Le festival international Vive la Magie, organisé par Monique et Gérard Souchet, est de retour sur les routes de France (mais également de Belgique et de Suisse !). Il fête en 2023, son quinzième anniversaire. Afin de le fêter comme il se doit, un tout nouveau spectacle, qui porte le joli nom de Scala Magica, a été imaginé avec la complicité du présentateur du festival : François Normag. Présenté sous la forme d’une « comédie magicale », ce spectacle propose un aspect novateur en termes de présentation d’un répertoire de magie. La première de ce nouveau format a eu lieu le jeudi 5 janvier en ouverture de la saison 2023 de la tournée Vive la Magie.
Scala Magica commence dès l’entrée du public dans la salle de spectacle, le rideau est ouvert, habillé d’une lumière tamisée et qui laisse deviner un escalier présent sur scène François Normag, accompagné d’Aurore Mourgues et Maxime Pollier, deux danseurs complices du présentateur, accueillent les spectateurs dans la salle, avec quelques mots bienveillants et petits effets magiques (flash dans la main de Marc Antoine, apparition de bulles…). Une atmosphère chaleureuse se met en place en attendant le lancement du spectacle. Le dernier spectateur s’assoit, François Normag récupère sa canne de présentateur et monte sur scène avec ses deux acolytes. Il donne alors un coup de canne sur scène (qui s’illumine), la musique se lance, Aurore boit un élixir magique et prend place sur la lévitation Saturne de Yogano (située à jardin). François Normag prend place quant à lui sur le balcon situé à cour. Aurore (en lévitation) agite sa canne qui produit une étincelle qui est ensuite réceptionnée par François Normag. Ce dernier fait alors apparaître dans un cadre les mots suivants : « VIVE LA MAGIE ». Les différents artistes du spectacle arrivent sur scène et se figent autour d’Aurore qui descend. Tous les artistes prennent place en avant-scène afin de saluer le public et d’être présenté par François Normag.
L’artiste russe nous présente son numéro de manipulation qui lui a valu le premier prix de manipulation à la FISM de Québec en juillet 2022. Tout au long du numéro, Aurore observe le manipulateur sur l’escalier magique placé à cour. À la fin, elle envoie à Artem un foulard rebondissant qu’il récupère, il semble attiré par la danseuse et l’invite à danser avec elle. Maxime les rejoint et ne semble pas d’accord pour que le magicien russe exécute des pas avec elle. Artem quitte alors le plateau tandis que commence un tango, entre Aurore et Maxime.
Après cet instant chorégraphique, François Normag rejoint les danseurs et leur confie une grande carte chacun (deux rois de trèfle et une dame de cœur). Le but étant pour le public de trouver la dame de cœur. Un bonneteau avec des cartes géantes débute. Les trois comédiens s’échangent à cinq reprises leurs cartes, à chaque fois la dame de cœur revient dans les mains de Maxime. Afin d’éviter les suspicions de tricherie de Maxime, les cartes sont échangées une dernière fois, et à la surprise générale, tout le monde gagne : les trois cartes sont toutes des dames de cœur.
Mime, magicien, danseur, ombromane… tant de facettes combinées dans cet immense artiste australien reconnu dans le monde entier pour ses créations. Pour ce premier passage, Raymond Crowe se présente sur scène devant un micro placé beaucoup trop haut pour lui. Il essaye en vain d’y accéder mais sans succès. Pour remédier à ce petit souci de taille, il utilise un tube dépliable dans lequel il prend place. Il s’élève alors au niveau du micro, mais ce dernier descend. Raymond Crowe redescend également et arrive enfin à atteindre le micro sous les applaudissements du public.
Après ce premier passage, François Normag revient sur scène avec ses deux partenaires vêtus de costumes rappelant la famille Addams. François Normag évoque les nombreuses vertus de « l’élixir magique » que Aurore a bu au début du spectacle (pour sa lévitation). Normag demande qu’on lui apporte l’élixir. Raymond Crowe se présente sur scène pour lui apporter « l’élixir américain » (gag du verre de coca qui est suspendu). Normag réclame le véritable élixir de magie qui est apporté par Artem Shchukin (qui fait les yeux doux à Aurore, encore une fois). François Normag propose une gorgée à Maxime qui refuse. Normag prend alors de l’élixir et fait allumer par les pouvoirs de la pensée un chandelier posé à proximité. Convaincu par le pouvoir de ce breuvage, Maxime prend à son tour une gorgée, se sent troublé et commence à devenir souple. François Normag le fait s’asseoir et lui met une boite sur la tête (gag de la tête tournante). Aurore prend ensuite place sur un tabouret, Normag place un foulard sur son visage puis le retire (la tête d’Aurore a disparu). De retour sur scène, Maxime découvre le corps d’Aurore sans tête et s’évanouit. François Normag et Aurore saluent comme si de rien était.Pendant leur salut, trois chaises sont installées et quelques accessoires pour le numéro suivant.
Le duo de télépathe, champion du monde de mentalisme à la FISM 2022 à Québec, prennent place sur scène devant le corps de Maxime encore au sol. Anca lui ordonne de se réveiller, et il se lève comme par miracle. Anca et Lucca se présentent au public et annoncent que c’est une performance pour eux. En effet, ils vont réaliser leur numéro en français. Un spectateur est appelé, par les mentalistes, à examiner un foulard qui cachera les yeux d’Anca. Le spectateur retourne à sa place. Trois spectateurs adultes sont appelés à monter sur scène pour une expérience de mentalisme. Anca devine très rapidement quel spectateur est assis sur quelle chaise et s’il s’agit d’une femme ou d’un homme. Lucca demande à une première personne d’écrire un numéro à seize chiffres sur le tableau que le mentaliste lui présente, la seconde personne doit effectuer un geste simple avec la main droite, enfin la dernière personne choisit une carte dans un jeu que lui présente Lucca. Anca devine les trois éléments proposés par les spectateurs.
Lucca propose ensuite aux trois spectateurs une expérience plus personnelle. Il demande de choisir un des trois papiers qu’il tient dans sa main et d’écrire quelques mots dessus. Anca annonce dans un silence complet, des éléments intimes écrits par les spectateurs. Le dernier spectateur, encore sur scène, se place à côté d’Anca qui dévoile un dernier élément personnel de cette personne.
À l’issue de leur performance, François Normag fait revenir Anca et Lucca accompagnés de Maxime et Aurore. Après un dernier salut des deux télépathes, les deux danseurs introduisent François Normag sur quelques pas de danse très rythmées et dynamiques ! Normag les rejoint et se lance dans une séquence de canne volante digne des grandes comédies musicales.
Après cet intermède musical et magique, on retrouve l’artiste insolite Raymond Crowe. Il se rend dans le public choisir un spectateur qui porte une veste. Il le fait monter sur scène. Après quelques gags avec lui, il sort de l’intérieur de la veste un boa en plume qu’il place autour du cintre qui maintient la veste. La veste prend alors vie sur scène devant un public étonné et émerveillé par ce qu’il voit !
À la suite de ce numéro, François Normag revient sur scène accompagné d’un guéridon et d’un petit coffret. Très vite, Normag et les deux danseurs se rendent dans le public pour faire lire divers papiers pouvant correspondre au cadeau présent dans le coffret (plein de carburant, photo de Maxime dédicacée, un billet de 200 euros, une voiture de luxe…). Le magicien ajoute un papier sur lequel il est écrit « Diamant ». Les trois artistes remontent sur scène, et Normag explique que ce cadeau excite la convoitise de tout le monde (Maxime fait signe aux artistes de venir voir ce mystérieux cadeau). Après avoir contempler le cadeau tant désiré (et une fois les artistes hors scène), Maxime et Aurore démarrent une danse sur une musique de la comédie musicale Moulin Rouge (The Sparkling Diamond) autour de la boite. Le guéridon est avancé en devant de scène par les danseurs pendant que le rideau se ferme. Un spectateur est choisi pour tirer un papier dans la boîte aux papiers que lui présente Aurore. Le papier tiré est une gomme, Aurore ouvre alors le coffre avec dedans… une gomme !
Lukas Brandl
Ce jeune artiste allemand présente un numéro novateur dans l’art magique. Il évolue dans un univers très mystérieux où apparaissent et disparaissent des balles de jonglage qu’il manipule tout le long du numéro.
Après une chute multiple de balles blanches, François Normag annonce en off que Lukas est soumis soit à une malédiction soit à une bénédiction (Aurore et Maxime déguisés en gospel prennent place sur l’escalier à cour). La chanson Mirza de Nino Ferrer retentit, François Normag apparaît à jardin avec une laisse de chien invisible. C’est une scène complètement surréaliste qui prend place, lorsque tous les artistes se présentent sur le plateau avec leur laisse de chien invisible.
Entracte de 6.52 secondes
Le magicien belge présente son numéro intitulé Paper Ball, qui lui a valu en juillet 2022 le Grand Prix Scène au championnat du monde de magie organisé à Québec. Immense succès et un véritable coup de cœur pour le public rennais !
Gérard Souchet apparaît à présent sur scène au côté de François Normag et des deux danseurs, pour remercier le public toujours aussi fidèle à ce festival qui est le plus grand d’Europe !
À la suite de cet intermède, Raymond Crowe rejoint la scène par la salle avec une lampe allumée, la musique de Louis Armstrong (A wonderful world) démarre et la magie des ombres de l’australien prend place. Succès mérité pour ce grand artiste qui suit la tournée sur toutes les villes !
Pour son dernier intermède, François Normag propose au public de deviner quelques œuvres plastiques d’artistes mondialement connus. Il commence en présentant une feuille avec dessus la colombe de Picasso qu’il modifie en tube dans lequel apparaît une véritable colombe. Deuxièmement, il faut trouver une œuvre de Pop art (il s’agit de la Reine d’Angleterre par Warhol). Puis dans un troisième temps, le portrait le plus célèbre du monde : la Joconde (représentée par Maxime). Enfin, une dernière peinture est à reconnaître (il s’agit de Le fils de l’homme de René Magritte). Après avoir présenté certains tableaux connus du grand public, François Normag demande au public les sculptures les plus célèbres (sont cités la statue de la liberté, la Pietà de Michel Ange, le Penseur de Rodin, la Vénus de Milo…). Chacune des sculptures évoquées par les spectateurs sont visibles sur scène avec Aurore et Maxime dans les rôles des différentes statues. La dernière statue représente la princesse Scylla. Cette dernière sera évoquée dans le dernier numéro de Scala Magica par la compagnie espagnole Mag Edgard.
Cette compagnie espagnole a créé spécialement pour le festival un numéro qui sera joué sur l’ensemble de la tournée 2023. En 2022, cette compagnie avait marqué les spectateurs par son sens de la mise en scène, des costumes et de la danse tout au long de leur numéro.
Le numéro s’ouvre sur un assistant qui amène un gâteau pour célébrer l’anniversaire d’un garçon fan de l’univers de Star Wars et de belles histoires. Le garçon est fou de joie lorsqu’il découvre un magicien sur scène, ce dernier lui présente une boîte dans laquelle le garçon prend place, le magicien se saisit de sabre laser qu’il insert dans la boîte. Comme par magie, la boîte se plie en deux pour montrer que le garçon a disparu. Après avoir retiré les sabres, le garçon ressort sain et sauf. Le magicien arrive avec un énorme paquet cadeau qui cache une boîte d’abord montrée vide. Un petit domino apparaît, puis prend une taille moyenne puis enfin devient géant. Le magicien fait un geste magique et une fausse princesse Leia en sort. Le garçon n’en croit pas ses yeux et tombe dans les pommes après avoir vu la princesse en personne devant lui. Après avoir repris connaissance, le garçon constate que la princesse Leia n’est pas la vraie, et le magicien place alors sa partenaire dans une boîte avec un voile blanc dessus. Le magicien remonte le voile blanc faisant disparaître la partenaire.
Un rideau rouge tombe alors sur scène (permettant un changement de décor en toute discrétion), et le magicien présente le célèbre tour de « la chaise qui se retourne dans un carton ». Le rideau rouge tombe de nouveau faisant apparaître sur un rideau d’arrière-scène le portrait d’une femme avec un détail visible sur le visage : une mouche. Ce nouveau numéro nous emmène dans un hall d’hôtel avec un dressing sur scène et un personnage déguisé en mouche installé dessus. Le dressing est caché par un drap puis est vite découvert. Une seconde mouche apparaît à côté de la première. La première mouche est en fait un leurre pour chasser la seconde mouche. Suite à cette situation, un lobby boy amène sur scène une boite avec des pics dans le but de faire disparaître la mouche. Le magicien fait placer la mouche dans la boite, puis fait tomber les pics une fois la boite refermée. Le leurre est alors triste de constater que la mouche est morte après avoir été transpercée par la herse. Le magicien décide de faire ressusciter la mouche.
En guise de conclusion du numéro, le petit garçon se replonge dans son livre d’histoire, et François Normag, accompagné de Maxime et Aurore, évoquent l’épopée de la princesse Scylla en voix off (Aurore accompagne le texte de quelques pas de danse). Une lévitation est présentée par Edgard (celui qui joue le rôle du magicien pendant tout le numéro de grandes illusions). Il monte un escalier jusqu’à une estrade sur laquelle il présente un drap blanc, la princesse Scylla apparait et semble endormie et en totale catalepsie. Après l’avoir fait monter, descendre et passer à travers un cerceau, il la fait disparaître dans un nuage de fumée. Le petit garçon heureux de cet anniversaire, referme alors le livre et le donne au magicien.
Final de Scala Magica
François Normag présente les différentes équipes du festival Vive la Magie. À la technique : Guillaume Lancou (lumières), Pierre Binard (son), Tonio (poursuiteur), Yannick van Goethem et Sylvain Guillaume (plateau). À la billetterie/accueil : Monique, Margot et Clémentine Souchet. Puis les amis du festival : Jacques, Grégoire, Vincent et Aurélien (cuisinier en chef du festival). François Normag fait ensuite ouvrir une dernière fois le rideau sur les artistes installés autour et sur l’escalier magique !
Conclusion : encore une fois, le festival international Vive la Magie marque de nouveau les esprits par le choix de proposer de tout nouveaux artistes internationaux inconnus du grand public, mais surtout cherche à se différencier d’autres festivals de magie en cassant les clichés sur cet art ancestral et sur la façon de présenter des numéros de magie. Nous ne sommes plus dans un simple « spectacle de magie » mais dans « un spectacle magique ».
À lire :
- Le festival Vive la Magie à Dijon en 2018
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À voir :
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