Frakson, d’origine espagnole, venait d’une famille dans laquelle tout le monde (père, oncles, frères et sœurs) faisait de la magie. Il était un admirateur du magicien José Florences Gili (1872-1944), qui était un des premiers magiciens à manipuler des cigarettes allumées. Frakson a amplifié cet effet et en a fait la pièce maîtresse de son acte. Il débuta avant la Première Guerre mondiale sous le pseudonyme d’Olivarès. Il se perfectionna en Amérique du Sud puis regagna l’Europe. Il a tout perdu pendant la guerre civile espagnole en 1936, mais finalement, avec l’aide du Dr Jules Dhotel (1879-1967), il a émigré aux États-Unis et repris sa carrière. Il est devenu citoyen américain en 1945.
En 1925, malgré les difficultés du travail en piste, il se produisit au Cirque D’hiver de Paris. Il revient en France en 1930 à l’Empire (le célèbre music-hall de l’avenue de Wagram). Son numéro comprenait des manipulations de cartes (mains nues et mains gantées), le Journal déchiré et raccommodé, les Cartes ascensionnelles avec des cartes jumbo, la Chasse aux pièces et des manipulations de cigarettes allumées. Il se produisit de nouveau en France en 1937 au Cirque Médrano, puis après la guerre en 1948 au Lido, où en plus de son numéro habituel il présentait en final la disparition d’un poste de radio (une nouveauté pour l’époque). Le succès de son numéro de cigarette lui valut en Europe le titre de « L’homme au 100 cigarettes » qui devint aux États-Unis « l’homme aux 1000 cigarettes ». Frakson, dans ses boniments, utilisait en leitmotiv l’expression « C’est incroyable… C’est incroyable ». À l’instar du clown Grock qui lui disait « Sans blaaaague ! ». Il décède à Madrid le 15 avril 1981 à l’âge de quatre-vingt-dix ans.
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