Spectacle jeune public écrit et interprété par Paul Maz. Décor : Laurent Berman. Lumières : Nikola Carton.
Sur scène sont disposés deux socles avec des accessoires posés dessus et un tapis persan au sol. Sur le rideau du fond de scène un dessin d’oiseau se détache. Paul Maz arrive et salut son public sans un mot. Et pour cause, il produit des balles de sa bouche qu’il met dans son chapeau. Celles-ci se transforment en une seule balle en forme de nez de clown.
Un ruban multicolore sort ensuite d’une armature de porte-monnaie grâce à un « souffle magique ». Puis c’est au tour d’un bouquet de fleurs en plastique d’apparaitre. Le magicien enlève une poussière de son épaule qui se transforme en corde. Avec celle-ci, il dessine le contour d’une colombe. Il exécute ensuite le truc du pouce qui se détache de la main pour revenir dans une position de montreur d’ombres et dessiner avec ses deux mains une colombe qui vole en racontant un extrait du célèbre poème de Jean Cocteau :
« Hommes aux mille mains je vous salue.
N’êtes-vous pas représentatifs de ce temps
Et de cet espace qui se mélangent pour
Nous tromper et nous opposent leurs murs
Innombrables ?
Hommes aux mille mains ce que vous nous
Faites croire est plus réel que le réel qui
Est un rêve.
Car dans cette partie vous tenez le rôle du
Sort et du mystère. Vos mensonges nous
Emerveillent davantage que notre pauvre
Vérité.
Hommes aux mille mains je forme des voeux
Pour que votre art se lègue, parce qu’il
S’adresse à ce que le monde conserve en lui
De meilleur : l’enfance »
Boubou
Le conteur et poète Paul Maz se présente, il est magicien et est venu avec Boubou, « qui est à bout mais tient encore debout… » Il enchaîne alors une plaisante et ludique routine de cordes (One rope routine) avec une histoire « de bouts » qui voyagent et des jeux de mots permanents.
La formule magique
« Tous les magiciens du monde utilisent des formules magiques : Abracadabra, Hocus Pocus, Sésame, … Moi ma formule est un souffle magique léger comme le silence ou fort comme un ouragan. C’est le souffle du rêve et de l’imaginaire que l’on a en soi depuis l’enfance. Tout le monde possède un souffle magique, il suffit d’y coire (en désignant le public et les enfants). »
Le magicien propose aux enfants de découvrir ce souffle et de s’en servir. Il fait tout d’abord une démonstration de sa formule en faisant disparaître un verre d’eau au compte de trois. L’eau disparaît du verre (gag en buvant le liquide).
Il prend alors une canne, l’enveloppe avec soin dans du papier journal, prend un peu de poudre magique et demande aux enfants de souffler en direction de la canne : celle-ci disparaît. La magie a opéré !
Paul Maz prend alors son sac à souffles magiques (un sac en papier avec des anses). Il montre qu’il est vide et qu’on peut faire apparaître quelque chose à l’intérieur en soufflant plusieurs fois dedans. L’apparition se fera à la fin du spectacle…
Le marchand de sable
« Au pays de profond sommeil, tout le monde dormait d’un sommeil profond… Un jour, les enfants n’ont pas dormi de la nuit. On fit alors venir le marchand de sable, le responsable du sommeil des enfants. Il ouvrit sa boîte à sable magique, mais celle-ci ne contenait plus rien. Comment faire revenir le sable volé ? »
Avec l’aide du grand magicien et de son élève. L’élève prend la boîte, fait une passe magique dessus et le sable réapparaît mais se transforme très vite en cailloux (un gros grain de sable). Le grand magicien prend alors la boîte et souffle dessus : le cailloux se transforme en sable. « Il faut CROIRE et SOUFFLER ». Les enfants de la salle soufflent tous ensemble et le sable ne s’arrête plus de couler ! « Stop, ça déborde » dit le magicien. Il rempli alors un verre entier. « Stop ! », c’est maintenant au tour du chapeau d’être remplit de sable ! « C’est la première fois, dans l’histoire de la magie, que l’on a entendu parler du Souffle Magique. » dit le magicien. Le sable disparait alors du chapeau. Une belle séquence t’interaction avec les enfants.
Paul Maz continue sa collecte de « souffles ». Une petite fille est invitée à monter sur scène et à souffler dans le sac du début, en y ajoutant un peu de poudre. « Laissons encore agir pour tout à l’heure… »
Une drôle d’oiseau
Paul Maz : « L’autre jour, j’ai rencontré un drôle d’oiseau. Je suis Boucan me dit-il, le premier oiseau magicien, et j’aimerais faire partie de ton spectacle. Je fais des tours de cartes. C’est ennuyeux les cartes pour les enfants, non ? L’oiseau me dit qu’il a une formule et une ficelle magique… »
Le magicien sort l’oiseau marionnette d’une valise : « Voici le drôle d’oiseau magicien ! » Il converse ensuite avec lui dans un effet de ventriloquie.
Le magicien prend un jeu de cartes dans sa valise alors que le bouquet de fleurs (apparu au début) lévite à l’horizontal (running gag du spectacle). Un enfant est invité sur scène pour choisir une carte au hasard. La carte est replacée dans le jeu, qui est mélangé dans un mélangeur automatique (essoreuse à salade customisée) « et ceci n’est pas une salade ! »
Le magicien demande à l’oiseau de retrouver la carte : « Tu as le trac ? »
L’oiseau : « Non, j’ai un truc ! J’ai les chocottes, les yeux dans la salle me font peur. Il y en a trop. » Malgré son trac, l’oiseau retrouve la carte choisie à la troisième prise grâce à sa ficelle.
Paul Maz continue sa collecte de « souffles ». Un petit garçon est invité à monter sur scène et à souffler dans le sac du début, en y ajoutant un peu de poudre. « Laissons encore agir pour tout à l’heure… »
Le Maharadjah
Paul Maz : « La deuxième fois que l’on a entendu parler du souffle magique c’était au pays du Maharadjah, le roi des Indes. »
« Le Maharadjah, qui ressemble à ça. » Sur ses mots, le magicien chausse une coiffe traditionnelle fabriquée avec des ballons.
Paul Maz : « Le Maharadjah était riche et généreux. On lui dit un jour qu’il y a des gens pauvres dans son royaume. Soit, il ira apporter des vêtements à tous et les confectionnera avec le fil le plus solide de l’Inde. »
Le magicien tient à la main une bobine de fil : « On demande au Maharadjah si ce fil est le plus solide du royaume ? Oui répond t-il, à condition qu’il ait reçu le souffle magique. Il éprouve la solidité de celui-ci en le cassant plusieurs fois. Le Maharadjah fait une petite boulette avec le fil brisé, souffle (ainsi que toute la cour composé des enfants) et reconstitue l’ensemble. »
Très belle présentation du fil hindou (The Gypsy Thread).
Le sac à apparition
Paul Maz continue sa collecte de « souffles ». « Y a-t-il un Maharadjah ou une Maharani dans la salle pour venir souffler dans le sac ? ». Un petit garçon est invité à monter sur scène et à souffler dans le sac du début avec l’aide d’une baguette magique capricieuse qui devient molle. « C’est en train d’agir, ça arrive… » Le magicien prend encore quelques souffles dans la salle et sort sept aquariums de plus en plus gros disposés en pyramide.
Avec un tour commercial nommé Dream bag, Paul Maz construit une petite comédie avec les enfants qui ont le beau rôle et provoquent eux même les apparitions en cascade. Le magicien donne l’impression qu’il ne contrôle plus rien et que les « pouvoirs magiques » sont bel et bien diffusés dans toute la salle.
Pour finir sa représentation, Paul Maz remercie le public avec un panneau qu’il tient à trois mains (effet Kellar)
« Le souffle magique, nous le portons en nous, il nous aide à voir de l’autre côté du miroir, il est de toutes les saisons… » Après avoir récité son poème, le magicien produit de la neige japonaise avec son éventail et délivre un dernier conseil : « Promettez-moi de garder votre souffle magique le plus longtemps possible ! »
Conclusion
Le « MaZicien-Conteur » Paul Maz est une personne très attachante qui délivre à chaque représentations un message poétique fait de tolérance et d’intelligence. Ce souffle magique passe comme un doux moment porté par des histoires très imagées qui utilisent la prestidigitation comme un support aux rêves et à l’imagination.
A lire :
– Le magicien de papier.
– L’interview de Paul Maz.
A voir :
– L’interview vidéo de Paul Maz.
A visiter :
– Le site de Paul Maz.
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