Comment êtes-vous entré dans la magie ? A quand remonte votre premier déclic ?
Dès l’âge de 11 ans, je regardais Sylvain Mirouf à la télévision.
J’ai commencé par produire un petit spectacle pour des enfants d’une maison de jeunes, grâce à ma première boite de magie.
Puis, j’ai assisté à un spectacle organisé par le Cercle FFAP de Normandie où Bertran Lotth et Sylvain Mirouf se produisaient.
Je crois que le déclic est parti de là. Ensuite j’ai mis en scène un autre spectacle plus long dans la région du Havre.
Quand avez-vous franchi le premier pas et comment avez-vous appris ?
C’était en 2002, après ma rencontre avec Denis Duboscq, du Cercle de Normandie.
Les conférences et les réunions magiques m’ont permis de progresser. La réalisation d’un numéro de 10 minutes m’à également permis d’enrichir mes connaissances.
Quelles sont les personnes ou les opportunités qui vous ont aidé. A l’inverse, un évènement vous a-t-il freiné ?
Ce qui m’a aidé :
Les membres de l’équipe de mon amicale FFAP sont les premières personnes à m’avoir fait progresser. J’ai eu l’occasion de présenter mon numéro à la réunion des présidents de l’AFAP (à l’époque) en 2004, ce qui m’a permis de me faire remarquer par Peter Din et Thierry Schanen. Le directeur du Grand Théatre « Le Siroco » m’a fait confiance dans l’organisation complète d’un gala de magie.
Peu de choses m’ont réellement freiné car j’ai un tempérament de « fonceur » n’écoutant que m’on instinct.
Dans quelles conditions travaillez-vous ?
J’ai la chance aujourd’hui de profiter des infrastructures du théâtre « Le Siroco » pour le travail de mes nouvelles créations.
Je participe à des cessions de travail sur la mise en scène, la technique, l’esthétisme et le mouvement en compagnie d’autres magiciens comme Alexandre Tocqueville, Thierry Shanen, Pierre et Géraldine Fleury, Fabien Mirault…
Citez un ou deux tours qui vous viennent à l’esprit comme les plus beaux à regarder, puis les plus beaux à pratiquer.
Pour ma part ce sont les artistes plus que les tours qui me font vivre des émotions fortes, comme Jérôme Helfenstein, Xavier Mortimer, Mikaël Szanyiel, Juan Tamariz, Mimosa…
Quel conseil. Quel chemin conseiller à un magicien débutant ?
Je crois qu’il est important de vouloir contribuer au monde magique et de se faire plaisir. Un magicien débutant peut se rapprocher d’une amicale ce qui permet d’évoluer plus rapidement et de se créer de nouveaux contacts. Pour ma part je pense que le magicien débutant doit être créatif, motivé, ambitieux et avoir de l’audace.
Fabien Soudière avec Jeff McBride et Jordan Gomez en 2005.
Quel regard portez-vous sur la magie actuelle ?
Je suis pour une magie de l’émotion, ou l’art de l’illusion se mêle à la danse, le théâtre, la musique, le cirque… Je ne suis donc pas pour une magie commerciale, c’est peut être pour cela que je privilégie la scène. La magie n’est pas la mise en avant d’un accessoire mais le fluide qui passe des yeux du magicien aux yeux des spectateurs.
Quelle est l’importance de la culture dans l’approche de la magie ?
En tant que lycéen (option Art Danse) j’apprends les théories sur le développement de la danse dans l’histoire : comment a-t-elle évoluée ?
Ce que je connais de la danse m’aide aujourd’hui à réfléchir sur notre art : comment faire évoluer la magie ? Toutes les cultures peuvent entrer dans la conception d’un spectacle (cf. Les spectacles de Philippe Genty)
Vos hobbies en dehors de la magie ?
Rêver (rires)… La danse contemporaine, le théâtre notamment l’improvisation, le mime, le jonglage. Sinon je pratique le tennis pour conserver ma forme, ce qui est important pour un artiste.
– Interview réalisée en novembre 2006.
Tous les documents et archives sont proposés sauf avis contraire des ayants-droit, et dans ce cas seraient retirés.