Comment êtes-vous entré dans la magie ? A quand remonte votre premier déclic ?
J’ai toujours été attiré par le monde du spectacle. A l’âge de 6 ans mes parents m’ont inscrit dans une école de cirque. Puis, à l’âge de 12 ans, j’ai gagné une boite de magie comme lot à un concours de dessin. La découverte de cette discipline m’a tout de suite intrigué.
Quand avez-vous franchi le premier pas et comment avez-vous appris ?
J’ai eu la chance de rencontrer Jean-Louis Dupuydauby, Président du club de magie Angevin à l’époque. C’est là que je me suis formé à la magie.
Quelles sont les personnes ou les opportunités qui vous ont aidé. A l’inverse, un évènement vous a-t-il freiné ?
J’ai eu l’occasion de gagner des concours de magie. Du jour au lendemain, je me suis retrouvé à côtoyer et partager la scène avec des artistes que je regardais derrière mon écran de télévision et dont j’étais fan ! Pour l’instant je n’ai pas eu de freins dans mon début de carrière.
Dans quelles conditions travaillez-vous ?
Le métier de magicien peut s’exercer quasiment partout et ça fait aussi parti du charme du métier d’être sur une scène de cabaret et dans une salle des fêtes d’un petit village le lendemain. J’aime rencontrer des publics très différents.
Quelles sont les prestations de magiciens ou d’artistes qui vous ont marqué ?
Le premier show de grandes illusions que j’ai vu c’était Bertran Lotth. Ca m’a marqué de découvrir cette discipline. Après, je suis un grand fan du numéro de la statue de Jérôme Murat. En close-up, j’admire Juan Tamariz.
Quels sont les styles de magie qui vous attirent ?
Bien que je pratique le close-up, le cabaret et la grande illusion, j’affectionne particulièrement les ambiances de proximité avec le public.
Quelles sont vos influences artistiques ?
J’aime voir des spectacles différents de la magie. Parfois dans un spectacle tout autre, je peux retenir un éclairage particulier, une attitude ou parole d’un artiste. Je mets ça dans un coin de ma tête. D’une manière générale je ne suis pas influencé par les techniciens cartomanes !
Quel conseil et quel chemin conseiller à un magicien débutant ?
Travailler parfaitement la technique d’un tour est important mais pour se présenter en public il est primordial de « l’habiller » avec du texte, une histoire, du rythme… Je parlais au-dessus de Juan Tamariz : un bon exemple d’un magicien qui peut faire un miracle avec une technique parfois simple, mais il a su mettre en scène son tour.
Quel regard portez-vous sur la magie actuelle ?
Je trouve dommage que l’on regarde de plus en plus les vidéos sur YouTube. Encore pire que l’on soit filmé et diffusé sur les réseaux sociaux…
Quelle est l´importance de la culture dans l´approche de la magie ?
Aujourd’hui, c’est à la portée de tout le monde d’apprendre la technique d’un tour de magie, entre autre sur Internet. Ca fait partie de notre travail de ne pas s’arrêter à la technique d’un tour, de savoir l’habiller, le mettre en scène pour faire oublier le truc.
On voit aujourd’hui de supers spectacles dans lesquels la magie est un outil utilisé de manière détournée. Je vais prendre l’exemple de l’excellent spectacle de Yann Frisch : Le Syndrome de Cassandre que j’ai pu voir la semaine dernière.
Vos hobbies en dehors de la magie ?
Il y aurait pas mal de pages à écrire car je suis un hyperactif ! D’une manière générale, j’aime les sports mécaniques, je pratique le paramoteur, la moto trial, le monocycle.
– Interview réalisée en novembre 2015.
A visiter :
– Le site d’Alexandre Tocqueville.
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