C’était un dimanche paisible, une de ces journées ou rien n’est prévu, un moment de calme et une envie de ballade histoire de passer le temps. Je me trouvais du côté de Nantes et j’avais entendu parler de « Festiv’iles », une manifestation en plein air et gratuite de surcroît, à Saint-Sébastien-sur-Loire. Expressions corporelles, mîmes, animations déambulatoires… Mon intérêt c’est vite rapprocher d’un petit coin presque caché avec une entrée qui symbolisait une architecture orientale. C’est là que j’ai découvert un artiste qui allait faire disparaître mon regard de magicien et me redonner goût au rêve, le grand marabout de la magie, Sidi Jamal.
Je suis rentré dans ce palais improvisé en plein air, entouré d’arbres. De grandes tentures orientales bordaient chaque cotés. Un stand de thé à la menthe et de pâtisseries au miel pour nous restaurer, des tabourets et des plateaux de cuivre pour notre confort. J’ai retrouvé des odeurs de mon enfance, des images du maghreb… L’accueil marocain avait fait effet, je me sentais ici chez moi.
Avant de découvrir le grand Jamal, c’est la famille Diab, musiciens nomades qui nous à fait partager sa musique « jazz manouche » sur des airs de Django Reinhardt… Un pur moment de bonheur pour des amateurs comme moi. Leur talent musical est d’une grande rareté et leur amour pour la musique nous donne envie de les écouter sans fin. Et puis est arrivé sur scène ce marabout coiffé d’un fez rouge en feutre, aux allures d’un conteur sorti tout droit de la place Djamaa el Fna de Marrakech.Tous les éléments étaient réunis pour nous faire passer un bon moment.
Le décor :
Une tente style berbère en fond et milieu de scène servant de passage en coulisse, et un fond de scène en banderoles aux couleurs du Maroc. Un tapis oriental qui peut nous rappeler un tapis magique, deux couvercles de panier à pain en forme de dessus de tajine mis l’un sur l’autre pour remplacer le « traditionnel » guéridon, quelques paniers en paille, un sac de voyage…
Les personnages :
Jamal, le grand Marabout. Il porte un habit traditionnel : sarouel beige, des babouches et une veste de costume en laine marron, une cape dans les mêmes tons (habit traditionnel), un fez rouge et un tambour. NB : Le tambour est utilisé dans les rituels chamaniques de différentes traditions.
Marie Angèle (Marie Zoubida pour les intimes !) Elle est le guide qui accompagne le marabout en France. Son costume ressemble à celui d’une hôtesse de l’air. Elle est un peu introvertie et raisonnée. Elle entre sur scène pour présenter le Marabout et au moment où elle s’apprête à repartir celui-ci lui impose de rester pour l’aider… La justification est toute faite.
Le spectacle :
Humour marocain, situation comique, participation du public, tours de magie pour toute la famille, c’est un grand moment de bonheur. Des tours avec une maîtrise de la misdirection, des effets à retardement, une technique parfaite, le tout enrichi d’une histoire bien écrite écartant complètement le coté « démonstration d’effets ». corde Hindoue, billet dans l’enveloppe, magie animale, chasse aux pièces…
Jamal Santini, ne fait pas de bruit dans le monde des magiciens. Il nous offre un voyage au pays des merveilles, et à nous, « magiciens », une bonne leçon d’humilité et de mise en scène. Choucran bzef rouilla et au plaisir de te revoir.
A visiter :
– Compagnie Santini
A voir :
– Le lieu magique
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