Nate Leipzig était un magicien de vaudeville américain qui s’est produit en Europe et aux États-Unis. En mai 1938, Leipzig est élu président de la SAM (Society of American Magicians). Nate Leipzig, de son vrai nom, Nathan Leipziger est né le 31 mai 1873 à Stockolm en Suède et décède le 13 octobre 1939. Il est le troisième d’une famille de huit enfants. Alors que les autres enfants de la maison finissent par devenir des artistes et musiciens reconnus et couronnés de succès (notamment au piano et au violon), Nate est le seul à se lancer sérieusement dans la magie, et son choix le conduit finalement aux mêmes succès que ses frères et sœurs. La famille n’est pas très prospère et Nate doit commencer à travailler à l’âge de douze ans. Il commence comme garçon de courses pour L. Black & Company, des opticiens de Détroit. Plus tard, il travaille à l’établi, apprend à meuler les lentilles et à réparer toutes sortes d’articles d’optique. Nate quitte L. Black & Company et rejoint l’entreprise d’optique de Max Rudelsheimer, où il travaille pendant dix-sept ans. Il continue à accepter des engagements et achète un costume d’occasion pour pouvoir se rendre à n’importe quel type de réception sans être gêné.
Vers 1901, Nate quitte son emploi d’opticien et s’associe à William et Felix Berol, qui réalisaient des « tableaux de chiffon » sur un grand chevalet. Pendant un temps, il est connu sous le nom de « Nate Berol ». Ce n’était cependant pas un numéro de magie et cela n’a duré que deux ans. Après cette période, Nate a eu sa propre chance dans le vaudeville en remplaçant le magicien Warren Keane au Proctors à New York. Le public et les agents sont tellement impressionnés après ces deux jours au Proctors que le célèbre William Morris organise une tournée pour que Nate travaille sur l’ensemble du « Keith Vaudeville Circuit ».
Au début des années 1900, Nate était connu de nombreuses légendes de l’époque. Ceci malgré le fait qu’il vivait toujours à Détroit, et ne quittait presque jamais la ville. Dans ce qui sera le style classique de Leipzig, il utilisait ses connaissances et les idées des autres pour développer ses propres effets originaux et créer une magie encore plus puissante. Thurston, Kellar, Downs et d’autres lui ont donné une éducation que les livres ne pourraient jamais lui offrir, et il en a tiré le meilleur parti. Dans certains cas, ces éminents artistes sont devenus des amis de toujours qui ont admiré et respecté Nate et ses talents.
Nate a commencé à se produire sur le circuit du vaudeville après avoir remplacé un de ses amis. Dire qu’il a eu du succès serait un euphémisme. Avec son port majestueux, sa présence scénique finement aiguisée et son comportement impeccable sur et en dehors de la scène, Leipzig fait sensation. En 1906 son succès est tel qu’à la fin de la saison de vaudeville, il part immédiatement à l’étranger pour des engagements en Europe, se produisant devant des membres de la royauté et d’autres engagements prestigieux. En 1903, Nate descend du bateau en Angleterre et rencontre Leila Bevershansky. Leila est née à Birmingham, en Angleterre. Nate est né à 2000 km de là, à Stockholm. Après cette rencontre fortuite, les deux tourtereaux se marient rapidement. Leipzig s’est distingué des autres artistes de son époque en se concentrant sur le divertissement de son public. Son succès, dut en grande partie aux tours de passe-passe et aux méthodes originales qu’il a créés, a été stimulé par ses présentations faciles et sa grâce. Il a été l’un des premiers à élever de simples tours de prestidigitation au rang de numéros étonnants. Grâce à des mouvements naturels au cours de séquences complexes, Leipzig semblait se produire aussi facilement qu’il respirait. Il a laissé son empreinte dans le monde de la magie. Comme Vernon avait l’habitude de dire, « il n’y en aura jamais un autre comme lui ».
Son numéro sur scène consistait à manipuler des dés à coudre, des balles et des cartes. Il présentait également des tours de cartes comme les Rising Cards. En outre, Nate présentait la magie avec des couteaux, des cannes, des cigares, son gilet et d’autres objets communs et quotidiens. Il n’était pas un artiste comique mais plutôt un gentleman qui présentait la magie pour mystifier son public. Sa carrière a duré plus de trente ans. Il est mort d’un cancer en 1939.
À lire :
- Thanks to Leipzig ! de Victor Farelli (Magic Wand Publication, 1948)
- Nate Leipzig’s Autobiography. M-U-M magazine (Volume 43, numéros 4-5-6-7, Septembre-décembre 1953 et Volume 43, numéro 8-9, janvier-février 1954)
- Dai Vernon’s Tribute to Nate Leipzig de Lewis Ganson (Éditions Harry Stanley, 1963)
Crédits photos – Documents – Copyrights avec autorisation : Collection Claude Kapp. Tous les documents et archives sont proposés sauf avis contraire des ayants droit, et dans ce cas seraient retirés.