- Auteur : Gérard Majax
- Éditeur : Fernand Nathan
- Date de parution : 1978
- Nombre de pages : 191
- Format : 15 cm × 22,5 cm
- Autres caractéristiques : 4 cahiers de photographies composant 64 pages
Présentation de l’éditeur
Niçois de naissance, parisien d’adoption, Gérard Majax a 5 ans lorsque sa famille vient s’installer à Paris. Quelques années plus tard, se promenant au Marché aux Puces de Clignancourt, il tombe en arrêt devant deux camelots qui font des démonstrations destinées à vendre quelques « trucs ». Gérard est fasciné. Il en achète plusieurs pour les étudier et court se plonger dans la lecture de tous les ouvrages qu’il peut trouver sur la prestidigitation.
Sa vocation est née. Il a 12 ans. Il entre à 17 ans à l’École normale d’instituteurs d’Auteuil et à la même époque, devient le secrétaire du Dr Dhotel, Président d’une association d’illusionnistes. Le voilà bien placé pour en savoir plus ! Passionné de psychologie expérimentale, il suit à 21 ans les cours de l’Institut de Psychologie de la Sorbonne et, le soir, pour payer les frais consécutifs à ses études, fait des tours de magie dans des cabarets.
En 1967, l’art magique prend le dessus : il monte un numéro original avec le concours… d’un mannequin électronique. Commence alors une période voyageuse. Johnny Stark l’enrôle dans les tournées de Mireille Mathieu, Bruno Coquatrix l’engage dans son « Music-Hall de France » qui se produira en U.R.S.S. et en Tchécoslovaquie. De retour à Paris, Gérard Majax crée le premier centre français de magie « en gros plan » : le Club d’Art Magique. Et les tournées se poursuivent avec les plus grandes vedettes de la chanson. Mais Majax se ménage des « parenthèses » : un numéro psychédélique au Crazy Horse Saloon et, à la demande de son ami Jean-Marie Rivière, un numéro comique à l’Alcazar où, durant cinq mois, il fera disparaître… un éléphant ! En juillet 72, il monte avec des amis magiciens la revue « Magic Folies » à Bobino.
Depuis, la télévision lui a ouvert ses portes. La série « Passe-passe » a la faveur des jeunes téléspectateurs. Mais c’est avec « Y’a un truc » que Majax crève littéralement le petit écran. La France entière le découvre, s’amuse de ses tours, s’étonne de ses trucs. On est loin des « miracles » de certains médiums et autres tordeurs de barres contre lesquels Majax n’a jamais cessé de faire campagne. Durant l’été 77, il présente sur Antenne 2 « Abracadabra » dont la rubrique « Diaboliquement votre » démasque, pour la première fois à la télévision, ces prétendus parapsychologues qui profitent abusivement du besoin de merveilleux présent en chacun de nous.
Aujourd’hui, cette exploitation du public a pris de telles proportions que Gérard Majax a décidé d’écrire ce livre. Un document passionnant où il démontre, page après page, les mécanismes des tricheries que l’on voudrait faire passer pour des pouvoirs paranormaux. Face aux innombrables livres mystifiants, LE GRAND BLUFF constitue un formidable coup de projecteur sur les manigances des escrocs de la parapsychologie.
Introduction de l’auteur Gérard Majax
La croyance dans les phénomènes paranormaux est aussi vieille que l’humanité. Ces manifestations surnaturelles ont porté différents noms au cours de l’Histoire, mais elles ont toujours défié les détenteurs de la connaissance ou de la science classique par leur aspect surhumain ou diabolique. Le fait est que ces phénomènes paraissent troublants et qu’ils peuvent inquiéter. Dans quelle mesure peut-on les reproduire à volonté ? Depuis quelques dizaines d’années, des chercheurs sincères s’y emploient dans des laboratoires afin de normaliser les conditions d’apparition de ces faits étranges. Ces recherches sont intéressantes puisqu’elles se proposent de dévoiler des capacités supérieures du cerveau humain, qui, jusqu’alors, ne seraient apparues que de façon fortuite et d’après des témoignages toujours sujets à caution. Au Moyen Age comme à notre époque, certains possesseurs de talents spectaculaires en parapsychologie ont employé des trucs, des tricheries ; en somme, des techniques secrètes leur permettant d’effectuer ces démonstrations au nez et à la barbe des observateurs.
Ces techniques font facilement croire a un phénomène, même s’il n’a jamais existé, ou simplement donnent un prolongement spectaculaire à un phénomène bien réel mais mineur. Cette prestidigitation n’utilise pas des chapeaux haut de forme ou des boîtes à double fond, mais des mouvements, des manipulations et des ustensiles secrets qui permettent de tromper, à un ou deux mètres, les scientifiques ou les journalistes les plus attentifs. Ces derniers mettent souvent un point d’orgueil à annoncer qu’ils pourraient facilement détecter un truc s’il y en avait un. C’est mal connaître nos techniques contemporaines. Par exemple, un détournement d’attention par une suite de mouvements sur un rythme de temps forts et de temps faibles équivaut à une forme d’hypnotisme. Les manipulations n’ont plus besoin d’être effectuées par un virtuose, mais simplement placées dans les temps faibles de la perception des spectateurs. Tout paraîtra normal à deux ou trois mètres et pourtant l’escroc en parapsychologie aura pu facilement changer une barre de fer contre une autre, pour recommencer le change en sens inverse quelques instants plus tard, ajouter un gadget secret durant une expérience alors qu’il aura été fouillé auparavant, donner en somme l’apparence de la plus grande franchise et appliquer néanmoins les règles de l’illusionnisme.
Les tricheurs en question trouvent facilement des arguments de poids leur permettant d’écarter les illusionnistes compétents de leurs démonstrations : « la présence d’un individu critique peut contrarier l’expérience » ou « pourquoi se retrouver dans la position de Galilée alors que l’avenir prouvera l’origine naturelle de ces phénomènes parapsychologiques ? » mais surtout « Comment supporter que ma sincérité puis être mise en cause ? » La démystification est facile, car seuls des escrocs présentent ces arguments. Les parapsychologues qui ne trichent pas ne refusent jamais un défi. D’une part, ils n’ont rien à cacher et, d’autre part, ils font seulement remarquer le manque de régularité dans les résultats, ce qui est possible dans ce domaine délicat.
Mais en quoi consistent les défis ? Certains illusionnistes, peu soucieux de l’observation possible d’un phénomène nouveau, proposent purement et simplement l’imitation de certains phénomènes de parapsychologie. Cette attitude ne prouve rien pour plusieurs raisons. D’abord, il est vrai qu’un bon illusionniste pourrait imiter un phénomène parapsychologique même si celui-ci existait vraiment par ailleurs, sans trucage. Ensuite, la manière dont s’est déroulée une expérience n’est pas fidèlement transmise par ses témoins. Lorsque ces derniers ne sont pas des experts en illusionnisme moderne, ils peuvent noter ce qui s’est passé, mais ne tiennent pas compte des petits détails qui nous donnent l’indication d’une tricherie.
Les véritables défis consistent à examiner soigneusement les conditions d’une expérience afin d’éviter la mise en place d’un quelconque dispositif secret. Les chercheurs sincères ne craignent pas la présence d’un illusionniste de haut niveau. Ils savent bien qu’un phénomène réellement constaté ne pourra que l’étonner et rejoindra son sens du merveilleux. Mais un tricheur refusera toujours la présence d’un expert ou alors s’entourera d’un illusionniste médiocre et inconnu qui deviendra facilement un merveilleux complice en échange de sa promotion, ou bien d’un prestidigitateur, amateur de bas niveau et qui aurait grand besoin de se recycler.
J’essayerai, dans les pages qui vont suivre, de dresser un panorama de toutes les techniques employées actuellement. Pour bien les comprendre, il vaudrait mieux les voir en mouvement, mais leur exposé fractionné permettra, néanmoins, d’éviter la mise en place de la plupart des tricheries.
J’ai tenu à réduire, pour chacun de ces phénomènes, l’aspect médical, philosophique ou historique, traité dans de très bons ouvrages et à parcourir seulement les domaines où il existe des « trucs ». Ces révélations permettront au grand public de se méfier de certains aspects spectaculaires de la parapsychologie tout en servant les véritables recherches poursuivies par des hommes sincères, manifestant seulement le désir de s’expliquer certains phénomènes troublants qui font peut-être partie des possibilités normales de l’homme.
Que trouve-t-on dans le livre ?
Le livre est composé de douze chapitres traitant des sciences occultes, des phénomène psy et des fantômes. Des domaines où la raison est constamment remise en question par des croyances profondément ancrées en chacun de nous. L’auteur décrit chaque phénomène par des faits concrets, un petit historique et des références scientifiques. Il se fait entourer par une équipe de ghostbusters avec ses compères télévisuels James Hodges et Gérard Kunian, ainsi que de nombreux docteurs, spécialistes et journalistes pour confronter les points de vue et arriver à des conclusions les plus objectives qui soient. Une grande partie de l’ouvrage est consacré à Uri Geller et ses imitateurs, dont le français Jean-Pierre Girard. Le livre est richement illustré de plus de cent trente photos explicatives et documents publicitaires.
Pour qui est fait ce livre ?
Ce livre est à destination du grand public qui souhaite en savoir plus sur les disciplines parapsychologiques et autres miracles dispensés par des honnêtes praticiens, mais surtout par des charlatans et des escrocs. Gérard Majax met en garde les lecteurs de certaines pratiques frauduleuses en exposant leurs méthodes et techniques. Les magiciens y trouveront aussi leur compte dans l’historique des phénomènes psy avec de nombreuses références et documents photographiques.
Sommaire
- Introduction
- I. Uri Geller et ses imitateurs
- II. Les chirurgiens à mains nues
- III. La vision extra-rétinienne
- IV. L’hypnose
- V. La télépathie
- VI. La lévitation humaine
- VII. Les objets déplacés à distance
- VIII. La radiesthésie
- IX. Les tables tournantes
- X. Les fakirs
- XI. Les fantômes
- XII. La voyance
- Conclusion
Crédits photos – Copyrights avec autorisation : Fernand Nathan et Gérard Majax. Tous les documents et archives sont proposés sauf avis contraire des ayants droit, et dans ce cas seraient retirés.