Comment êtes-vous entré dans la magie ? A quand remonte votre premier déclic ?
J’ai commencé la magie quand j’étais enfant. je suis vite devenu « une valise magique ambulante » à l’âge de 7 ans. Mon premier tour fut le foulard de soie rouge qui disparaissait dans un œuf.
Quelles sont les personnes ou les opportunités qui vous ont aidé. A l’inverse, un évènement vous a-t-il freiné ?
J’ai toujours tout fait par moi-même. Je n’ai jamais eu de « professeur ». J’ai appris pas mal de choses par Internet et j’ai lu beaucoup de bons livres. Ensuite, j’ai commencé à créer mes propres illusions et j’ai trouvé un très bon menuisier pour les construire.
Une chose qui est très importante pour moi est de ne pas rêver sa vie, mais de vivre son rêve. N’abandonnez jamais, même si les choses ne fonctionnent pas comme vous le souhaitez. Dans ce métier vous aurez inévitablement beaucoup de hauts et beaucoup de bas.
Dans quelles conditions travaillez-vous ?
J’ai appris à jouer dans n’importe quelles conditions. Dans des endroits très petits mais aussi sur de grandes scènes.
Ma plus grande illusion fut de disparaître d’une boîte suspendue dans les airs, et de réapparaître peu de temps après dans un hélicoptère. J’étais tellement heureux de cet effet parce que je me suis occupé de toute l’organisation de cet événement de A à Z.
L’autre fait marquant pour moi fut une remise de prix du meilleur artiste à Shenzhen en Chine en 2013. Les chinois sont totalement différents du public européen. ils sont incroyablement heureux quand vous leur montrez des tours et vous vous sentez comme une vraie star…
Je pense que j’ai crée un personnage unique. Je suis le premier magicien habillé d’une salopette en cuir ! (habit traditionnel autrichien). Pour moi il était très important d’adapter la musique, les costumes et les illusions dans un certain folklore autrichien pour en donner une image conforme et proche des gens.
J’essaie tout le temps de trouver de nouvelles idées pour mes illusions, pour qu’elles ressemblent à des objets typiques de la culture autrichienne. Par exemple avec La fourche volante, une illusion unique au monde.
Quel conseil et quel chemin conseiller à un magicien débutant ?
Si vous voulez vraiment commencer comme magicien, vous devez savoir que le métier a changé au cours des dernières années. Vous devez travailler beaucoup plus que dans le passé pour trouver des contrats. Vous devez croire en vous-même parce que vous pouvez être sûr que vous aurez toujours des gens qui savent tout mieux que vous, et qui vous jalouseront. Vous ne devrez jamais abandonner si cela ne fonctionne pas comme vous le souhaitez. Vous devez tout vérifier par vous-même, encore et encore. Parfois c’est une toute petite chose à changer pour que cela fonctionne.
Peu importe si vous êtes un magicien, un mentaliste ou quelque chose d’autre. La chose la plus importante est d’aimer ce que vous faites pour faire en sorte d’avoir du succès.
Quel regard portez-vous sur la magie actuelle ?
Aujourd’hui, la magie professionnelle est une entreprise très difficile. Les salaires descendent d’années en années parce que les entreprises doivent économiser de l’argent et leur première économie concerne les fonds pour le divertissement. Mais, j’aime mon travail, c’est pourquoi je n’abandonne pas. Peut-être que dans un avenir proche cela s’améliorera…
Vos hobbies en dehors de la magie ?
Je passe tout mon temps dans la magie. Il n’y a pas un jour où je ne pense pas à ça. C’est Ma Vie… Ah si j’oubliais, en été, je joue au beach volley !
– Interview réalisée en mai 2014.
A visiter :
– Le site de Michael Late.
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