Sous la houlette de Christophe Robin (SORANO) l’organisateur de cette sympathique rencontre (Magie et Vin), le rétroprojecteur s’allume à Ladoix-Serrigny, joli village de Bourgogne, pour illustrer une conférence de Jean Merlin axée sur l’histoire de la magie et son évolution à travers le temps.
– Nous commençons notre voyage avec la photographie d’un bison, détail d’une paroi de la grotte de Lascaux datant de 17 000 ans.
Les raisons qui ont poussé les hominidés à s’adonner à l’art pariétal restent aujourd’hui encore obscures et soumises à controverses.
Voici cependant un résumé des différentes interprétations qui ont été établies par les chercheurs :
1) L’art pour l’art : Une théorie qui présente l’homme préhistorique comme un esthète. Les images seraient spontanées, sans relation d’intimité, dans le simple but d’une recherche du « beau ».
2) Le Totémisme : Une pensée selon laquelle l’image servirait de lien entre l’identité d’un groupe et celle de l’espèce animale.
3) Le Structuralisme : Théorie émise par A. Leroy-Gourhan et selon laquelle derrière le désordre apparent des peintures rupestres se cacherait structure et dualité, à la fois opposée et complémentaire.
4) Le Chamanisme : Les représentations superposées, par exemple : mi homme, mi antilope, font penser que la grotte serait un lieu particulier servant de passage entre les mondes, une sorte d’interface avec l’au-delà. Les peintures rupestres ne seraient là que pour aider le Chaman à créer cette ambiance « fantastico-mystique ». Il s’agirait alors d’une des premières notions de mise en scène.
5) Le Pouvoir magique : L’abbé Breuil s’imaginant que les représentations d’animaux ou de scènes de chasses étaient censées aider les hominidés dans leur recherche de nourriture émit l’idée d’une sorte d’appropriation des individus par l’image, à laquelle on conférait un pouvoir surnaturel. Ceci ayant pour but d’exorciser les « démons » et garantir ainsi une chasse fructueuse. Ce serait une des premières notions de lien entre le monde réel et la projection du monde imaginaire.
Jean Merlin retiendra cette théorie pour illustrer ses propos sur l’apparition du premier acte magique de l’histoire.
– La seconde image du diaporama nous montrera une gravure ancienne représentant un homme effectuant une divination à l’aide d’osselets.
L’homme depuis l’origine des temps est préoccupé par son avenir et son devenir. Merlin nous conduira ainsi à l’origine même de la notion de prédiction.
Cette notion sera rationalisée par les Chinois sous le terme de Yi King ou Yi jing.
– La gravure suivante montre un magicien en représentation devant le pharaon Aménophis IV.
Le magicien tient dans sa main la tête fraîchement coupée d’un volatile. Jean Merlin nous fera don de l’explication assez… surprenante de ce tour assez… primitif… Jugez par vous-même : Pour plus de compréhension, nommons cela : le Volatile Coupé et Raccommodé.
Pour toute explication, je me contenterais de ces quelques mots, qui j’en suis sûre vous auront tôt fait de vous mettre la puce à l’oreille : change, escamotage et effets spéciaux avec hémoglobine. Cette mise en scène ayant pour but d’amuser ou d’impressionner le pharaon.
– Voici maintenant une vue du temple d’Héron, où plus particulièrement, une vue des portes du temple.
Héron d’Alexandrie ou Héron L’Ancien est reconnu comme étant l’un des grands mécaniciens, mathématiciens grecs de l’époque (Premier siècle après J.-C.) Il imagina un système d’ouverture automatique de portes. Depuis je regarde les portes de garage d’un œil nouveau. Le système du temple de Héron consiste à allumer la torche d’un autel situé dans le pronaos de l’édifice ce qui entraîne l’ouverture des portes du temple. A l’inverse l’extinction du flambeau aura pour finalité la fermeture des portes. NB : Ce système mécanique a été repris par Jean Eugène Robert-Houdin, dans son prieuré sur la rive gauche de la Loire aux environs de Blois. Je ne peux que vous inviter à satisfaire votre curiosité en lisant l’article publié par William Eston sur le personnage d’Héron et ses inventions.
Ainsi que l’article sur les techniques antiques et la magie.
– Sur la diapositive suivante nous pourrons admirer « L’escamoteur », œuvre du peintre néerlandais Jérôme Bosch. L’escamoteur représenté sur le tableau exécute devant une assemblée de spectateurs ce qui est reconnu comme étant le plus vieux tour de magie de l’histoire, celui des gobelets.
Détails sur l’historique des gobelets.
Au Moyen Age, la première version de ce tour se faisait avec un seul gobelet et consistait à faire voyager une muscade, encore appelée « escamote ».
Jean Merlin évoque l’hypothèse d’une possible version plus ancienne où le gobelet serait remplacé par une Coquille St. Jacques avec l’utilisation de boules arrachées au fucus vésiculeux en guise de muscades. Aucune preuve tangible n’accompagne cette hypothèse, mais comme nous le soulignera notre conférencier, cela apparaît comme étant dans la logique des choses. Ici survient la notion de voyage d’un objet à un autre. La muscade tire l’origine de son nom du fait que l’on utilisait véritablement une noix de muscade dans l’exécution du tour. La noix de muscade étant à l’époque très chère, cela ne pouvait qu’impressionner un peu plus encore le public. Sur le tableau nous pouvons également apercevoir un petit bâton posé sur la table. Il n’est pas sans rappeler une baguette magique.
Pour savoir le pourquoi de l’utilisation du bâton, il suffit de se pencher sur sa symbolique et les croyances qui s’y rapportent :
« Le bâton est un symbole de souveraineté et de puissance, (…) il est également une arme magique qui éloigne les mauvaises influences. Le bâton devenu dans de nombreuses traditions la baguette magique, symbolisait dès les temps les plus reculés le pouvoir surnaturel. » Extrait du « livre des superstitions » d’Eloïse Mozzani.
Autre détail montré par ce tableau : nous pouvons apercevoir à l’extrême gauche un homme en train de voler la bourse d’un spectateur.
Il s’agit en fait d’un compère travaillant avec le magicien et qui avait pour mission de couper les lanières de cuir dans le but inavouable de leur subtiliser leur pécule. Notion de complice.
– Gravure médiévale sur bois, 1470 : Escamoteur opérant sous l’égide de la Lune.
Place à l’image suivante avec une scène de la vie quotidienne : des hommes au bord d’une rivière occupés à attraper du poisson. Dans un coin, nous apercevons le détail d’une scène montrant un petit groupe de personnes rassemblés autour d’un magicien exécutant le tour des gobelets. Un petit singe l’accompagne.
A cette époque, une taxe de passage avait été établie par Saint Louis à l’entrée de la ville de Paris, sous le Petit Châtelet. Les saltimbanques étaient exemptés de payer cette taxe s’ils présentaient des tours et des acrobaties de leur petit singe. D’où l’expression : « Payer en monnaie de singe ».
– La diapositive suivante nous montre une gravure mettant en scène l’illusion du « Pepper’s ghost ».
Ce procédé fût inventé en 1862 par Henry Dircks, puis adapté un an plus tard par le professeur John Pepper pour le théâtre, dans le cadre d’apparitions de fantômes. La première démonstration eu lieu durant une scène de Charles Dickens, « The haunted man » et remporta un vif succès. Cette technique consiste à positionner devant une scène, une vitre invisible aux yeux des spectateurs. Le verre, en même temps qu’il laisse voir en transparence, reflète également une autre scène cachée. Un jeu de lumières permet alors de faire apparaître ou disparaître les éléments de la scène cachée. Il s’agit d’une utilisation des propriétés physiques de la lumière.Ce procédé est l’ancêtre même de l’hologramme. Il est encore utilisé de nos jours, notamment chez Disney dans l’attraction de la Maison hantée.
Pour plus de détails concernant les techniques de l’image illusoire lire le dossier Magie et Cinéma.
– La corde Hindoue.
Avec la photographie suivante, Jean Merlin nous emmènera dans un voyage au cœur de l’Inde avec le célèbre tour de la Corde Hindoue, un des plus vieux mythes de ce pays. Voici ce que rapportent les légendes urbaines :
« Un vieil Hindou entra un matin dans le camp. Il portait un petit panier, une longue corde assez épaisse sur l’épaule et deux petits garçons l’accompagnaient… Il jeta subitement l’une des extrémités de la corde en l’air : celle-ci resta rigide, sortant de sa main, comme tirée vers le ciel par une autre main invisible. Un des garçons grimpa le long de cette corde, à la force des poignets… Je l’ai vu, je vous l’affirme ».
Récit d’un sergent du régiment des East Surreys, publié en 1919 par le Daily Mail.
« Le maître rappela à trois reprises le garçon monté en haut de la corde, mais n’obtint pas de réponse. Il se saisit alors d’un couteau, grimpa le long de la lanière et disparut à son tour. Puis il jeta d’en haut sur le sol la main du garçon, ensuite son pied, puis l’autre main, puis le tronc et enfin la tête… »
Récit du géographe marocain Ibn Batouta, milieu du XIVe siècle.
« Le magicien ramassa les morceaux et les réunit sous sa robe. Peu de temps après, il souleva sa robe et le petit garçon en sortit intact, sous les yeux de tous »
Récit d’un prince Hindou.
Et forcément comme dans toute bonne légende tout est véridique car : « Vous pouvez me croire ! Je l’ai vu, j’y étais ! » Plus tard, quelques magiciens tels que Kio (Russie) ou Thurston (USA) reprendront ce tour, mais en ayant l’honnêteté bien sûr, d’avouer qu’ils utilisaient des trucages.
– D’un petit bon dans le temps, nous sommes projetés au Moyen Age avec la gravure d’un alchimiste.
Autour de l’An Mil, il faut le savoir, nombreuses étaient les croyances et les superstitions. La peur de la fin du monde, la crainte du Diable sous ses multiples apparences…Ajoutez à cela, la misère et les calamités dont souffrait l’Occident, et qui venaient alimenter ces croyances apocalyptiques et cette dévotion profonde pour l’Eglise. Car en l’Eglise et ses cultes, les hommes de l’époque trouvaient compréhension et protection. De la peur apparue cette notion d’hérésie. Hérétique était l’étiquette donnée par l’Inquisition à quelqu’un qui critiquait ou contestait le dogme chrétien ou ne le suivait pas. Si on ne pouvait donner d’explication à un phénomène, reconnaître un quelconque trucage, cela était très mal accepté. Même les esprits les plus grands de l’époque entretenaient cette crédulité. Ainsi les princes s’entouraient-ils de devins et d’astrologues. L’Eglise elle-même croyait en la réalité de la magie.
Extrait de « Les procès de sorcellerie, Roland Villeneuve, Paris, Payot, 1979. »
Nous avons tous en tête la vision d’un bûcher crématoire. Cette vision est pourtant quelque peu erronée. Les films et récits actuels nous portent à croire qu’au Moyen Age, on brûlait les hérétiques ou les sorcières pour un oui ou pour un non, et que nombreux ont été ceux qui ont succombés aux flammes du bûcher. Nous penserons bien sûr ici à Jeanne d’Arc. Il faut pourtant savoir que cette pratique était en réalité très peu utilisée. Robert-Le-Pieux est reconnu comme l’un des rares souverains de France à avoir fait brûler des hérétiques. Cela s’est produit à Orléans, en 1022. Les bûchés étaient dressés sur les places ou au sommets des collines afin que leur vision en soit plus spectaculaire. Les moines, choqués par ces scènes, s’employèrent à les décrire, en intensifiant leur récit, dans le but de prévenir et prémunir d’autres scènes à venir.
– Nostradamus.
La gravure suivante nous montre le portrait d’un homme que tous reconnaîtront : Nostradamus. Jean Merlin nous parlera ici de la notion de prédiction.
Celles de Nostradamus étaient suffisamment vagues pour que le personnage puisse s’en sortir. La même méthode est aujourd’hui utilisée dans les horoscopes.
Nostradamus est né en 1503 à Saint-Rémy. En période où l’Eglise catholique était en pleine répression envers l’Inquisition qui purgeait la chrétienté de toute hérésie. Alchimie et astrologie étaient interdites et sévèrement punies. Le Judaïsme était lui aussi réprimé. Ainsi la vie de Nostradamus fût-elle sans cesse menacée. Il est surtout reconnu pour ses « Centuries ». Ses prédictions furent publiées, de son vivant sous la forme de quatrains.
– Jeu ESP.
Sur la photo suivante, Merlin nous montre le détail d’un jeu ESP (Extra-Sensory Perception), terme inventé par le « professeur » Rhine dans le cadre de ses recherches sur la parapsychologie. Note : Pour qu’une expérience de transmission de pensée soit authentifiée, il faudrait qu’elle soit reproductible…
– La gravure suivante nous montre une expérience de transmission de pensée telle qu’elle était pratiquée au Music-hall vers la fin du XIXe siècle.
La fin du XIXe et le début du XXe siècle ayant été marqués par l’invention de la radio, cela nous laisse imaginer le type de méthode utilisée.
– La diapositive suivante nous montre une photographie de Jean-Eugène Robert-Houdin.
Jean Merlin nous contera les faits marquant de l’époque, avec la première lévitation associée à la découverte de l’éther. Le magicien Robert-Houdin supposant que peu de personnes de l’époque connaissaient les réelles propriétés de l’éther, décida astucieusement d’utiliser ce thème pour une illusion.
Cette illusion est aujourd’hui connue sous le nom de Suspension Ethéréenne. Robert-Houdin créa ce tour en 1847. Selon son explication : faire respirer de l’éther à une personne permettait de la faire léviter.
« Cette chère enfant suspendue
Présente tant de grâce et de légèreté
Que le spectateur enchanté,
Pour I’applaudir, lorsqu’il I’a vue,
En suspens n’est jamais resté. »
Robert Houdin.
– Le Coffre Lourd / Léger de Robert-Houdin.
Robert-Houdin mit au point l’une des applications les plus brillantes de l’électromagnétisme au travers du tour du « coffre lourd / léger ».
Un coffre était installé sur scène. Robert-Houdin invitait des volontaires dans la salle à venir soulever le coffre. Mais sans la volonté du magicien, nul n’y parvenait. Ainsi, alors qu’un adulte n’arrivait pas même à bouger le coffre de quelques centimètres, un enfant, lui, y parvenait sans peine.
– L’horloge mystérieuse de Robert-Houdin.
Une horloge mystérieuse ne semblant posséder aucun mécanisme apparent.
– L’oranger merveilleux de Robert-Houdin.
Une bague était empruntée à un spectateur, elle disparaissait dans un petit mouchoir. L’attention du public était alors portée sur l’oranger.
Au final, deux papillons s’envolaient de l’oranger avec le petit mouchoir et le spectateur retrouvait sa bague cousue dans le morceau de tissu.
– Photographie d’un automate : Antonio Diavolo, le Voltigeur au trapèze de Robert-Houdin.
Cette illusion était présentée par le Maître lors de ses fameuses « Soirée fantastiques » qui avaient lieu dans son théâtre parisien, aux alentours de 1845.
– Photographie de produits dérivés que l’on trouvait chez Robert-Houdin.
Robert-Houdin compris avant tout le monde la puissance des produits dérivés. Il se fît ainsi précurseur de la publicité par l’objet.
– Affiche de Harry Houdini.
Jean Merlin survolera en quelques mots la carrière d’Houdini et les relations conflictuelles qu’il entretenait avec la mémoire de Robert-Houdin.
– Gravure d’une illusion : mécanisme de décapitation.
Le XIXe siècle, siècle d’essor de la Magie, fût une période marquante dans l’histoire de l’Illusion. Période où florissaient lévitations, décapitations, apparitions surnaturelles et disparitions soudaines et spectaculaires.
– Gravure représentant l’Enfer.
« L’Enfer de Dante » de Gustave Doré.
Illustrera les propos de notre conférencier, selon lesquels : si l’on faisait la somme de toutes les gravures de ce type de l’époque, on pourrait aisément obtenir de quoi remplir un catalogue des Grandes Illusions.
– Gravure nous montrant 114 façons de faire mourir quelqu’un sous la torture. Enormément de Grandes Illusions s’en sont inspirées.
– Gravure : l’illusion de la Guillotine.
– Gravure séance de spiritisme.
Nous montre que de tout temps, les gens ont tenté de communiquer avec l’esprit des morts. Les méthodes sont nombreuses et variées. Jean Merlin souligne à bon escient que les méthodes utilisées pour ce genre d’approches feraient bien de rester dans le monde de l’illusion. Des esprits mal intentionnés seraient tentés de s’en servir dans une toute autre optique, omettant de mentionner la présence d’un quelconque trucage.
– Trucage photographique faisant apparaître un esprit.
– Photographie des frères Davenport.
Ira Erastus Davenport (1839 – 1911) et William Henry Davenport (1841 – 1877). Forces surnaturelles, phénomènes parapsychologiques, expériences étranges, tel était l’univers qui tenait lieu de demeure à ces deux frères. Les frères Davenport qui se faisant volontiers passer pour mediums, plutôt que magiciens, finirent tôt ou tard par être démasqués.
– Photographie de Buatier de Kolta.
Ce génial français né en 1847 et disparu en 1903 est une des figures marquantes de la Prestidigitation mondiale. De sa vie il n’acheta jamais un truc et fût l’inventeur de tous les tours qu’il présenta : « La disparition d’une femme à la chaise », « Le dé grossissant », « Black Art », « La main qui dessine » etc.
– Ermerson et Jane, Le tapis volant.
Jean Merlin nous fera ensuite partager des brides de l’histoire des personnalités les plus marquantes de la magie du XXe siècle :
– Photographie de Doug Henning.
(1947 – 2000) Grand magicien canadien de génie. Il révolutionna l’art de la Magie de scène, lui permettant de revenir au goût du jour.
Il fût une source d’inspiration pour les magiciens de sa génération et notamment pour David Copperfield.
– Photographie de David Copperfield.
David Seth Kotkin, dit David Copperfield, né en 1956 à Metuchen (New Jersey).
Sa biographie. Lire également l’article sur son DVD « Illusion ».
– Ali Bongo.
Place à Ali Bongo (Georges Wallas) et une photographie référence de « Tchèques of Congolia ».
– Tony Slydini.
(1901 – 1991) Avec Albert Goshman, Slydini fût reconnu comme étant l’un des maîtres incontesté de l’art de la Misdirection, encore appelé le détournement d’attention.
– Dai Vernon, le Professeur.
David Frederick Wingfield Verner (1894 Ottawa, 1992, Hollywood). Surnommé « Le Professeur » par la communauté magique dans laquelle il est considéré comme étant une véritable référence de l’art magique. Dai Vernon est une figure marquante du XXe siècle qui a révolutionné l’art du Close Up. Il fût le maître de bon nombre de magiciens actuellement renommés. (Larry Jennings, Charlie Miller, Ricky Jay, Michael Ammar…). Figure illustre du « Magic Castle » et magicien depuis l’âge de 7 ans, le Professeur vécu jusqu’à l’âge de 98 ans. Vers la fin de sa vie, tous se souviendront de ses paroles, qui furent : « Je n’ai qu’un regret, celui de n’avoir pu consacrer les sept premières années de ma vie à la magie. »
– Albert Goshman
(1920 – 1991) Ce magicien est avant tout connu pour ses routines de balles éponges et de ses salières, uniques en leur genre. Avec Dai Vernon, il est considéré comme étant l’un des père du Close Up.
– Flip. Magicien néerlandais alliant le mime et la magie poétique.
– Norm Nielsen.
– Haruo Shimada. Magicien japonais très spectaculaire : apparition de tourterelles, d’ombrelles multicolores et d’un dragon.
Le rétroprojecteur s’éteint sur Ladoix-Serrigny. Jean Merlin, au travers de son excellente conférence, nous aura montré que les tours de magie actuels sont bien souvent le fruit d’une longue évolution dans le temps. La conférence sera suivie d’un petit spectacle avec participation active des enfants de la salle. Ce spectacle qui au départ avait prévu d’aborder les thèmes des gobelets et des prédictions, dans la lignée de la conférence, sera finalement modifié par Jean Merlin. Ce dernier, surpris par la présence de tant d’enfants dans la salle, aura tenu de les récompenser pour la sagesse exemplaire dont ils ont fait preuve durant toute la soirée. Une très belle initiative de la part d’un magicien au grand cœur.
À lire
– Histoire de la voyance et du paranormal, du XVIIIème siècle à nos jours de Nicole Edelman. Editions du Seuil (2006).
– L’interview de Jean Merlin.
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