Comment êtes-vous entré dans la magie ? A quand remonte votre premier déclic ?
Comme beaucoup de magiciens, je me suis lancé dans la magie à cause d’un magasin de magie. Mon premier tour fut le foulard qui disparaît.
Quand avez-vous franchi le premier pas et comment avez-vous appris ?
J’ai commencé à apprendre la magie vers 2002. J’ai débuté grâce aux boutiques de magie en y achetant tous les tours, puis j’ai cherché des informations sur Internet. Dans un second temps, j’ai appris au contact des magiciens du monde entier dans des conventions magiques depuis 2008, couvrant 30 pays.
Quelles sont les personnes ou les opportunités qui vous ont aidé. A l’inverse, un évènement vous a-t-il freiné ?
J’ai eu beaucoup de chance de rencontrer des gens formidables qui m’ont aidé. En 2014, j’ai assisté à une conférence à Milan où j’ai rencontré Obie O’Brien, le fondateur du FFFF (Fechter’s Finger Flicking Frolic). Il m’a invité à sa convention où j’ai beaucoup appris et pris du plaisir. Je veux aussi remercier mon bon ami Alfred Steinbatz, ingénieur à la retraite de Siemens, qui m’a aidé à construire beaucoup d’illusions. Pour moi, la magie c’est de la passion, des amitiés, du travail, des loisirs et bien plus encore. Rien ne m’a freiné dans mon parcours.
Dans quelles conditions travaillez-vous ?
J’ai étudié l’informatique à l’université et je travaillais en tant que programmeur. La magie a toujours été ma plus grande passion et mon grand passe-temps. Je pense que la magie et la science ont des liens étroits, que de grands artistes peuvent être des scientifiques et que de grands scientifiques peuvent être des artistes.
Quelles sont les prestations de magiciens ou d’artistes qui vous ont marqué ?
J’ai beaucoup de héros magiques, tels que Johann Hofzinser, Ed Marlo et bien d’autres.
Quels sont les styles de magie qui vous attirent ?
J’adore les effets visuels, faciles à comprendre pour le public où la magie n’est pas un casse-tête. Visuel, non dans le sens des manipulations et des fioritures, mais dans celui de l’impossibilité. Je veux dire par là que la magie se produit souvent littéralement sans moyen apparent ! Et c’est ce qui est le mieux, juste au moment où vous pensez avoir été témoin du climax, vous êtes de nouveau frappé par un miracle de plus. C’est à quoi la magie est censée ressembler pour moi.
Quelles sont vos influences artistiques ?
La légendaire Rising card de Samuel Cox Hooker, et le film The time traveler’s wife (Hors du temps) de Robert Schwentke.
Quel conseil et quel chemin conseiller à un magicien débutant ?
La magie est comme n’importe quel autre art, il n’y a pas de règles dans l’art, et toutes les règles peuvent être brisées. Mais avant de violer les règles, il faut les apprendre, apprendre également les techniques et les théories de base. Ensuite vous pourrez alors créer votre propre magie.
Quel regard portez-vous sur la magie actuelle ?
Il y a pleins de nouvelles techniques, d’effets visuels, de personnalités fortes, d’histoires intéressantes. Ce sont les tendances de la magie actuelle.
Quelle est l´importance de la culture dans l´approche de la magie ?
La magie n’est pas seulement une accumulation de compétences, elle nécessite un « crochet » pour relier le public. C’est l’histoire et le « motif » qui amènent le public à se soucier du tour.
Vos hobbies en dehors de la magie ?
Les artistes doivent chercher des inspirations et des étincelles dans les meilleures œuvres d’art dans différents domaines. Pour ma part, j’aime aussi les films, la musique, les romans de science-fiction et voyager à travers le monde pour découvrir différentes cultures.
– Interview réalisée en juillet 2018.
A visiter :
– Le site de Bill Cheung.
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