Mise en scène : Jeanne Candel. De et avec : Vladislav Galard, Sarah Le Picard, Jan Peters et Claudine Simon. Avec (en tournée) : Margot Alexandre, Jan Peters, Marc Plas et Claudine Simon. Scénographie : Jeanne Candel. Régie générale et construction petit théâtre : Sarah Jacquemot-Fiumani. Peinture toiles : Marine Dillard et Blandine Leloup. Peinture petit théâtre : Marie Maresca. Lumières et régie générale : Vincent Perhirin. Costumes : Constant Chiassai-Polin assisté de Sarah Barzic. Assistanat mise en scène : Marion Bois. Regard extérieur en tournée : Juliette Navis. Création 2024
Une histoire vraie mais aussi un conte pour les enfants de tout âge : « Celle de deux hommes, grands garçons abandonnés dans le cosmos. Coincés dans une station spatiale, Boris et Kyril ignorent quand ils pourront rentrer chez eux. » Cette création de la compagnie La vie brève est loin d’avoir achevé sa course en orbite. Nous voici face à l’infini du cosmos, cherchant à percevoir les terribles trous noirs, capables d’aspirer la matière, ou la mort éblouissante d’une étoile. Mais nous ne sommes pas seuls et nous voyons le cosmos à travers le regard de Boris, le mélancolique et de Kyril, le rêveur magnifique et joueur.


Eux-mêmes aidés par Viviane, une Intelligence Artificielle, pas si maligne ni si artificielle. Cette compagnie a voulu créer un théâtre aussi artisanal que possible, et de fusée, on ne verra qu’un jouet dans la main de Kyril… Quant aux mouvements en apesanteur, les comédiens nous donnent tout ce que peut suggérer un corps dansant, nageant sur des tabourets roulants. Pour la lune et les étoiles : nous verrons tout, dans un joli castelet doré, grâce à un soleil en carton jaune et aux reflets d’une couverture de survie roulée en boule ou d’un papier alu pour chocolat.


La pure magie d’un théâtre pour de vrai. Bien sûr, cela marche et c’est délicieux. L’harmonie des sphères avec un piano préparé pour le grand voyage et monté sur roulettes intergalactiques : l’interprète fait corps avec son surprenant instrument et lui, avec le plateau. On aura aussi une sieste délicate entre Boris, épuisé et un violoncelle couché…Avec ce théâtre fait main, toutes les inventions sont possibles et vraies. Ce spectacle nous requinque en nous parlant d’angoisses et de curiosités universelles avec le langage de l’enfance et les astuces de l’adulte. On rit beaucoup, on s‘émeut, on ne se lasse pas et on sort, regonflé, respirant à pleins poumons, notre atmosphère encore pas trop raréfiée.
Article de Christine Friedel. Source : Théâtre du Blog. Crédits photos – Documents – Copyrights avec autorisation : © Jean-Louis Fernandez / La vie brève – Théâtre de l’Aquarium. Tous les documents et archives sont proposés sauf avis contraire des ayants droit, et dans ce cas seraient retirés.