- Auteur : Hjalmar
- Éditeur : La Croix de Fer
- Date de parution : Septembre 2021
- Nombre de pages : 120
- Nombre d’exemplaires : 100
- Format : 16 cm x 24 cm
- Autres caractéristiques : Couverture souple, nombreuses illustrations
Présentation
Steens pseud. de Fernand Brisbarre (27 mai 1881 – 29 novembre 1939), fut ce grand magicien français qui se fit appeler tour à tour : « The great conjurer », « L’homme qui stupéfie les foules », « Le maître du mystère », « Le maître de l’impossible », « Le roi des menottes », « Le roi de l’évasion », « L’évadé perpétuel », « L’homme qui joue avec la mort » et « L’homme qui s’amuse avec la mort ». Mais l’expression qui le caractérise le mieux et qui lui restera à tout jamais sera : « L’homme qui s’amuse avec la mort ». Steens était un homme de cœur, généreux et fidèle, apprécié de tous et qui avait un sens aigu des valeurs humaines. Un homme cultivé qui était un grand bibliophile. Aujourd’hui, que reste-t-il de lui dans les mémoires ? A vraie dire, pas grand-chose ! Oublié dans le monde magique, mais fort heureusement pas par les habitants de son village. Il était urgent de le mettre en lumière et de le faire redécouvrir, car il fait partie de ces grands magiciens du début du XXe siècle. Le but de cet ouvrage était d’honorer sa mémoire en marquant le cent-quarantième anniversaire de sa naissance qui eut lieu en mai 2021 et d’éviter qu’il ne tombe dans l’oubli alors qu’il fut le premier à présenter en France un numéro d’évasion.
Préface de Jean-Marie Pellicioli et Laura S. Silvestre
Pour se rendre à Moutiers-Saint-Jean, prenez donc le chemin rural au départ d’Athie, il vous conduira à Thivauche. A votre droite, à flanc de coteaux, vous pouvez observer un village où apparaît un grand bâtiment, vestige de l’ancienne Abbaye, la première édifiée en Bourgogne. A Thivauche vous tournerez à droite et très vite vous serez au cœur de Moutiers-Saint-Jean. En longeant le bâtiment, dit « Hostellerie », vous contemplerez le portail donnant accès à L’Abbaye. Un peu plus haut, à gauche, se dresse la chapelle de l’ancien Hospice. En passant sous le porche débute la rue principale. Indéniablement, on est envahi par une certaine nostalgie. Dans cette rue alternent les vieilles échoppes, les bâtiments luxueux, les belles demeures témoignant d’un passé remarquable.
Jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, la population comptait environ sept cents habitants contre deux cent soixante aujourd’hui. Si aucune personnalité n’a laissé son nom à l’histoire, hormis Saint Jean de Réôme, du nom du ruisseau fuyant dans la vallée et connu que localement, tous les corps d’état étaient présents au village, du notaire au médecin, en passant par le vétérinaire auxquels s’ajoutaient toutes sortes de commerces et d’artisans, du sabotier jusqu’au sculpteur. Sur des façades, il y a encore quelques dizaines d’années, on pouvait lire : « Dépôt de sel », « Dépôt de sangsues », « Fabrique de chaises », « Mercerie », « Au bon vin sans O », « Nouveautés », « Boucherie », « Hôtel de la Côte-d’Or », pour ne citer qu’eux… Il y a cinquante ans, on pouvait se rendre chez deux boulangers, deux bouchers, trois cafés, deux cordonniers, un charron, un maréchal ferrant, un menuisier, un ferblantier, un brandevinier, un bourrelier, deux épiciers, auxquels s’ajoutaient un abattoir et une tuilerie. Tous ces services animaient le pays.
Après la Révolution, la démolition de l’Abbaye sonna le glas de Moutiers-Saint-Jean. Les commerces fermèrent les uns après les autres jusqu’à leur disparition dans les années 1980. Nous n’avons jamais découvert à Moutiers quoique ce soit de plus ancien que l’Abbaye. Si passé il y a, il se trouve sous les murs des constructions existantes. La sérénité, le calme, la beauté de ce lieu invitent à la promenade, à la découverte et, souvent, à y demeurer. A côté de l’Histoire avec un grand H, il y a l’histoire locale propre aux territoires et aux individus qui y vivent. A l’heure où le savoir est à portée de « clic », combien de Réômois et Réômoises ignorent l’histoire de leur village, la configuration des lieux, les commerces d’antan, les savoir-faire locaux, les épisodes marquants ou les personnalités remarquables ? Avant de voir loin il est souvent nécessaire de regarder autour de soi, de s’attacher aux souvenirs des anciens, de prendre le temps d’écouter cette génération de conteurs pour voir les lieux s’animer peu à peu et l’histoire prendre vie. L’histoire « locale » est un trait d’union diachronique entre les générations du village qui transmettent et perpétuent une mémoire orale, source précieuse de la connaissance humaine. Si passé il y a, il se trouve dans la magie du verbe… Laissez-vous conter l’histoire « invraisemblable » d’un enfant du village, découvrir le geste et l’intelligence d’une personnalité fascinante…
Introduction de l’auteur Hjalmar
Passionné depuis toujours par tout ce qui se rattache à l’histoire de la prestidigitation, c’est à l’âge de dix-huit ans, que j’entamais mes premières recherches sur Georgy Pollmann Steens, celui qui racheta tout le matériel de Steens. C’est avec mon ami Atholy’s, pseudonyme d’André Mai (Saint-Étienne, le 29 janvier 1927 – Puy-en-Velay, le 20 octobre 2010) que nous retrouvions sa trace, et bien que, malheureusement il était décédé depuis longtemps, je me rendis acquéreur auprès de ces héritiers, du peu de ce qu’il restait après l’incendie de l’usine du Faux-Martel à Thiers en 1951. Investi par le devoir de mémoire, je pris des notes sur toute la carrière artistique de Steens ainsi que sur toutes les grandes illusions qu’il présenta.
Que trouve-t-on dans le livre ?
Pour la première fois, l’auteur retrace méticuleusement toute la carrière de ce magicien français méconnu et oublié qui était considéré comme le « Houdini français » en son temps. Grâce aux informations patiemment extraites de magazines corporatifs spécialisés, on suit la carrière de Steens de cirque en cirque, d’établissement en établissement, de théâtre en théâtre. Hjalmar publie ses recherches et ses notes en sommeil depuis plus de cinquante ans pour restituer le répertoire entier de Steens avec une description précise et les photos des restes de son matériel original. Un arbre généalogique détaillé de la famille Brisbarre conclu l’ouvrage, ainsi qu’un petit portfolio où Dani Lary apparaît devant une énorme affiche de Steens, lui rendant hommage dans deux de ses évasions scéniques intitulées Le Gloup (2001) et Le Réservoir en feu (2017). Enfin, les notes de bas de page donnent un nouvel éclairage à chaque cirque, chaque music-hall, souvent méconnu, qui sont décortiqués avec une fiche historique précise et datée. Le livre « se dédouble » et devient alors une histoire parallèle des grandes institutions du spectacle du XXe siècle.
Pour qui est fait ce livre ?
Pour tous les amoureux d’histoire et des personnages exceptionnels qui ont marqué leur temps et la mémoire collective.
Sommaire
- Préface
- Introduction
- Charles-Louis-Fernand Brisbarre
- Harry Houdini
- Le début de carrière de Steens (1906-1908)
- Steens / Houdini
- Les challenges de Steens (1909-1913)
- Le Supplice Aquatique Chinois
- Harry Linardini
- Steens mobilisé (1914-1919)
- Les sociétés magiques françaises
- Retour aux affaires
- Un grand bibliophile
- De la France à l’Amérique du Sud (1925-1931)
- La cuve de la mort
- Moutiers-Saint-Jean
- Dernières tournées (1932-1937)
- Une triste fin
- Les grandes illusions de Steens
- Généalogie de la famille Brisbarre
- Portfolio
Pour commander le livre : http://www.hjalmar.fr/La%20Croix%20de%20Fer.htm
À lire :
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