Pour ceux qui ne seraient pas familiers de Penn & Teller, qui n’auraient pas vu leur deux shows TV ; disons que c’est un couple genre Laurel & Hardy : un petit et un grand. Le grand qui parle pour deux c’est Penn et le petit qui ne parle jamais c’est Teller (c’est d’autant plus absurde que « to tell » veut dire en anglais « raconter »…) mais nos deux compères n’en sont pas à une contradiction près.
Disons le tout de suite : ce sont deux iconoclastes de la plus belle eau. Ce qui n’est pas fait pour me déplaire. Penn ne croit en rien et ne se gène pas pour le dire. Récemment, ils ont crée un scandale dans une convention magique au Riviera en s’en prenant aux catholiques. Les congressistes américains, qu’un rien choque (plus puritains, tu meurs), ont menacé de quitter le congrès et la direction du casino a du présenter des excuses écrites ! Un autre jour, C’est Teller qui, déguisé en afghan à l’aéroport de Mc Carran portait un panneau : « confiez moi vos bagages, je les refais pour cinq dollars »… On l’a emmené en prison… et j’en passe une ou deux autres pour ne pas vous donner de mauvaises idées.
Donc le show débute par un pianiste virtuose qui va jouer une heure et entre chaque morceaux va inciter le public à monter sur scène afin d’examiner deux caisses : l’une en bois, l’autre en plexiglas et il faut bien le dire, personne ne découvre le moindre truc. En France, sans doute, les gens n’oseraient pas monter d’eux mêmes sur la scène, mais aux Etats-Unis, pas de problème : on tape sur les caisses, on les déplace et il faut bien dire que personne ne trouve rien !
Evasion
Penn & Teller entrent en scène, côté jardin en même temps, habillés en costumes gris, croisés, rien d’autre : on fait dans la sobriété, pourquoi pas : c’est aussi une façon de se démarquer. Et c’est là, l’un des deux points faibles du show. Penn va commencer par un discours de sept minutes alors qu’il aurait fallu un effet flash dès le début pour « prendre » les gens.
Comme le discours est bien fait et intéressant, les gens écoutent, mais vers la fin on sent quand même une certaine lassitude dans la salle. En fait, Penn explique que la vie est une suite de choix et que Teller va être enfermé dans les deux caisses qui seront cadenassées. D’habitude lors d’une évasion, on place un écran pour empêcher le public de voir comment fait l’artiste mais aujourd’hui le public va avoir le choix : soit de fermer les yeux pour garder toutes ses illusions, soit de les laisser ouverts et de voir le truc et donc de se priver de sa part de rêve (je résume car le discours à demi philosophique sur la notion de choix dans la vie, m’a semblé un peu scolastique et quelque part un peu emmerdant). Penn va jouer de la contrebasse et à la fin du thème, Teller viendra jouer la coda du morceau Up to you sur un vibraphone.
Les deux caisses sont donc placées debout et celle qui est en plexi est entrée dans celle en bois. Teller prend place à l’intérieur. On referme les deux couvercles et on cadenasse la caisse en bois. Penn monte alors sur le couvercle, sans doute pour montrer qu’il est solide, puis son discours fini, il redescend et entame son morceau. Effectivement, par un trucage auquel nul n’avait pensé, Teller s’échappe sans peine sous les rires du public et sort une clé de sa poche pour déverrouiller tous les cadenas de l’extérieur. Il pousse même le gag jusqu’à se vaporiser la tête avec une bombe d’eau minérale pour simuler la sueur, puis met ses vêtements en désordre et vient jouer du vibraphone, la coda du morceau commencé par Penn. Applaudissements fournis pour un truc très drôle !
Mismade boy
Puis Penn annonce qu’ils vont quand même sacrifier au style Vegas et tous les deux retirent leur veste, arrachent leur gilet sous lequel se trouve un gilet à paillettes du pire effet ! Le rideau de fond s’ouvre et l’on découvre une plateforme assez épaisse sur laquelle se trouve une sorte de mismade girl (une variation de La femme coupée en deux conçue par Chuck Jones), à ceci près qu’il n’y a que trois cubes au lieu de quatre et que celui du haut à la forme pointue d’un toit de guérite militaire. Teller entre par devant, on referme : la tête sort par une sorte de trappe dans le cube du haut, une main par le cube du milieu, les pieds par des trous dans celle du bas.
Les trois caisses sont alors séparées sur le socle et l’on voit toujours les pieds et les mains qui bougent et même la tête qui soulève une sorte de trappe située sur l’avant, le tout synchronisé avec la chanson Trap door. Le truc lui-même est bien mais c’est l’explication qui une nouvelle fois va déclencher les rires du public. Les côtés du socle tombent et le truc est recommencé avec une guérite entièrement transparente, et l’on voit alors comment Teller rampe dans le socle pour arriver au bon endroit au bon moment… C’est à peine croyable ! Le truc avait d’ailleurs été filmé pour leur deuxième show télé, il y a une petite dizaine d’années.
Solid Gold Fish
Puis vient alors un moment assez poétique. Sur scène se trouve une boite en plexi de section hexagonale, de +/- quarante centimètres de hauteur, sur un pied tubulaire qui est remplie d’eau. Plus loin une chaise avec un aquarium en verre. Teller va chercher une dame dans la salle, la fait asseoir et commence une chasse aux pièces (avec des demi dollars) qu’il jette dans l’aquarium. Quand il y en a une dizaine, il les jette une par une dans la grande boite hexagonale et à chaque fois la pièce se transforme en poisson rouge. Puis il fait apparaître les pièces par poignées (on ne voit pas vraiment les prises) et quand il reverse le petit aquarium dans le grand, c’est une bonne soixantaine de poissons rouges qui apparaissent instantanément. C’est magnifique. La salle fait « Oh ! ». Teller prend alors le petit aquarium, le tend à la spectatrice, la fait lever, puis lorsqu’elle est arrivée sur le bord de la scène, il la stoppe, lui fait signe d’attendre, il revient vers le grand aquarium et y prend avec précaution une poignée de poissons rouges, mais quand il veut les verser dans celui de la spectatrice, les poissons redeviennent des pièces de 1ct.
Prédictions
Penn revient faire un tour de cartes qui va être trop long et confus de toute façon : c’est la deuxième erreur du show, à mon sens.
Il explique qu’il a commencé comme jongleur, et que les jongleurs doivent s’entraîner tous les jours, contrairement aux magiciens qui sont des fainéants. A ce moment là, Teller arrive à droite de la scène sur une plateforme télécommandée déguisé en enchanteur Merlin, avec un costume ridicule, mais il sourit. Il y a une table basse à côté de lui avec un verre, une bougie et il fait celui qui se la coule douce. Penn renchérit : « Voyez, il ne fait rien, c’est moi qui doit tout faire », et il commence alors un tour de cartes.
Trois petites tables sont amenées sur la gauche de la scène. Sur chaque table, il y a un jeu de cartes, une ardoise et un feutre. De gauche à droite on aura derrière la table : une femme, une femme, un homme. Toujours dans le même ordre, les tarots des trois jeux représentent : Penn & Teller, Elvis Presley, des femmes nues. Penn mélange le premier jeu, fait choisir une carte à la dame qui la signe, la remet dans le jeu que Penn remélange. Il écrit ensuite un nombre sur l’ardoise, disons 21. Puis il répète la même opération avec le jeu Elvis Presley et écrit, par exemple 14 sur l’ardoise. Pareil avec le troisième jeu qui se trouve devant le spectateur, mais en lui rendant le jeu, il subtilise une carte à la vue de tous en disant ; « je vais en garder une en souvenir… » et il écrit 8 sur l’ardoise.
Puis chaque spectateur coupe « un petit paquet du dessus » et les cartes coupées sont lancées dans une corbeille à papier. La première spectatrice compte alors les cartes une par une jusqu’au nombre inscrit sur l’ardoise et au nombre donné, elle arrive sur la carte qu’elle avait choisie. La même opération est répétée deux autres fois pour les deux cartes restantes. Sauf que pour le type, on est à une carte trop court : c’est bien sûr celle que Penn avait mis dans sa poche. Il la donne au type en souvenir. Climax. Les trois chiffres sont alors additionnés et Teller déroule la grande bougie qui en fait était un papier roulé sur lui même et le total des trois chiffres est inscrit sur la feuille. Il sort alors un grand Brainwave et montre que les trois cartes choisies sont retournées dans le jeu. Elles ont en plus le tarot correspondant. C’est trop long et confus, on voit mal les cartes et les ardoises posées à plat sur les tables. On comprend vite que ce tour a été placé là pour « faire du temps ».
L’ébrancheur
Vient alors la routine de l’ébrancheur déjà présente dans le show du Bally’s, il y a six ans et dans celui de Londres, il y a cinq ans. On en trouve une description complète dans Vegas 97, le triomphe des magiciens. C’est une machine destinée à recevoir des branches d’arbres et à éliminer les branchages qui sont autour. On comprend vite que la machine est d’une puissance inouïe. Si vous jetez des lattes de bois à l’intérieur, la force est si grande que le bois est instantanément déchiqueté et qu’une pluie de copeaux retombe sur la scène.
Après avoir démontré la force de la machine, Teller qui est celui des deux qui ne parle jamais, s’avance pour expliquer quelque chose au public, mais il est complètement couvert par le bruit de la machine, ce qui constitue un excellent gag ! Une carte est donc choisie. Un coin est donné au spectateur. Le jeu est jeté dans la machine et il en retombe une pluie de confettis de cartes au milieu de laquelle Teller retrouve la carte choisie qu’il tenait au back and front. Le coin donné au spectateur raccorde parfaitement.
Il revient ensuite avec un lapin qu’il place dans un sac de papier brun qui tombe par accident dans la machine. Une pluie de poils blancs en sort tandis que la salle râle. Il montre alors que le lapin est en fait dans sa veste et la salle respire ! Mais en le sortant complètement, il tombe cette fois ci réellement dans la machine. Teller se penche aussitôt et il ressort la tête totalement ensanglantée. Le public ne sait plus s’il doit applaudir et Teller est mort de rire.
Le pendu
Penn revient sur scène avec une camisole de force qu’il a déjà enfilée et fait serrer les sangles par des assistants. Au fond de la scène se trouve un petit escabeau de quarante centimètres de haut et au dessus une corde terminée par un nœud de potence. Il grimpe sur l’escabeau. On lui passe le nœud autour du cou et devant, on déroule un écran qui lui arrive aux genoux. Il est à noter que durant tout le tour on continuera de voir ses deux pieds et qu’ils bougent. Teller entre alors en scène et voyant l’écran, pense qu’il peut faire des ombres chinoises. Totalement ignorant du fait que Penn est dessus, il tire l’escabeau vers l’avant et place dessus un petit projecteur pour les ombres.
Il commence alors une chanson enfantine genre « dans la foret un grand cerf » (mais c’est une comptine américaine qu’apparemment tous les spectateurs ont chanté à la petite école) et à chaque fois qu’il parle d’un animal, il le fait en ombre chinoise. Pour reprendre les propres mots de Jean-Claude Van Damme, il est totalement « unaware » du fait que Penn se balance lamentablement au bout de sa corde. A la fin de la chanson, il salue et on remonte l’écran ainsi que les deux pieds qui dépassent. J’ai vu le show plusieurs fois et j’ai eu l’impression de ne jamais les perdre de vue. Instantanément, Penn est retrouvé au milieu de la salle bien vivant, mais toujours en camisole de force.
Lancer de couteaux
Il est temps, selon Penn de rendre hommage au « western art » et nos deux compères vont faire monter une spectatrice sur la scène tandis qu’une grande cible arrive du coté cour. Penn s’empare de trois grands couteaux qu’il lance sur la cible. Cette cible représente une silhouette féminine devant laquelle la spectatrice va devoir se placer en suivant le dessin. Finalement on va bander les yeux de la spectatrice et pendant que Penn lui parle de loin, c’est Teller qui plante les couteaux à la main. Lorsqu’on enlève le bandeau, la spectatrice s’aperçoit qu’elle a été presque frôlée par les lames ! C’est le genre de farce qui met la salle en joie.
Avaleur de feu
Puis le rideau de fond s’ouvre et une plateforme télécommandée s’avance. Sur la plateforme un canapé, sur le canapé une jolie fille, devant le canapé deux flûtes à champagne. Penn va exécuter la routine d’avaleur de feu qui se trouve déjà dans l’un des deux shows télés. Il remplit les flûtes avec un liquide sortant d’une bouteille de champagne, le tout très classe sur une musique très lente. Avec la fille du canapé, ils vont se livrer à un chassé croisé entre les petites torches dont ils éteignent les flammes dans leurs bouches, gardant parfois la flamme sur la langue pour rallumer une torche ultérieure. Le tout a été incontestablement chorégraphié et tombe avec la musique.
Le gorille
Teller se dirige alors à cour vers le pianiste et commence à jouer avec lui un morceau en sourdine sur le vibraphone tandis qu’à jardin, on amène une grande cage tellement vide qu’il pourrait bien y avoir deux miroirs à l’intérieur ! Penn entre en scène déguisé en femme avec fichu, boucle d’oreille, robe, etc. Il raconte qu’ils ont commencé tous les deux dans les fêtes foraines où il y avait alors beaucoup d’entre-sort. L’un deux l’avait particulièrement frappé : la femme changée en gorille. Et justement il s’est déguisé en femme pour tenter l’expérience.
Il entre dans la cage qui va se mettre à bouger dans tous les sens. La porte est arrachée et on voit maintenant un énorme gorille derrière des barreaux. Deux assistants viennent pour emmener la cage, mais le gorille arrache les barreaux et saute dans la salle de rangs en rangs sur les spectateurs pour rejoindre le pianiste. Si ma mémoire est bonne, on s’aperçoit alors que le vibraphone est inoccupé. Le gorille joue et enlève sa tête : c’est Penn (le bassiste) tandis qu’un second gorille réapparaît dans la cage et enlève sa tête : c’est Teller (le vibraphoniste).
La rose
Teller va ensuite exécuter la routine de la rose déjà présente dans le show du Bally’s en 1997 (décrit dans l’ouvrage Vegas 97). Une sorte de paper board est disposé au milieu de scène avec, devant, une rose dans un vase. Un petit projecteur permet de projeter l’ombre de la rose et du vase sur le paper board. Teller s’empare d’un cutter et chaque fois qu’il coupe un pétale ou une feuille sur l’ombre, l’élément correspondant tombe de la vraie fleur. A la fin, il se coupe le doigt avec le cutter et une grosse larme de sang coule sur le paper board. Il l’étale avec la main pour montrer que c’est rouge et que c’est bien du vrai sang.
Bullet catch
Vient ensuite leur final Don’t cross the yellow line. La ligne jaune a toute une signification aux Etats-Unis, elle commence à arriver en France dans les aéroports et les bureaux de poste : elle marque la distance entre vous et la personne qui est au guichet, afin que celle ci puisse parler en toute confidentialité avec le préposé ! Dans ce cas, la ligne jaune qui est un ruban de trente centimètres de large sépare la scène en deux : une moitié cour et une moitié jardin. A partir de ce moment chacun « restera chez soi » et personne n’aura plus le droit de franchir la fameuse ligne. Le rideau de fond est remonté complètement pour bien montrer qu’il n’y a pas de trucage venant de l’arrière scène et à ce moment on aperçoit les divers accessoires du matériel de Penn & Teller, plus des bouts de décor du show qui les suit. La scène devient énorme, par rapport à ce qu’elle était. Ce concept qui consiste à tout lever pour montrer qu’il n’y a rien derrière appartient à Paul Gallico, dans son livre The man who was magic (1966) mais c’est la première fois que je vois quelqu’un s’en servir ainsi.
Deux spécialistes des armes à feu sont alors demandés. Aux Etats-Unis, ça se trouve facilement ! Chacun a trois revolvers chez lui. On aura donc ce soir un policeman en civil et un tireur de club de tir. Les deux vont examiner chacun un revolver, en démonter le barillet, le remonter, le faire tourner, actionner le chien, etc. et déclarer l’arme normale. Deux étuis de dix balles en étoffe sont montrés ; chaque spectateur choisit une balle dans son étui et la marque en signant ses initiales. Je ne suis pas un spécialiste des armes à feu et je me suis toujours demandé si l’on pouvait encore lire quelque chose sur le culot ou le flan d’une balle qui venait d’être tirée, mais bon…
Les deux revolvers sont chargés par Penn & Teller sous le contrôle des spectateurs qui affirment voir leur balle signée dans le barillet. Ces deux revolvers possèdent toute fois une vision laser montée sur le canon, qui permet de faire une petite tache rouge de un centimètre sur l’endroit que l’on vise. Ajoutons à cela deux plaques de verres verticales de vingt-cinq centimètres de côté, montées sur un pied métallique très fin.
Penn & Teller mettre chacun un gilet pare balle, avec une grosse plaque de métal, qui laisse à penser qu’ils vont peut-être se tirer une balle à blanc dessus. Les spectateurs sont éloignés « pour leur sécurité ». Penn & Teller se font face et se placent chacun derrière leur plaque de verre. Au signal, on tire, les plaques de verres éclatent et Penn & Teller, après avoir reçu un choc, montrent qu’ils ont chacun une balle entre les dents : celle de l’autre. Pour ce faire, toujours sans passer la ligne jaune, les restes des deux balles sont échangés pour que chaque spectateur puisse vérifier sa signature et d’ailleurs, tout concorde. Tout le monde est content, sauf que si la balle traverse la plaque de verre, qui est à plus d’un mètre de haut, elle peut sans doute arriver dans la bouche de Teller qui est petit mais en aucun cas dans celle de Penn qui se trouve à plus de trente centimètres au-dessus de la plaque. Et comme le petit rond rouge émis par l’arme de Teller arrive bien sur la bouche de Penn, la balle de Teller ne peut pas traverser la plaque de verre… mais bon, le public ne pense pas à tout cela et moi-même sur le moment, ça ne m’a pas frappé. Ce n’est que plus tard, en réfléchissant, que je me suis aperçu qu’il y avait un problème de géométrie dans ce truc.
A la suite de quoi, ils saluent brièvement et courent au fond de la salle pour serrer les mains des personnes qui sortent. Tout le monde veut être pris en photo avec eux et ils jouent le jeu de bonne grâce. Ils signent les programmes, les bouts de papiers, les tickets du show, etc. En sortant, pour 20 $, on peut acheter une pochette qui contient un programme, un tour expliqué, un jeu de cartes Penn & Teller… Au final, une bonne soirée, peut-être pas encore assez folle, lorsqu’on connaît les artistes, MAIS peut-être ont ils été freinés par la direction du casino qui veut garder un show « PROPRE ».
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