Texte et mise en scène : Igor Mendjisky. Avec : Sylvain Debry, Igor Mendjisky, Esther Van Den Driesshe. Dramaturgie : Charlotte Farcet. Scénographie : Anne-Sophie Grac, Igor Mendjisky. Musique : Raphaël Charpentier. Lumières : Stéphane Deschamps. Vidéo et animation : Yannick Donet, Cléo Sarrazin. Sculptures textiles et costumes : May Katrem en collaboration avec Sandrine Gimenez. Construction du décor : Jean-Luc Malavasi.
Les frères Jacob et Wilhelm Grimm, tous deux linguistes allemands ont collecté des légendes populaires, les ont étudiées puis en 1812, en ont fait publier un recueil de quatre-vingt-six contes dont les très fameux Blanche-Neige, Hansel et Gretel, Tom Pouce, La petite gardeuse d’oies, Le Joueur de flûte de Hamelin, Tanhäuser… aujourd’hui connus dans le monde entier. Chez les frères Grimm, un pauvre bûcheron et son épouse ont deux enfants Hansel et Gretel. Ils avaient très peu pour les nourrir, quand les prix s’envolèrent dans le pays. Et ils décident alors de les abandonner dans la forêt où une méchante sorcière va faire son apparition…
Dans la relecture faite par Igor Mendjisky, ce soir-là, après l’école, l’étude et la garderie, Gretel et Hansen ne sont pas rentrés et, depuis, tout le monde les cherche… Les parent sont très inquiets, la police mène une enquête, la nounou pleure. Eux, marchent dans la forêt. La première fois ensemble, ils vont se retrouver face à la solitude, à une nature mystérieuse mais aussi à la peur. Mais ils s’aiment et vont rencontrer des personnages réels et imaginaires comme Pierre le policier, Madame Guillard, l’écureuil, le marchand de larmes, la sorcière… Nous sommes dans un monde où les saveurs ont disparu… et nous allons, enfants et adultes réunis, découvrir les aventures de ces enfants dans la forêt, à la rencontre d’un arbre mystérieux, de l’écureuil, de la sorcière, et de la fameuse maison en pain d’épices…
Pour Gretel, Hansel et les autres, Igor Mendjisky a imaginé un plateau qui ressemble à une chambre d’enfant avec plein de jouets, maquettes avec des écrans pour relater certaines scènes où apparaissent des personnages réels ou rêvés. C’est un peu compliqué et chargé mais cela fonctionne admirablement.
« Mon adaptation, dit-il, contera à travers cette histoire la fuite, la manière dont on abandonne les enfants aujourd’hui, la peur de certains de trouver le bon chemin, et surtout le besoin de grandir sans perdre de vu qu’il est important de continuer à se raconter des histoires. (…) Toujours sur le fil entre rêve et réalité, la matière qu’offrira celle-ci se prêtera à mes formes ; elle permettra à cette maquette et ces petits personnages mis en images, en son, en bruitage, en musique de faire voyager le spectateur, de l’engouffrer dans son imaginaire et l’imaginaire d’Hansel et Gretel, l’imaginaire de l’enfance, de la nature, du rêve et de la nuit. (…) »
Il y a à la fois du premier degré avec le jeu d’Igor Mendjisky, Esther Van Den Driessche et Sylvain Debry, interprétant à la fois les différents personnages de ce conte mais aussi du récit qu’ils portent subtilement. Cela tient d’une aventure théâtrale où la scénographie, comme la mise en scène sont de remarquables outils très bien mis au service de cette relecture du conte des frères Grimm. Le spectacle ne s’est joué ici que quatre fois… Dommage. Mais s’il passe près de chez vous, n’hésitez pas.
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