficile dans le bassin de Decazeville en raison de nombreuses fermetures d’entreprises. Certes, le cirque n’était pas une priorité, mais je tenais absolument à m’y rendre. À tel point, que lorsque j’étais en CM2, le téléphone sonna dans la salle de classe, et au bout du fil le chargé de communication du cirque Amar nous proposait de venir à une séance scolaire. Au moment même où le téléphone raisonna dans la classe, j’avais un pressentiment que le cirque appelait notre maîtresse pour faire cette proposition. Jamais je n’aurais pensé devenir un jour le Monsieur Loyal du cirque Amar durant près de vingt-cinq ans, mais aussi son promoteur pour un jour célébrer le centenaire de cette véritable institution.
Féru de littérature et de poésie, vous n’hésitez pas à user de citations d’auteur afin de mettre en lumière les artistes du spectacle. Pourriez-vous nous expliquer votre processus créatif ?
En définitive, lorsque j’ai été amené à présenter des spectacles de cirque, cela n’avait jamais été mon rêve d’enfance car j’aimais cet art dans son ensemble. Dès l’âge de quatorze, quinze ans je savais exactement ce que je pourrais faire au cirque. Évidemment, pas de prouesse artistique, et déjà je me doutais que le dressage animalier finirait par disparaître. Puis, fruit du hasard, un jour on m’a suggéré d’incarner le rôle de Monsieur Loyal, pourtant ce n’était pas le personnage qui me fascinait le plus. Bien souvent, je trouvais que ce maître de cérémonie enlevait davantage de charme au spectacle qu’il n’en donnait. Puis, de fil en aiguille, j’ai décidé progressivement d’en faire mon métier. Pour tout vous dire ce n’était pas vraiment une coïncidence, puisque j’aimais beaucoup m’exprimer dans un micro. En effet, j’ai commencé à faire mes classes dans des manifestations sportives en annonçant au micro les compositions d’équipe de foot, en faisant les publicités autour de matchs de football, de compétitions sportives ou de courses de vélo dans ma région. Cela m’a permis de me forger mon expérience et de « taquiner » le micro. Au fur et à mesure, on m’a confié des missions de plus en plus importantes, notamment lors du Grand prix du midi, du Festival mondial du feu d’artifice, mais aussi lors de défilés de mode, de représentations de galas avec des vedettes comme Patrick Sébastien et Hervé Vilard. J’ai aussi été directeur artistique pendant dix ans d’une boîte de nuit, autodidacte et pluridisciplinaire, ces expériences m’ont permis de m’enrichir.
Concernant la présentation, la rhétorique et le jargon en général utilisés par les présentateurs, cela ne me parlait pas. Par exemple, lorsque l’on dit « rola-bola » (rouleau américain) on ne comprend pas vraiment à quoi cela correspond. J’adorais aller dans les bibliothèques afin d’apprendre le maximum d’informations au sujet du monde du cirque, certains ouvrages étaient très imagés, d’autres moins. Cela m’a permis de m’imprégner de l’univers de Jean Cocteau, Raymond Devos ou Alexander Calder qui étaient tous les trois amoureux du cirque. Puis, au gré de mes recherches, je prenais des notes, et un jour j’ai décidé de me lancer en mettant en lumière le spectacle juste avec des citations tout en les adaptant aux numéros.
L’une d’elles fait particulièrement sens dans l’art de l’illusion : « Le fait est que le public a une curiosité insatiable à vouloir tout savoir, sauf ce qui vaut la peine d’être su. » Oscar Wilde. Quel sens donnez-vous à cette phrase ?
Le public ne doit pas savoir, cela fait partie du secret, de l’aspect mystique et celui qui ne connaît pas n’a pas à savoir, cela fait partie de la magie qu’on ne doit pas trahir. Pour faire le parallèle avec l’art de l’illusion, le secret créé le charme, cette dimension contraste bien avec le monde dans lequel on vit qui est bien souvent trop aseptisé. Ma tenue de Monsieur Loyal, et ma présence discrète en piste participe aussi à cet effet, je suis là avant tout pour faire rêver le public durant deux heures.
Vos qualités d’orateur n’ont de cesse d’être louées dans la presse depuis de nombreuses années, ce qui vous a valu le jolie surnom « d’équilibriste du direct ». Une dénomination qui ne nous laisse pas indifférent, puisque la magie est avant tout un art alliant dextérité et équilibre. Pourriez-vous nous éclairer sur ce sujet ?
Le spectacle c’est l’art du vivant par définition, tout peut arriver dans un cirque en une fraction de seconde comme pour la magie, une fausse manipulation suffit, tout passe à la trappe et la magie n’opère pas. Chaque séance est différente et le public nous porte, on est en équilibre précaire durant toute la représentation. C’est la même chose au rugby, on dit que le public est le seizième joueur, dans notre discipline, le public aussi nous galvanise. Par mes présentations, je donne le tempo au spectacle tout en m’adaptant aux réactions du public. Cela demande un grand investissement physique et émotionnel, puisque nous sommes aussi bien vigilants aux artistes en piste qu’aux réactions du public.
La poésie est une discipline que vous maîtrisez à merveille, chacun de vos textes et de vos intonations n’ont de cesse de nous emmener vers un monde onirique, qui n’est jamais très loin de l’illusion. En effet, la poésie est un vecteur de communication puissant pour aussi donner l’illusion de la facilité et de l’évidence dans les numéros que vous présentez. Comment travaillez-vous vos textes et comment abordez-vous chaque saison ?
Pour moi, au cirque, tout est poésie, une odeur, une image, chacun les analyse à sa façon. Ce ne sont pas forcément des textes avec des rimes, « la poésie, comme disait Jean Cocteau, nous ouvre les yeux sur ce que l’on n’a pas forcément vu. » En effet, au cirque, en très peu de temps, il y a mille et une images qui traversent notre esprit. Chaque génération de spectateur aura une lecture différente du spectacle qui est avant tout intergénérationnel et populaire.
Afin de construire mes textes, je m’inspire, je lis beaucoup mais je ne vais dans aucun autre cirque lors de mes plages de temps libre. J’essaye d’assister à des spectacles totalement atypiques que je peux apprécier, mais aussi dans des cafés littéraires ou dans des bars en regardant le temps qui passe. C’est à ces moments précis que des idées me viennent, que j’adapterai ensuite selon les protagonistes que j’ai autour de moi en piste. Je souhaite une cohésion, une harmonie, une logique. Je travaille les moindres détails du show, de la musique d’ambiance jusqu’à la dernière note musicale quand le dernier membre du public quitte le chapiteau. Yves Lambert assure cette voix off afin qu’il y ait une différence de voix. La lumière est tout aussi importante, mais ne doit pas prendre le dessus sur l’artiste comme c’est le cas dans certains shows.
Vous avez travaillé avec de nombreux magiciens durant vos vingt-cinq années dans la maison Amar. Solange Kardinaly a notamment brillé de mille feux en 2017/2018 dans votre Cirque, avant de connaître récemment un succès fulgurant aux États-Unis dans l’émission America’s Got Talent. Comment avez-vous rencontré Solange et comment avez-vous travaillé à la mise en piste de son numéro ?
Son numéro était déjà bien rodé à l’époque, et on percevait déjà qu’elle savait exactement ce qu’elle souhaitait, tout était réglé au millimètre près, il ne manquait plus que d’incorporer le numéro dans le spectacle. Elle répétait beaucoup, elle avait toujours un jeu de cartes à la main. Je n’ai pas été étonné de sa fulgurance, déjà à l’époque elle avait présenté son numéro de Quick-change lors de l’émission du Plus Grand Cabaret du monde.
Souhaitez-vous présenter des numéros d’illusions pour les prochaines saisons ? Avez-vous également une appétence pour cette discipline artistique ?
Oui, pour peu que les illusions soient un peu renouvelées, mais au cirque les grands classiques font toujours de l’effet. Cependant, les contraintes sont nombreuses, car il faut équiper la piste d’un parquet et le fait que le public nous entoure, est une véritable difficulté pour certaines illusions. Selon moi, il n’y a pas de mauvaise illusion, ni de mauvais artiste, tout dépend de la présentation. Ce qui est anachronique fonctionne toujours, au cirque on joue un répertoire classique tout en restant en phase avec la société. Il ne faut pas renier ses racines mais sans cesse évoluer.
Le son est également un élément essentiel dans l’art de l’illusion afin d’assurer un meilleur effet magique, comment travaillez-vous votre voix ?
La taille du chapiteau est aussi un facteur très important à prendre en compte, l’ancien chapiteau pouvait accueillir mille cinq cents spectateurs sous une toile de trente-huit mètres par quarante-quatre mètres. Chaque représentation était un véritable challenge, car il fallait retravailler le son dans chaque ville étape, où selon la météo la sonorité pouvait se modifier. Que la séance soit en matinée ou en soirée, en bord de mer, en cas de marée haute ou basse, si le revêtement du sol était en goudron ou en terre, la sonorité n’était plus la même. Il fallait faire des réglages en conséquence tout en modulant ma voix. Si le sol est en herbe le son sera absorbé, s’il y a du bitume, ou un immeuble en face du cirque, le son est davantage réfléchi et plus aiguë, il est indispensable de prendre en compte tous ces paramètres. On timbre la voix, je vais forcer sur les cordes vocales mais aussi sur le diaphragme, c’est tout un travail de respiration très complexe. Il faut apprendre à respirer et parler calmement sans se précipiter pour ne pas entendre la respiration dans le micro, cela se fait naturellement grâce à la double respiration. Selon la disposition du chapiteau ou de la salle il faut adapter notre tenue du micro en le mettant plus ou moins près de nos lèvres, car nous n’avons pas de retour son en piste. Contrairement au spectacle sur scène avec des chanteurs ou des animateurs qui disposent en scène de ce dispositif technique. Certains préfèrent le micro tour de tête plutôt que le microphone classique, ce sont des questions davantage techniques, de réglages, mais la qualité reste la même.
Souvent présenté comme Monsieur Loyal, vous avez en réalité plus d’une corde à votre arc comme en témoigne les nombreux ouvrages que vous avez écrit, vos fonctions d’attaché de presse et de chargé de communication du cirque. Sans oublier votre poste de conseiller Municipal de Firmi lorsque vous étiez plus jeune. Expliquez-nous un peu plus en détails ce parcours artistique singulier et passionnant que vous menez depuis plus de trente ans ?
La passion m’anime depuis mon plus jeune âge, en 1993 j’ai réalisé ma première exposition Passionnément cirque, je n’avais que dix-sept ans. J’ai perçu une subvention jeunesse et sport, qui m’a permis d’exposer dans une prestigieuse galerie d’art à Rodez. Les gens m’ont toujours fasciné par leurs talents, leurs savoir-faire. J’ai toujours été entouré de gens plus âgés que moi, j’étais toujours le benjamin dans les milieux associatifs, me permettant de mûrir très rapidement. Lorsqu’à l’école il y avait trois sujets en rédaction je faisais les trois. Le cirque et le monde du spectacle ont bousculé mes habitudes car je m’ennuyais à l’école, je me plaisais principalement dans les CDI. J’ai lu le premier courrier de l’UNESCO au sujet du cirque quand j’étais en quatrième au Lycée Polyvalent de Decazeville. J’allais voir un spectacle de cirque en tant que spectateur et quelques jours après j’étais speaker pour un événement sportif, je présentais aussi le spectacle de La Vedette du soir avec François Feldman ou Corinne Hermès mais aussi Les Jeux podiums.
Vos nombreuses compétences ont d’ailleurs fait l’objet de belles récompenses. Dites-nous-en un peu plus.
Personne ne reste insensible aux récompenses, mais je n’ai jamais cherché ni la lumière ni les trophées. Je fais les choses comme je les ressens, force est de constater que je me suis rarement trompé. La première idée étant souvent la bonne, demeure mon leitmotiv. Les émotions doivent être partagées, au cirque c’est épique, la notion de partage est primordiale, ce sont des images, des séquences que l’on gardera en mémoire toute sa vie. On ne peut pas hiérarchiser les arts, chacun les vit selon ses propres émotions. Je ne suis aucune influence, je me considère davantage comme un narrateur, un conteur. Chacun l’interprétant comme il le souhaite. Je suis un peu anticonformiste, mais je suis avant tout un véritable épicurien. D’ailleurs, j’ai été intronisé à l’Académie de l’Éléphant chez Paul Bocuse, je suis venu avec les trois éléphants du cirque Medrano au restaurant de Collonges-au-Mont-d’Or. Académie créé par le regretté Florent Dessus, journaliste à Lyon et passionné de cirque. Et c’est à cette occasion que l’on m’a remis le diplôme de cette belle institution. Le parallèle est assez simple à faire avec le monde gastronomique, lorsque l’on pense à la présentation de la volaille de Bresse de Paul Bocuse, c’est un véritable cérémonial qui relève du spectacle. Enfin, j’ai eu l’aubaine d’être le référent pour l’option cirque en France auprès du ministère de l’Éducation nationale, permettant de mettre un pied à l’étrier à de nombreux jeunes pour réapprendre la culture française. D’ailleurs, en 2008, lors du bac de Kévin Sagaud Renard, Monsieur Loyal du cirque Arlette Gruss durant près de dix ans, j’étais même venu participer à sa conférence. J’aime ce rôle de passeur de culture et de transmission de savoir.
Nous ne pouvions pas terminer cet échange sans évoquez quelques anecdotes en lien avec l’art de l’illusion ?
Effectivement, dans les années 2000, lors d’un spectacle amateur que je présentais, l’un des magiciens a pris feu sur scène, très vite nous nous sommes saisis de l’extincteur avant d’attrapé un fou rire. Cette anecdote qui s’est finalement bien terminée, nous rappelle sans cesse qu’au cirque nous devons être très vigilants pour la sécurité des artistes, mais aussi pour la réussite des numéros de magie afin d’éviter les flashs, cela tient à très peu de choses. À côté de cette anecdote humoristique au sujet de la magie, j’ai également quelques anecdotes en lien avec la télévision et notamment TF1. En effet, à une époque j’ai été en freelance dans la rubrique des nouveaux talents de Sacrée soirée, il y avait deux jeunes artistes habitants à quelques kilomètres de chez moi. Ils étaient chanteurs, et j’ai eu l’opportunité de présenter leurs débuts où ils ont brillé et même percé grâce à cette émission. Notamment la chanteuse Fanny qui était en compétition dans cette production, et qui a eu par la suite un disque d’or, mais elle aussi a participé à l’Eurovision. Je présentais leurs tournées en province. Enfin, un souvenir incroyable me revient en tête, puisque j’avais été aussi contacté par Léla Milcic, une célèbre productrice de télévision et de films dans les années quatre-vingt à TF1. Malheureusement, à l’époque, je ne me suis pas rendu compte de cette incroyable opportunité qui se présentait à moi.
Auriez-vous une citation pour clore cet interview ?
« Je m’éveillais et je pensais que la vie c’était la joie, je me levais et je vis que la vie était service, j’ai servi et j’ai connu la joie ». Tagore (poète hindou)
Interview réalisé en novembre 2024. Crédits photos – Documents – Copyrights avec autorisation : © Christophe Roullin / Gio Lagorio Photography / Joël Born / Jean-Marc Trichard / Arnaud Massip / Bastien Migault / Julien Knaub. Tous les documents et archives sont proposés sauf avis contraire des ayants droit, et dans ce cas seraient retirés.