Ce document intéressant montre que trois ans après l’ouverture de son Théâtre, Jean Eugène Robert-Houdin à une notoriété importante. Dans son théâtre, Robert-Houdin faisait fonctionner un de ses automates qui mettait en scène « Auriol et Debureau ». Etait-ce le fils de celui-ci qui avait inspiré Robert-Houdin ou était-ce le vrai Auriol. Les historiens nous répondront ... [ Continuer la lecture ]
Robert-Houdin
Cet homme de science et de lettres, horloger, mécanicien et prestidigitateur (déposant de nombreux brevets, créateur d’instruments et d’automates) révolutionne au XIXe siècle l’image du magicien qui évoluait encore dans un accoutrement stéréotypé décoré de symboles scintillants criards et souvent coiffé d’un chapeau pointu. Une tenue qui allait de pair avec des appareils désuets inspirés par les sciences occultes et l’alchimie.
Jean-Eugène Robert-Houdin est un homme de son temps et renverse les conventions d’un genre à bout de souffle en créant le magicien classique, en habit de soirée, ganté de blanc, chapeau haut de forme, s’inscrivant pleinement dans la silhouette traditionnelle de la bourgeoisie de l’époque.
Il ouvre en 1845, au Palais Royal de Paris, le Théâtre des Soirées Fantastiques où il crée des tours mythiques faisant partie du patrimoine magique mondial : le carton fantastique, la suspension éthéréenne, le coffre transparent, les pièces voyageuses, la pendule aérienne. Ce lieu unique au monde devient vite un modèle de référence. Robert-Houdin élève la magie à un art à part entière et la fait définitivement entrer dans la modernité.