Après neuf jours d’intenses répétitions, c’est une version iconoclaste et joyeuse d’Orphée et Eurydice de Gluck, avec la pianiste Marine Thoreau La Salle et le chœur de la maîtrise populaire de l’Opéra-Comique. Ils accompagnent Marie Lenormand (Orphée), Judith Fa (Eurydice) et Marie-Victoire Collin (Amour) dans une expérience scénique originale. Pour les incarner, trois petites marionnettes qui ont le visage des chanteuses. D’autres apparaissent, dont Zeus qui raconte la fable de cet opéra. Dans le petit castelet, construit pour l’occasion et à la frise qui rappelle celle du cadre de scène de l’Opéra-Comique, les marionnettes sont manipulées selon la technique dite du théâtre noir : avec une forte lumière latérale, ce qui laisse invisibles les intervenants habillés de noir.
Pascal Laajili a conçu les lumières et la scénographie, Valérie Lesort a fabriqué les marionnettes avec Sami Adjali, un ancien des Guignols de l’info qui est aussi manipulateur et Carole Allemand. Christian Hecq, de la Comédie-Française, prête sa voix à Zeus et à Amour, tout en animant lui aussi quelques pantins. Cette pièce en une heure s’inscrit dans le cadre de Mon premier festival d’Opéra où on invite le jeune public à franchir le seuil de cette institution. Quel que soit son âge, le public a salué ce spectacle burlesque et poétique qui pourrait facilement partir en tournée, vu la simplicité de son dispositif scénique. Une belle manière d’initier les enfants au plaisir du théâtre et aux œuvres lyriques…
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Article de Jean Couturier. Source : Théâtre du Blog. Crédits photos – Documents – Copyrights avec autorisation : Stefan Brion – Opéra Comique. Tous les documents et archives sont proposés sauf avis contraire des ayants droit, et dans ce cas seraient retirés.