Mise en scène et interprétation : Sébastien Mossière. Lumières : Thomas Rizzotti. Scénographie : Sarah Bazennerye. Création Marionnette : Francesca Testi.
Dernier spectacle de sa trilogie sur l’apprentissage de la magie, Magicien Malgré lui (créé en 2011) est une comédie théâtrale à destination du jeune public.
Synopsis
Alors que Sébastien prépare de nouveaux tours dans son mystérieux atelier de magicien, la fée Paulette « s’écrase » chez lui, après une erreur de vol. Trop occupé pour prendre soin d’elle, le magicien va commettre une grave erreur. Pour le punir, la fée lui enlève ses pouvoirs et les donne au public.
L’allergie
Sur une musique festive de flûte de pan, et après les trois coups du brigadier, le rideau s’ouvre sur un très beau décor d’atelier. Sébastien plie un à un ses foulards qui sèchent sur une grande corde tendue. Le magicien éternue et un foulard s’envole tout seul. Un autre passe à travers la corde et se transforme en caleçon. Son allergie fait disparaître un bouquet de fleurs et fait descendre sa tête de ses épaules jusqu’au sternum !
Il cherche son médicament pour remédier à ses éternuements intempestifs qui provoquent des effets magiques malgré lui. Le remède se nomme « Allergix », à boire avec un verre d’eau, verre qu’il fait apparaître d’un livre. « Allergix » a la forme d’un ballon de baudruche allongé et gonflé qu’il avale d’une traite. Malgré cela, l’allergie ressort, par sa bouche, sous la forme d’un ruban blanc interminable et se conclut par l’apparition d’une colombe. Une deuxième colombe est ensuite produite d’un autre ballon.
La lettre
Une fois réglé le problème de son allergie, Sébastien questionne son public : « Mais qu’est-ce que vous faites là ? Il n’y a pas de spectacle aujourd’hui ! J’ai mis une pancarte dehors (elle est sur scène), je n’ai rien préparé. Par contre j’ai reçu une lettre de Dumbledore qui me stipule que j’ai été retenu comme professeur de disparition dans son école de magie, après avoir passé le test de l’autodisparition. Il faut dire que la disparition c’est ma spécialité ; faire disparaître les animaux, les enfants, les impôts… c’est chaud (production de feu de ses mains). »
Cartes Jumbo
Après avoir refait son lacet magiquement en secouant sa chaussure, Sébastien montre un jeu de cartes jumbo des deux côtés et fait une prédiction avec une carte à dos rouge qu’il met de côté. Après avoir mélangé le jeu, le magicien fait choisir une carte, au stop, à une petite fille. La carte est révélée mais ne correspond pas avec la prédiction du départ. Elle est en fait « un point » trop basse. Qu’à cela ne tienne, Sébastien demande à la fillette de souffler sur la carte et le point réapparaît magiquement dessus.
La corde
Sébastien effectue le gag de la corde hypnotisée, qui tient toute seule dans les airs. Un enfant est invité à venir sur scène pour assister le magicien dans le tour de la corde coupée et raccommodée. Des ciseaux lui sont confiés, mais au moment de couper la corde, sur ordre du magicien, ceux-ci se révèlent inutilisables, puisqu’ils ne s’ouvrent pas. L’action est répétée trois fois avec, à chaque fois, une configuration différente (ciseaux qui ne se ferment plus, lames qui tombent par terre quand la corde reste droite, etc.)
Soda
Le magicien décide d’abandonner le tour de la corde et propose un Coca Cola à l’enfant. Il saisit alors une cannette et là boit entièrement avant de l’écraser, sans en laisser au petit garçon. Conscient de sa bourde, Sébastien récupère sa canette qui reprend sa forme originale, reconstitue l’opercule pour à nouveau faire couler le liquide de l’intérieur.
Le foulard en œuf
« Vous voulez encore un autre tour ? » Sur ses paroles, Sébastien transforme un foulard en œuf et révèle le truc aux enfants. Une petite fille monte sur scène et le magicien lui confie un œuf et un foulard identique. Sur le principe du « fait comme moi », le tour est répété depuis le début, à une différence près pour le magicien qui révèle un vrai œuf à la fin, qu’il casse dans un verre.
La fée
Un bruit soudain retentit dans le jardin comme si quelque chose était tombé du ciel. On voit alors, derrière la grande baie vitrée, une luciole s’agiter dans tous les sens. Sébastien l’attrape mais celle-ci lui échappe des doigts (belle séquence de D’Lights bleu) jusqu’à se fixer dans différentes parties du décor.
« Arrête de m’écraser » dit la luciole qui se transforme en fée sous les traits d’une marionnette nommée Paulette. Le magicien anime celle-ci à la manière d’un ventriloque (voix enregistrée).
Sébastien est dubitatif et demande à la fée la preuve de ses pouvoirs magiques. Celle-ci ne tarde pas à faire léviter le magicien qui s’est assis sur une chaise. La marionnette est alors posée sur une table et s’anime toute seule. Elle regarde Sébastien qui entame une chanson pour se présenter comme étant un grand magicien. « C’est vous la fée clochette qui avez inspiré l’auteur de Peter Pan ? » demande Sébastien. Excédée par tant de vantardise, la fée le transforme provisoirement en « vilain » (perruque, fausses dents et prothèse oculaire), puis lui retire ses pouvoirs magiques et les donne aux enfants de la salle (dans une belle séquence d’arrêt sur image).
Une fois la fée partie, Sébastien reprend sa conversation avec les enfants, comme si rien ne s’était passé. Il propose de faire apparaître un lapin à l’aide d’une serviette. Il fait apparaître 1, 2, puis 3 oreilles en pliant le tissu comme de l’origami, pour au final faire apparaître 4 pattes et un semblant de lapin dépecé.
Les pièces au seau
La sonnette d’entrée retentit. Un livreur apporte à Sébastien une encyclopédie ainsi qu’un « potion à disparition ». Le livreur demande un pourboire mais le magicien n’arrive pas à faire apparaître de l’argent. Il demande alors aux enfants de l’aider en envoyant des pièces imaginaires dans un seau. On entend les pièces tomber magiquement dedans, puis apparaissent des liasses entières de billets ! Le livreur part avec le seau entier.
Liquides magiques
Comme Sébastien n’a plus de pouvoirs, il se propose de réaliser un nouveau tour qu’il vient de recevoir. Il déplace son bar au milieu de la scène où sont disposés 8 verres en plastiques de taille différente. Il suit les instructions de la notice sous forme de CD audio. Les explications commencent en faisant l’inventaire du matériel, puis, pas à pas, la voix décrit les phases du tour. Le but est de verser un petit verre de lait dans un autre verre plus grand et ainsi de suite. Au grand étonnement de Sébastien, le liquide grandit à vu d’œil jusqu’au huitième verre. Il fait alors l’opération inverse jusqu’au plus petit verre et le liquide s’évanouit petit à petit, pour revenir à la configuration du départ.
L’ampoule
Une coupure d’électricité intervient sur scène. Sébastien dévisse une ampoule et essaye de l’allumer avec l’aide des enfants. Il tente trois essais infructueux qui font s’animer les cadres du décor. Au 4ème essai, l’ampoule s’allume entre ses doigts.
La machine à autodisparition
Arrive sur scène une énorme armoire sur roulette dans laquelle prend place Sébastien. Un enfant invité sur scène referme les portes sur son buste. On voit dépasser la tête et les jambes du magicien. Sa tête tourne alors à 360° plusieurs fois. L’enfant ouvre les portes et le public constate que le buste de Sébastien est vrillé comme une serpillière. Le processus est répété à l’envers et le magicien ressort intact. « Je suis redevenu (gros) comme avant » dit-il, se moquant de sa prise de poids récente.
Le livre de coloriage
Sébastien réalise le tour classique du livre blanc où apparaissent des dessins puis de la couleur avec l’aide des enfants qui doivent prendre un pinceau imaginaire, frotter sur leur vêtement et « passer l’éponge » pour matérialiser l’ensemble.
Retour à la normale
Le seul moyen de récupérer ses pouvoirs est de présenter des excuses à la fée, ce que Sébastien s’empresse de faire. Mais rien ne se passe et le magicien s’endort sur son lit. C’est alors que Paulette apparaît dans le miroir sans teint du décor et lui rend ses pouvoirs avant de redisparaitre. Sébastien disparaît de dessous ses draps pour réapparaître sous les traits du livreur du début, en ôtant son casque.
La musique du début retentit à nouveau et le magicien remercie toute la salle en faisant apparaître une bouteille de Champomy. Sans suit une petite série de tours entrecoupée de « noir lumière » :
– Noir – plein feu : verre en lévitation
– Noir – plein feu : bouteille qui disparaît dans un sac en papier
– Noir – plein feu : Truc du drap à disparition
– Noir – plein feu : Gag du rideau.
Conclusion
Fin du spectacle et très bon impact sur le public. En une heure, Sébastien Mossière s’est donné à fond (malgré une grosse grippe) avec une belle énergie. Sur un scénario très simple, Magicien Malgré lui privilégie l’interaction et remplit intelligemment ses objectifs d’attraction envers le jeune public. Enfants et parents deviennent magiciens malgré eux le temps d’un instant pour faire avancer l’histoire et conclure le spectacle en rendant à César ce qui lui appartient.
A lire :
– L’apprenti magicien.
A voir :
– L’interview de Sébastien Mossière.
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