Comment êtes-vous entrée dans la magie ? À quand remonte votre premier déclic ?
La magie a toujours été mon alliée, m’enveloppant dans un manteau enchanté dès mon enfance grâce à la présence constante de mon père Gabriel, un magicien extraordinaire. Grandir dans un environnement magique a alimenté ma passion depuis ma tendre enfance, culminant lors d’une nuit magique après un spectacle étincelant où j’ai fait la promesse de fouler un jour ces mêmes planches.
Quand avez-vous franchi le premier pas et comment avez-vous appris ?
Mes débuts sur la scène magique ont eu lieu en 2011, lors du grand final des élèves de l’École de Magie de San Marino. Bien que mon père ait été mon premier maître, j’ai eu l’honneur d’apprendre des grands Vito Lupo et Mirco Menegatti, qui ont façonné mon parcours magique.
Quelles sont les personnes ou les opportunités qui vous ont aidé. À l’inverse, un évènement vous a-t-il freiné ?
Mon chemin a été éclairé par des personnes extraordinaires et des opportunités uniques. Bien qu’il n’y ait pas eu d’événements qui m’aient freinée, ce sont les encouragements et les précieux conseils qui m’ont guidée tout au long de mon parcours.
Quels sont vos domaines de compétence ? Dans quelles conditions travaillez-vous ? Parlez-nous de vos créations, spectacles et numéros.
Ma magie embrasse la scène avec un style classique et élégant. De l’enchantement des anneaux chinois, un hommage à Richard Ross, au sublime numéro en costume chinois, conçu par mon père et perfectionné avec Vito Lupo. Je me souviens avec joie de ses débuts au festival international de magie de San Marino, où il a émerveillé le public. Ma magie est un voyage dans le temps, un retour aux origines, où l’élégance et la maîtrise se fondent dans un spectacle intemporel. C’est aussi un périple en Chine ancienne, à l’image d’Okito et du maître Chun Chin Fu (Alberto Sitta).
Parlez-nous de votre livre 50 trucchi per veri illusionisti. Pourquoi, quand et comment est né ce projet ?
Mon livre est né du désir de partager la magie avec tous, avec simplicité. Les jeux proposés sont conçus pour divertir et émerveiller, sans jamais oublier la magie qui se cache derrière chaque carte et chaque tour. Je suis ravie que le livre ait également été traduit en français, un projet né sur proposition de l’éditeur pour rendre la magie accessible à d’autres pays. C’est Serge Arial, président du Cercle Magique Aquitain de Bordeaux, qui m’a suggéré la traduction en français.
Parlez-nous de votre livre La Vera Storia. Pourquoi, quand et comment est né ce projet ? Les bénéfices du livre sont reversés à la coopérative sociale Cuore21. Est-ce important pour vous de soutenir l’accompagnement des enfants en déficience intellectuelle et de leur montrer que l’on peut s’affirmer et s’épanouir dans des projets artistiques ?
L’ idée pour mon livre La Vera Storia est née il y a moins d’un an car les gens étaient curieux d’en savoir un peu plus sur mon histoire. Dans le premier livre 50 trucchi…, on parlait uniquement de magie, mais je voulais partager davantage sur ma vie, mes aventures, mes rêves et les défis que j’ai affrontés. Je connais bien les jeunes du Centre21 car je fais des cours de danse avec eux. Mon père connaît l’association depuis sa création à la fin des années 1990. Il est important pour moi de soutenir des projets comme Cuore21 car ils offrent un soutien précieux aux enfants ayant une déficience intellectuelle, ainsi qu’à leurs parents. Je crois fermement que chacun, quelles que soient ses différences, peut s’épanouir à travers des projets artistiques, et c’est une leçon que je souhaite transmettre à travers mon livre.
Quelles sont les prestations de magiciens ou d’artistes qui vous ont marquées ?
Chaque magicien a laissé une empreinte dans mon cœur, mais ce sont les envolées de fantaisie de David Copperfield, les changements de costumes extraordinaires de Léa Kyle, l’ingéniosité de Gaëtan Bloom et le talent de Richard Ross qui me font rêver les yeux ouverts. Ajoutez à cela Pilou Germain avec ses manipulations, Otto Wessely et Marilene pour la magie comique.
Quelles sont vos influences artistiques ?
Parmi mes influences artistiques, brillent les étoiles de Richard Ross, Okito et Chun Chin Fu. Mais c’est dans la fantaisie et l’amour de l’art que je trouve la vraie inspiration.
Quels conseils et quels chemins conseiller à un(e) magicien(ne) débutant(e) ?
Aux jeunes magiciens en herbe, je conseille de suivre leur cœur et de pratiquer sans relâche. L’important est de croire en soi et de ne pas avoir peur d’explorer de nouvelles voies.
Quel regard portez-vous sur la magie actuelle ?
La magie actuelle est plus vibrante que jamais, avec de nouveaux styles et approches qui enrichissent l’art. C’est un monde en constante évolution qui me fascine et me pousse à rechercher toujours de nouveaux défis. À présent, ceux qui se démarquent et développent leurs propres systèmes peuvent vraiment émerger. Une nouvelle ère de la magie est sur le point de s’ouvrir, où le secret redeviendra important. Cette ère de divulgation en ligne n’a plus sa place, selon moi.
Quelle est l´importance de la culture dans l´approche de la magie ?
La culture a une importance vitale pour le magicien. Une culture générale dans tous les domaines et une curiosité pour tout. C’est cette ouverture d’esprit et cette richesse culturelle qui donnent de la profondeur et de la magie à mes performances.
Vos hobbies en dehors de la magie ?
En dehors de la magie, j’aime me plonger dans la lecture, regarder des films et passer du temps avec ma famille et mes amis. Voyager et découvrir de nouvelles cultures est une source infinie d’inspiration et de joie pour moi. Et j’ai une passion pour la cuisine et la danse.
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À lire :
- 50 trucchi per veri illusionisti (Éditions Carlo Filippini, février 2021)
- La Vera Storia (Éditions Carlo Filippini, janvier 2024)
Interview réalisée en avril 2024. Crédits photos – Documents – Copyrights avec autorisation : Gabriele Merli et Mirco Lorenzi. Tous les documents et archives sont proposés sauf avis contraire des ayants droit, et dans ce cas seraient retirés.