Ayant essayé, dans la première conférence de résumer et de classer les faits du spiritisme, M. Remy pose maintenant ces questions : « Que faut-il penser de ces faits ? Peut-on les expliquer et quelles sont les principales théories proposées pour cela ? A quelle cause, à quelle puissance faut il les attribuer ?
Et, tout d’abord, il renouvelle — vu son importance — une remarque déjà faite sur la complexité du problème posé et l’impossibilité de le résoudre nettement et complètement. On ne sait pas et on ne saura peut-être jamais quelle a été et quelle est, exactement, dans les faits racontés, la part de l’hallucination, celle de la fraude et celle du réel. On ne connaît pas davantage toutes les forces de la nature qui, grâce à des découvertes toujours plus merveilleuses, nous révèlent et nous expliquent chaque jour quelques- uns de ces phénomènes et d’autres réputés jusque-là invraisemblables. On connaît moins encore le monde des esprits que l’Ecole théologique appelle le « monde des anges » et qu’elle divise en deux grandes familles : celle restée fidèle a l’Esprit suprême, infini, créateur de tout autre esprit et de toute matière et celle qui s’est révoltée contre lui et qui, depuis sa déchéance, s’acharne à entraîner à sa suite les autres êtres, surtout les êtres intelligents.
La science n’a pu jusqu’à présent nous renseigner sur ce monde spécial, et cependant la croyance aux anges, c’est à dire à des êtres supérieurs à la nature humaine est une de celles sur lesquelles la tradition générale de l’humanité montre le plus d’accord. Elle tient une grande place non seulement dans la Bible et dans les Evangiles, mais dans les théories religieuses de l’Inde, de la Chine, de l’Egypte et de la Perse. On explique cette unanimité de deux manières, ou bien l’existence des anges (ou purs esprits), faisait partie de cette révélation primitive que, d’après l’enseignement biblique, Dieu donna au premier homme et dont les peuples emportèrent les notions en se dispersant ; ou bien c’est une doctrine qui s’est imposée d’elle même à l’esprit humain. II y a, parmi les êtres que nous voyons, une gradation continue : l’analogie veut que cette gradation existe parmi ceux et au moyen de ceux que nous ne voyons pas. Les anges forment l’échelon suprême de la création : purs esprits en haut, pure matière en bas »… et, comme échelons intermédiaires, l’homme qui est à la fois matière et esprit (corps et âme) avec, au-dessous de lui, les êtres irresponsables et incapables de tout progrès, d’abord les animaux pouvant encore se mouvoir mais doués seulement de sensibilité et d’instinct, ensuite les plantes ne possédant que la vie végétative (nutrition, accroissement, reproduction) et, enfin, les êtres inertes, c’est-à-dire la matière proprement dite, incapable de modifier par elle-même son étendue, sa résistance, ainsi que son état de repos ou de mouvement moléculaire ou relatif.
Les anges sont donc des substances intelligentes mais incorporelles et, par suite, supérieures à l’homme. Indépendamment de la tradition, l’esprit humain peut acquérir — et d’une manière très raisonnable — la certitude que ce monde angélique ou de purs esprits intervient dans le nôtre. Mais dans quelle mesure précise s’exerce cette intervention ? Mystère ! Parce qu’on ne peut espérer donner une solution complète et pleinement satisfaisante est-ce une raison de se taire ? Non évidemment. Si donc on ne peut prétendre épuiser la question en une brève conférence ni même la faire avancer, du moins peut-on essayer d’en donner un résumé rapide.
Parmi les théories émises pour expliquer les phénomènes étonnants dont il a parlé, M. Remy mentionne : la théorie sceptique, la théorie spirite ou mystique, celle de l’Ecole dogmatique ou théologique et celle de l’ Ecole expérimentale. Discutée dans la première conférence, la théorie sceptique a été reconnue inadmissible aussi bien pour la magie et la nécromancie anciennes que pour le spiritisme moderne. Nous avons notamment signalé à ce sujet que, dès les plus anciens temps auxquels la science puisse remonter, c’est à dire à peu près 2.000 ans avant Jésus Christ, époque où vivait Abraham qui marque le point de départ de l’histoire d’Israël (il existe au musée du Louvre des monuments de cette époque et même d’une époque antérieure, notamment la stèle contenant le célèbre code de lois de Hammourabi, le sixième souverain de la première dynastie babylonienne et l’un des plus grands rois de Babylone, vers le XXème siècle avant notre ère), depuis lors jusqu’à ce jour (29 avril 1907), on n’a cessé de constater des phénomènes du genre de ceux qui nous occupent. On a cité à cet égard nombre de témoignages d’historiens, de poètes, de philosophes, de savants de tous les âges et de tous les peuples, trop sérieux et trop indépendants pour qu’on pût se permettre de les négliger. Parmi les plus récents (1906) on a spécialement signalé l’ouvrage si intéressant et si méthodique Les phénomènes psychiques de M. Maxwell, docteur en médecine, avocat général près la cour d’appel de Bordeaux — Enfin on a vu que les précautions les plus minutieuses et les plus sévères prises par les expérimentateurs les plus avisés et les plus sceptiques pour se prémunir contre toute fraude, n’empêchaient pas les phénomènes de spiritisme de se produire.
Ce qu’il y a de vrai dans les assertions souvent insouciantes mais généralement trop intransigeantes de la théorie sceptique, c’est que les mystifications sont très nombreuses et très variées. Pénétre de cette pensée que les personnes les plus honorables et les plus sages peuvent succomber à la tentation consciente ou inconsciente de mystifier le voisin, M. Maxwell consacre 57 pages de son ouvrage aux moyens d’éviter la tromperie et l’erreur dans les séances de spiritisme. Cette étude faite avec soin doit être recommandée aux expérimentateurs.
Ajoutons-y deux anecdotes, « Cela vous rapporte- t-il beaucoup de prédire ainsi l’avenir ? » demandait-on un jour à une devineresse. Et celle ci préalablement rendue confiante, de répondre à l’interrogateur . « Hélas ! Monsieur on ignore souvent le matin si, et comment on dînera le soir ! » — Une autre, courtoisement semoncée après dix minutes de révélations ininterrompues mais entremêlées de méprises, s’écria : « Je vous en prie, ne me trahissez pas !… On gagne sa vie Comme on peut ! Les temps sont si difficiles ! »
Phénomène d’ectoplasme par la médium Helen Duncan.
M. Remy rappelle les Offices de développement créés en Amérique (notamment à New-York, dans Duane Street, non loin de Broadway), pour produire des médiums frappeurs écrivains, guérisseurs, photographes, à matérialisations, etc. ; les fraudes des lamas et des fakirs révélées dans la première conférence et les mésaventures de fameux médiums : Home, à Biarritz, expulsé de France à la suite d’une grossière supercherie constatée par Napoléon III, dès qu’il se mit à donner des séances régulières ; mistress Williams à Paris (31 oct 1894), miss Cadwed aux Etats-Unis ; Anna Rothe en Allemagne… Faute de temps il doit négliger d’autres documents (fantômes artificiels, secrets de pendus non asphyxiés, jeûnes prolongés, etc.) qui, nous l’espérons bien, ne seront pas complètement perdus pour les lecteurs de L’Illusionniste. Il exprime son très vif intérêt et son admiration à l’égard des ingénieux procédés imaginés pour reproduire, à volonté, les phénomènes dits spirites : Robert-Houdin, oeuvres diverses notamment Magie et Physique amusantes ; M. Méliès, nombreuses inventions ; Raynaly, Fraudes et danger du magnétisme, conférences, articles, chroniques; Caroly ; Maskelyne père et fils, directeurs de l’Egyptian Hall, à Londres ; etc.
Il conclut donc dit-il, en pleine connaissance de cause et après plus de 25 années d’études, de controverses et d’observations personnelles… Et cette conclusion est que : si le scepticisme est permis comme moyen ou méthode d’expérimentation et s’il est légitime dans bien des cas, en matière de spiritisme, il n’est pas cependant admissible d’une manière absolue devant les résultats. Qu’on se rappelle les trois faits si précis et si faciles à vérifier exposés à la fin de la première conférence ; pour les derniers, notamment, celui qui s’est passé à Reims et celui d’Alfortville (Seine) où l’on a vu un père « cruellement puni de son inconduite par la soudaine mort de son fils ». — ce sont les termes mêmes de cet infortuné — M. Remy déclare être autorise à donner les adresses et les noms.
Il convient donc d’examiner les théories sus-mentionnées. Allan Kardec, de son vrai nom Léon Rivail, essaya depuis 1857 jusqu’à sa mort (1869) de faire du spiritisme une véritable religion. D’après lui, l’oeuvre de Moïse serait le commencement, l’oeuvre du Christ, le perfectionnement, et le spiritisme le dernier complément. Le Christ aurait négligé le dogme, laissant aux spirites le soin de développer, de compléter, d’expliquer ce qu’il n’a dit que sous forme allégorique. C’est à croire qu’ Allan Kardec n’a jamais ouvert, ou du moins, n’a jamais lu sérieusement l’Evangile.
« L’homme n’est pas seulement composé de matière, il y a en lui un principe pensant relié au corps physique qu’il quitte, comme on quitte un vêtement usagé, lorsque son incarnation présente est achevée. Une fois désincarnés, les morts peuvent communiquer avec les vivants, soit directement, soit par l’intermédiaire de médiums de manière visible ou invisible ». Allan Kardec, fondateur de la philosophie spirite.
Le docteur Encausse (Papus) et le sâr Péladan, si on serre de près leurs prétendues révélations sur l’au-delà et si l’on discute un peu leurs ouvrages, ne semblent guère, sauf le respect dû à leur personne, à leur érudition, à leur imagination merveilleuse, ni plus sérieux, ni plus dignes de retenir l’attention. Mais demandons à des partisans de la théorie spirite à quelle force naturelle ou supérieure il faut attribuer les faits réels du spiritisme. « Aux esprits », répondent-ils, sans hésiter. Le médium et les assistants évoquent les esprits, tout spécialement les âmes des morts. Puisqu’ils réussissent, c’est qu’ils obtiennent le concours demandé. Les réponses dans ce sens sont très nettes et absolument péremptoires. Demande t-on « Qui frappe ? qui écrit ? qui se manifeste ? », le nom d’un esprit est toujours donné. Tantôt c’est l’âme d’un parent, d’un ami ; tantôt celle d’un grand homme quelconque : Napoléon, César, Cicéron, Socrate, par exemple; tantôt aussi un esprit pur : belzébuth, Méphistophélès. Asmodée, Ziro ou autre.
Un sous-officier dont le nom pourrait être indiqué ainsi que la résidence actuelle, était allé, un soir, avec trois camarades, à une séance de table écrivante ; ils reçurent d’abord les prétendues communications d’un de leurs chefs décédé récemment, puis celles de Marat et celles de l’enchanteur Merlin ; enfin on leur annonça la venue du patron. « Comment s’appelle le patron ? » demandèrent-ils — « Satan », répondit Merlin. « Va t-il nous dire la vérité ? » — « Peut-être »— « Que faut-il faire pour qu’il la dise ? » — « Mettez une croix au haut du papier ». Ils mettent une croix au haut de la nouvelle feuille blanche qu’ils placent sous le crayon fixé au pied de la table. Bientôt ils demandent : « Le patron est-il la ? » — « Oui » — « Comment t’appelles tu ? » — « Satan » — « Y a-t-il un ciel ? » — « Oui ! » — « Y a t-il un purgatoire ? » — « Je n’en sais rien » — « Y a t il un enfer ? » — « Hélas oui ! » et un gros trait au crayon déchira brusquement toute la page, et la table ne voulut plus écrire ni bouger. Les quatre jeunes gens se retirèrent plutôt émus et tous ont déclaré plus tard, avoir été plus que préoccupés ce soir-là avant de s’endormir. « Je cite ce fait », dit M. Remy, « parce que je le tiens personnellement d’un témoin dont je crois être sûr ». La présence et l’intervention des esprits étant affirmées constamment dans les séances de spiritisme, les spirites en tirent argument pour prétendre que ce sont bien les esprits, plus généralement les âmes des morts, qui parlent, agissent, se matérialisent — On voit immédiatement ce qu’il faut penser de cette théorie.
Ce n’est pas parce qu’on évoque des esprits et qu’on obtient des résultats que l’on peut affirmer la présence de ces esprits. Ces résultats peuvent provenir, des divers procédés extérieurs qu’on emploie, et nullement d’agents supérieurs. Les réponses des tables et des médiums ne sont pas plus convaincantes. Les opérateurs peuvent fort bien donner eux-mêmes ces réponses par une direction qu’ils impriment aux tables sans s’en douter, grâce à un fluide, à un influx quelconque. Ces réponses pourraient bien n’être autre chose que l’expression de la conviction du médium et des assistants.
Interrogeons l’Ecole Théologique. Elle affirme « en toute certitude que les bons anges et les âmes des morts évoqués par les spirites ne sont pour rien dans les phénomènes du spiritisme ».— « Je ne nie pas » dit l’un de ses représentants autorisés, « et les théologiens ne nient pas la possibilité de toute relation des bons anges et des défunts avec nous ; certains saints ont été en rapport sensible avec leur ange gardien et, dans tel ou tel cas exceptionnel, Dieu peut envoyer visiblement un des anges de son ciel. C’est ainsi que Jéhovah-Dieu, après avoir fait sortir le premier homme du jardin d’Eden, pour qu’il cultivât la terre d’où il avait été pris, et l’ayant chassé, mit à l’Orient du jardin les chérubins et la flamme de l’ épée tournoyante, pour garder le chemin de l’arbre de vie ; ainsi encore que l’ange de Jéhovah arrêta la main d’Abraham, au moment où il allait offrir son fils en holocauste ; que Jacob eut un songe où il vit une échelle posée sur la terre et dont le sommet touchait au ciel et sur laquelle des anges de Dieu montaient et descendaient ; que l’ange Raphaël, sous la forme d’un voyageur, accompagna le jeune Tobie, de Ninive au pays des Mèdes ; que l’ange Gabriel annonça au vieillard Zacharie la naissance du Précurseur et celle du Messie à la vierge Marie ; etc. » Le récit de ces interventions dans la Bible et les Evangiles est véritablement intéressant.
Clément d’Alexandrie, successeur de Pantène d’Alexandrie fondateur de l’école théologique d’Alexandrie instituée vers 180 après J.C.
L’Ecole théologique admet donc l’intervention exceptionnelle des bons anges dans la vie des hommes. Elle admet aussi les manifestations télépathiques des mourants. « Elles sont relativement rares » dit elle. « mais elles existent. Il est arrivé à maintes personnes d’être averties de la mort d’un des leurs, au moment précis où cette mort se produisait inopinément, à une distance considérable ». Sur ce point tout le monde est d’accord. (Voir notamment l’Inconnu et les problèmes psychiques, de Flammarion). Chacun a d’ailleurs entendu raconter nombre de ces faits par des gens très sérieux qui en avaient contrôlé l’exactitude en consignant par écrit et en communiquant à plusieurs personnes les détails de la manifestation avant d’avoir reçu aucune nouvelle, ou d’avoir même, par ailleurs aucune crainte, aucun soupçon de la triste réalité. « Dieu permet également, parfois » dit encore l’Ecole théologique, « aux âmes du purgatoire de se manifester pour demander des prières, ou pour donner un bon conseil. Le corps qu’elles semblent avoir dans ces apparitions n’est pas leur véritable corps : telle est du moins l’opinion commune en théologie. C’est un corps aérien formé d’éléments matériels plus subtils, pris dans le milieu ambiant. Les damnés eux-mêmes peuvent agir quelquefois ici-bas, en vertu d’une autorisation divine spéciale ».
« Mais ces apparitions — en laissant de côté les manifestations de mourants qui demanderaient une étude et peut-être une solution spéciales, — ces apparitions des bons anges et des âmes des morts sont en dehors du cours ordinaire des choses. Dès lors la sagesse divine exige que Dieu ne les permette pas sans une raison très sérieuse. Dieu ne saurait admettre que les spirites les produisent, à leur guise, uniquement pour satisfaire leur curiosité. Il ne serait pas sage s’il mettait sans cesse les bons anges et les âmes des morts à la disposition de tous ces amateurs de merveilleux. Sans doute, à Endor, au témoignage de la Bible, il envoya bien réellement l’ombre de Samuel pour répondre à Saul qui révoquait ; mais il avait des raisons très graves pour cela, et une exception ne supprime pas la règle. Si donc des esprits interviennent dans la production des phénomènes spirites — et cela sera discuté ci après — « ce ne peut être que les mauvais anges, auxquels Dieu a permis et permet d’enfreindre les lois qu’il a posées et de tenter les hommes de toutes manières, par exemple en se faisant passer pour des âmes de parents morts, même en se transformant parfois en anges de lumière ».
« Et en fait », ajoute Fauteur que nous citons, « dans les séances de spiritisme, les réponses des prétendus esprits sont le plus souvent mêlées de duplicité, de trivialité quelquefois de grossièreté ou de paroles propres à éloigner de la religion catholique sans éloigner des autres religions. Tout cela indiquerait la présence d’un esprit mauvais, si l’on pouvait dire que cela indique la présence de quelque esprit étranger à l’assistance, ce qui n’est pas démontré ».
« Les prédictions obtenues quand il y a réellement intervention d’un esprit, corroborent cette assertion. Dieu seul connaît exactement l’avenir. Mais le démon qui est beaucoup plus intelligent que nous, à raison même de sa nature et qui est très bien renseigné sur tout ce qui se passe dans le monde, peut très bien conjecturer, d’après les circonstances présentes, les événement assez prochains. Quand il est embarrassé, il ment ou se tait, ou bien il répond comme il peut ».
Manifestation ectoplasmique.
De cette longue citation nous retiendrons que la théorie spirite ne peut rendre compte d’un certain nombre de faits, et en tous cas, qu’elle n’est pas fondée sur la simple affirmation des personnifications qui se manifestent dans les séances, à prétendre que ce sont des esprits désincarnés, c’est à dire des âmes de personnes défuntes qui répondent à leurs appels.
De son côté, M. Maxwell, qui, avec M. Charles Richet, professeur à la faculté de médecine de Paris et le colonel de Rochas appartient à l’Ecole expérimentale, attaque vivement la théorie spirite. « Malheureusement pour cette doctrine », dit il, « une objection irréfutable peut être faite à l’enseignement des esprits. Dans tous les pays du continent ils affirment la réincarnation. Ils indiquent souvent le moment où ils vont s’enfermer dans un corps humain ; ils racontent plus volontiers encore les avatars passés de leurs fidèles En Angleterre, au contraire, les esprits assurent qu’on ne se réincarne pas. C’est une contradiction formelle, absolue, inconciliable. Ceux qui douteraient de mon affirmation n’ont qu’à parcourir et à comparer les livres spirites anglais el français ; par exemple ceux d’Allan Kardec, de Dens de Delanne et ceux de Stainton-Moses et d’Aksakoff, L’un des spirites les plus instruits et les plus éclairés. Comment avoir une opinion acceptable ? Qui dit la vérité ? Les esprits continentaux ou les esprits anglo-saxons ? Il est probable que les messages spirites n’émanent donc pas de témoins bien informés… » (Les phénomènes psychiques,
Introduction, p. 7).
On pourrait ajouter que si la réincarnation n’a pas d’autre objet que de récompenser les mérites acquis ou de faire expier les fautes commises par l’homme, en cette vie, la doctrine théologique de la récompense ou du châtiment définitifs après la mort nous offre à cet égard un enseignement beaucoup plus logique et plus noble.
– La suite : Le Spiritisme (3/4).
A lire :
– Histoire de la voyance et du paranormal, du XVIIIème siècle à nos jours de Nicole Edelman. Editions du Seuil (2006).
– Phénomènes psychiques.
– Fantômes spirites.
– Georges Méliès, la magie et les fantômes.
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