Comment êtes-vous entré dans la magie ? A quand remonte votre premier déclic ?
Je suis un « enfant de la balle », fils de magicien, je suis tombé dans la marmite depuis mon plus jeune âge. Mon père n’était pas professionnel mais j’ai pu me forger une certaine expérience, j’apparaissais déjà d’une boîte alors que je n’avais que 3 ans.
Mon vrai déclic a été à 21 ans, durant mon armée où j’ai eu du temps pour construire mes premières grandes illusions et commencé ma carrière avec ma partenaire de l’époque qui deviendra plus tard ma partenaire dans la vie.
Quand avez-vous franchi le premier pas et comment avez-vous appris ?
J’ai su très tôt qu’il fallait s’avoir s’entourer des bonnes personnes, pas forcément du monde de la magie et qu’il fallait s’ouvrir à d’autres univers tel que, pour ma part, la musique (je suis diplômé de solfège, théâtre et danse), puis plus tard les lumières de scène et l’expression orale.
J’ai appris sur le tas, à force d’erreurs et de remises en questions, il n’y a pas si longtemps que je suis pro et le chemin a été semé d’embuche. Cela a été difficile et j’en ai bavé pour y arriver. Je n’ai jamais suivi aucuns conseils et j’ai toujours fait l’inverse de ce que l’on me disait…
Quelles sont les personnes ou les opportunités qui vous ont aidé. A l’inverse, un évènement vous a-t-il freiné ?
Trois noms me viennent à l’esprit : Henri Giraud, sosie de Coluche qui m’a aidé à me lancer en professionnel. Pascal Burdin, clown magicien pour tous les problèmes liés à l’intermittence. Robert Poletto, marionnettiste Guignol issu d’une famille d’artiste depuis sept générations qui m’a donné l’amour du spectacle.
Mais j’en oublie bien d’autres qui m’ont aidé et ont su me faire confiance comme mon ami Freddy Coppik. Il est vrai que beaucoup de monde mon mis des bâtons dans les roues mais la passion l’emporte toujours. Les concours m’ont énormément apporté et ont su me faire avancer. Je ne peux que le conseiller aux jeunes qui veulent se lancer.
Dans quelles conditions travaillez-vous ?
Je suis spécialiste des grandes illusions et l’essentiel de mon travail se fait sur scène.
Quelles sont les prestations de magiciens ou d’artistes qui vous ont marqué ?
J’ai pleuré devant le flying de David Copperfield, le style et la technique des Pendragon’s et l’univers de Rudy Coby.
Quels sont les styles de magie qui vous attirent ?
Tout ce qui ce passe sur scène et qui provoque des émotions.
Quelles sont vos influences artistiques ?
Bien sûr, Michael Jackson reste une référence pour moi, mais je vais chercher l’inspiration au cinéma, surtout dans les musiques de films.
Quel conseil et quel chemin conseiller à un magicien débutant ?
Comme je l’ai dit précédemment faites des concours et surtout produisez-vous le plus souvent en public.
Quel regard portez-vous sur la magie actuelle ?
Je ne fréquente pas les clubs et associations et n’est finalement pas souvent les possibilités d’aller voir ce qui se fait ailleurs.
Quelle est l´importance de la culture dans l´approche de la magie ?
Je pense que la magie est trop souvent mise à l’écart dans la culture en France. Il est rare de trouver dans une programmation d’un service culturel par exemple un spectacle de magie et je me bats tous les jours pour faire briller notre art en haut de l’affiche.
Vos hobbies en dehors de la magie ?
La famille est très importante. Je fais beaucoup de choses et mes journées sont souvent trop courtes. Néanmoins la photographie et la post-production me passionnent mais j’ai encore beaucoup à apprendre.
– Interview réalisée en novembre 2015.
A visiter :
– Le site de Steffen Lauren’s.
Tous les documents et archives sont proposés sauf avis contraire des ayant-droits, et dans ce cas seraient retirés.