Comment êtes-vous entré dans la magie ? À quand remonte votre premier déclic ?
Si je dois chercher un déclic, le moment qui a suscité cet intérêt depuis tout petit, c’est probablement un spectacle que j’ai vu un Noël chez mon grand-père alors que j’avais au maximum cinq ou six ans. Un magicien y enclavait et séparait des anneaux de fer. La sensation de magie ressentie face à ce miracle m’a, je crois, profondément marqué.
Quand avez-vous franchi le premier pas et comment avez-vous appris ?
J’ai fait mes premiers pas dans l’illusionnisme pendant mes études post-bac. Cette discipline m’a toujours intéressé mais je n’y avais pas vraiment accès. J’ai alors découvert par hasard qu’un ami pratiquait lui-même à l’occasion. Après quelques semaines à lui demander de m’apprendre, il a accepté.
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Quelles sont les personnes ou les opportunités qui vous ont aidé. À l’inverse, un évènement vous a-t-il freiné ?
J’ai eu à mes débuts l’opportunité de rencontrer régulièrement de nombreux magiciens, amateurs et professionnels. Certains, comme Arthur Tivoli ou Fabien Olicard ont été marquants par leurs conseils et leurs propositions artistiques personnelles. Quant à ce qui m’aura freiné, probablement moi avant toute autre chose, comme on sait si bien le faire.
Quels sont vos domaines de compétence ? Dans quelles conditions travaillez-vous ?
En termes d’illusionnisme, je travaille autant sur scène qu’en magie de salon ou close-up. Je pratique mentalisme et magie, souvent conjointement lors de mes close-ups, selon la demande de mes employeurs.
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Quelles sont les prestations de magiciens ou d’artistes qui vous ont marquées ?
En magie, l’Ombre Orchestre de Xavier Mortimer ou plus récemment Le paradoxe de Georges de Yann Frisch et Oserez-vous ? de Klek Entos m’ont laissé une très bonne impression. J’ai aussi été impressionné par le gala des Nostradamus 2024, trois heures de mentalisme de très belle qualité, avec des numéros tous très variés. En dehors de l’illusionnisme, Le Porteur d’Histoires d’Alexis Michalik ou des comédies musicales comme Chicago ou le Roi Lion restent de beaux souvenirs.
Quels sont les styles de magie qui vous attirent ?
En tant que spectateur, j’aime que la présentation suscite une émotion chez moi. Je suis facilement sensible à toute expression poétique, mais pas seulement. Je crois que les grandes illusions sont le domaine qui parvient le moins à m’embarquer.
Quelles sont vos influences artistiques ?
Je suppose être influencé par tout ce qui me touche. Difficile donc d’être exhaustif et de savoir à quel niveau exactement. Mais si je dois nommer une personne, ce serait David Sire, un chanteur à la jolie plume et qui joue avec les mots de manière subtile.
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Quels conseils et quels chemins conseiller à un magicien débutant ?
Explorer, travailler les présentations et rester ouvert à toute forme d’art.
Quel regard portez-vous sur la magie actuelle ?
J’ai la sensation que la magie se porte bien. De nouvelles choses émergent avec de jolies propositions et le public a l’air au rendez-vous.
Quelle est l´importance de la culture dans l´approche de la magie ?
Il faudrait sûrement une étude sociologique sur la question pour pouvoir répondre correctement. Ma propre expérience dans le domaine ne saurait m’apporter de certitudes.
Vos hobbies en dehors de la magie ?
Principalement le dessin, la lecture (roman et BD), les séries, les films et les jeux vidéo. Des loisirs qui ont en commun d’être des formes artistiques.
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Interview réalisée en janvier 2024. Crédits photos – Documents – Copyrights avec autorisation : © Roxane Soussiel / Fabrice Ménard / Céline Deporte. Tous les documents et archives sont proposés sauf avis contraire des ayants droit, et dans ce cas seraient retirés.