Le festival Vive la Magie est de retour pour sa quatrième édition en terre bourguignonne. Au programme de ce merveilleux week-end : une exposition de portraits de femmes magiciennes, un atelier pour les enfants, une après-midi close-up, un gala international de magie dans le charmant Théâtre du Rempart, et pour terminer, un spectacle sur la mémoire présenté par Benoît Rosemont.
EXPOSITION « Portraits de femmes magiciennes »
Il s’agit d’une des deux nouveautés de cette nouvelle édition : une exposition de douze portraits de femmes magiciennes engagées au festival Vive la Magie. Parmi les différents portraits, on peut y admirer Tina Lenert (la première artiste internationale engagée dans ce festival), Anca Luccian (du duo de télépathes Anca et Lucca), Vanessa Karvo (la partenaire de Marko Karvo, le magicien des oiseaux), Aurélia Kenris, Jaana Felicitas, Nathalie Romier ou encore Petra Froschle (la femme du magicien allemand Topas). Cette exposition est en accès libre pendant le mois de novembre dans l’espace adultes et jeunesse de la bibliothèque municipale de Semur-en-Auxois.
ATELIER MAGIE avec Strobineler
La deuxième nouveauté est l’atelier d’initiation à la magie par le magicien Strobineler (qui signifie « magicien » en breton). Cet atelier s’est déroulé également dans la bibliothèque municipale. Après avoir prêté le serment du magicien (celui de ne pas révéler les secrets que l’illusionniste va leur faire découvrir), les magiciens en herbe vont apprendre quelques tours qu’ils pourront reproduire chez eux une fois l’atelier terminé, comme : la routine des trois gobelets et des trois éponges, un effet avec deux élastiques, puis le défi de la carte qui se retourne.
CLOSE-UP
Pour cette troisième animation dans la bibliothèque municipale, de très nombreux spectateurs sont venus applaudir les trois magiciens présents (Nikolai Striebel, Strobineler et Gérard Souchet) dans le cadre de l’animation close-up. Parmi les spectateurs, on peut noter la présence de quelques artistes présents pour la grande soirée magie au théâtre du Rempart le soir même (Gaëtan Bloom, François Normag, Maxime Pollier et Aurore Mourgues).
Situé dans le sublime fond patrimonial, le magicien allemand Nikolai Striebel présente ses tours de magie en faisant l’exploit de le faire en français. Le premier tour est un effet avec un foulard où figurent des lignes horizontales. En soufflant dessus, les lignes sont désormais à la verticale. Pour son deuxième tour, Nikolai Striebel présente un paquet de cartes et demande à une spectatrice d’en choisir une, puis de la nommer à haute voix. Comme par surprise, il retrouve la carte dans l’étui du paquet de cartes. Pour son dernier tour, Nikolai Striebel raconte comment un cadeau offert en période de Noël peut avoir un « effet magique » sur la personne qui le reçoit. Pour cela, il présente une boîte rouge sur une reprise du morceau Moon River de Henri Mancini qui est diffusée dans la salle. Il sort de la boite, une balle rouge qu’il manipule avec habileté. La balle disparaît, réapparaît et se métamorphose ensuite en carte rouge, puis en étoile qui symbolise le ruban du cadeau.
Le second magicien du close-up, n’est autre que Sylvain Guillaume, également connu sous le nom de Strobineler. Pour son premier tour, il présente deux allumettes aux spectateurs, avec au milieu de chacune, un point noir. Les points apparaissent et disparaissent à vue d’œil (technique du paddle move). Le deuxième effet s’intitule Le tour le plus rapide du monde. Quatre cartes sont retirées du jeu (deux rouges et deux noires), les deux cartes rouges sont posées face cachée par les deux spectateurs (tout comme le magicien avec les cartes noires). Les deux cartes des spectateurs se retrouvent magiquement dans les mains du magicien et les cartes du magicien dans celles des spectateurs (Référence : Dr. Daley : un dernier tour ?). Dernier tour avec des cartes. Une spectatrice choisit une carte et la perd dans le jeu. Trois paquets sont posés sur le tapis, la spectatrice choisit un des trois paquets, et avec l’aide d’une pince à linge et d’une corde, le magicien retrouve la carte choisie.
Le dernier magicien du close-up est Gérard Souchet, créateur du festival international Vive la Magie. Il accueille les spectateurs dans l’espace médiathèque. Gérard débute avec une corde rouge sur laquelle il fait des nœuds papillons. Il demande à trois spectateurs de récupérer le nœud en plein vol (chacun des trois nœuds envoyés disparaît de la corde). Gérard demande aux spectateurs de lui renvoyer les nœuds invisibles et ils réapparaissent sur la corde. À la suite de ce premier effet, Gérard présente la célèbre routine des trois sœurs de Jean Merlin (Référence : Professor’s Nightmare). Pour continuer, il demande à un spectateur de choisir une carte. Gérard présente alors aux spectateurs, un morceau de papier doré. Avec ce papier, il raconte une histoire, celle d’un roi qui voulait devenir magicien. Au fur et à mesure de l’histoire, le papier change de forme pour devenir un canard, un renard, mais également un bateau ou encore une étoile porte bonheur. À la fin de l’histoire, la carte du spectateur est découverte à l’intérieur du papier. Après une routine avec du fil coupé et raccommodé (Référence : Gipsy Thread), Gérard présente le célèbre tour de la carte au couteau mais remplacé par une baguette chinoise.
GALA
Place maintenant à la grande soirée de magie dans le Théâtre du Rempart. Dès l’entrée du public, François Normag accompagné des danseurs Aurore Mourgues et Maxime Pollier se rendent dans la salle pour mieux faire connaissance avec les spectateurs, avant de lancer officiellement le gala.
Christophe Mervil
Le premier magicien à se produire sur scène, est le champion de France de magie de scène 2023 : Christophe Mervil. Il transporte les spectateurs dans un univers post-apocalyptique, où le monde semble avoir totalement disparu. Au fur et à mesure du numéro, la solitude du personnage disparaît petit à petit avec l’apparition de ses complices à plumes, à savoir des pigeons. Un succès pour ce premier numéro de la soirée !
François Normag revient sur scène avec une lévitation (Spontus 360) qu’il effectue avec une spectatrice et Aurore Mourgues comme assistante. Une fois la lévitation terminée, un tango est lancé avec Maxime et Aurore. Normag revient sur scène avec trois grandes cartes et en donne une à Aurore et une à Maxime. Un bonneteau démarre avec le public. Le but est simple : retrouver la carte rouge (qui est une dame de cœur) parmi les trois cartes présentées. Les trois comédiens s’échangent, à cinq reprises, leurs cartes et à chaque fois la dame de cœur revient dans les mains de Maxime. Afin d’éviter les suspicions de tricherie de Maxime, les cartes sont échangées une dernière fois, et à la surprise générale, tout le monde a gagné : les trois cartes sont trois dames de cœur.
Nikolai Striebel
Il est à présent temps d’annoncer le prochain artiste de la soirée, Nikolai Striebel, venu d’Allemagne. Il présente un numéro de manipulation de cartes et d’avions qui apparaissent dans ses mains. Les avions en papier volent magiquement sur scène et impressionnent les spectateurs qui le font savoir !
François Normag revient accompagné d’un guéridon et d’un petit coffret. Les deux danseurs se rendent dans le public pour faire lire divers papiers pouvant correspondre au cadeau présent dans le coffret (plein de carburant, photo de Maxime dédicacée, un billet de 200 euros, une voiture de luxe, etc.). Normag ajoute un papier sur lequel il est écrit « Diamant ». Normag et les danseurs remontent sur scène. Maxime et Aurore entament une danse sur une musique de la comédie musicale Moulin Rouge (The Sparkling Diamond) avec sur scène la boite et le cadeau dedans. Un spectateur est choisi pour tirer un papier dans la boîte aux papiers que lui présente Aurore. Celui-ci correspond à une gomme. Aurore ouvre alors le coffre avec à l’intérieur… une gomme !
Anca et Lucca
Tout droit venu d’Autriche, les champions du monde de mentalisme 2022 Anca et Lucca prennent place sur la scène du théâtre du Rempart. Ils se présentent au public et annoncent que c’est une performance pour eux. En effet, ils vont réaliser leur numéro en français. Un spectateur est appelé par les mentalistes à examiner un foulard qui cache les yeux d’Anca. Le spectateur retourne à sa place. Trois spectateurs adultes sont appelés à monter sur scène pour une expérience de mentalisme. Anca devine très rapidement quel spectateur est assis sur quelle chaise et s’il s’agit d’une femme ou d’un homme. Lucca demande à une première personne d’écrire un numéro à seize chiffres sur le tableau que le mentaliste lui présente, la seconde personne doit effectuer un geste simple avec la main droite, enfin la dernière personne choisit une carte dans un paquet que lui présente Lucca. Anca devine alors les trois éléments des spectateurs. Lucca propose ensuite une expérience plus personnelle. Il demande de choisir un des trois papiers qu’il tient dans sa main et d’écrire un mot dessus. Anca se concentre et devine les trois choses écrites par les spectateurs : un pays de rêve, une marque de voiture et une date de naissance. La spectatrice qui a écrit la date de naissance reste sur scène en compagnie d’Anca. Cette dernière annonce que la personne pense à son premier amour, sous les applaudissements du public.
François Normag demande à trois spectateurs de le rejoindre sur scène pour examiner une paire de menottes et ses clés, un sac en tissu puis une malle. Normag est menotté et placé dans le sac en tissu par Maxime et Aurore, qui s’occupent de bien barricader la malle. Aurore monte sur le couvercle de la malle et Maxime lui apporte un grand voile qui recouvre la malle. Aurore compte jusqu’à trois et Normag prend la place d’Aurore, qui se retrouve quant à elle, menottée et dans le sac en tissu. Le spectateur qui possède les clés des menottes revient sur scène et les retire des poignets d’Aurore (Référence : La malle des Indes).
Gaëtan Bloom
En guise de final, la star française des magiciens Gaëtan Bloom arrive sur scène. Après une rapide présentation de sa carrière au cinéma (le « petit gros » dans les Sous doués qui se fait piquer sa mobylette, c’est lui !), Gaëtan raconte qu’il a découvert la magie grâce à un « papa magique » (Dominique Webb). Il annonce que ce soir, il va réaliser un miracle. Il présente un sac en papier kraft et demande à un enfant de vérifier s’il est vide et que rien n’est caché à l’intérieur, ce qui est le cas. Gaëtan présente au public une banane un peu particulière, en effet, cette banane est invisible. Il la donne à un spectateur qui la présente au public, puis la lance dans le sac, qui réceptionne la banane invisible. Après quelques essais, la banane apparaît vraiment dans le sac. Gaëtan explique qu’il aime beaucoup ce fruit, qui se multiplie dans ses mains, mais que c’est vite répétitif, et que, quand le public applaudit, il arrête d’en faire apparaître !
Ensuite, Bloom explique que la magie repose sur un élément important : le détournement d’attention. Pour illustrer son propos, il présente une bouteille de Coca Cola vide dans un sac en papier. Il explique que le but est simple : avec la participation du public, la bouteille de Coca va se remplir comme par miracle. Pour cela, le public, coupé en deux, va lancer une formule la magique : « Coca Cola » et la bouteille sera pleine de liquide. Après deux essais, une goutte apparaît dans la bouteille. Pour réussir cette expérience, Bloom demande au public, en plus d’annoncer la formule et de lever les bras (comme pour hypnotiser une personne), de se lever pour renforcer l’expérience. Après une dernière tentative du public, les fleurs disparaissent du guéridon. Gaëtan annonce qu’il reste quand même un mystère, celui de la bouteille de Coca qui elle… à complètement disparu !
À présent, Gaëtan Bloom se rend dans la salle pour choisir deux spectateurs, pendant qu’on installe sur scène un carton. Une fois remonté sur scène et après avoir fait les présentations des deux spectateurs, Gaëtan Bloom fait choisir une carte librement dans un jeu à la spectatrice. Un marquage visible est fait sur le coin de la carte choisie avant que cette dernière ne soit déchirée et mise dans le carton. Gaëtan est venu avec quelques surprises qu’il s’empresse de présenter aux spectateurs, à commencer par une machine « à ne rien faire ». C’est une machine en bois que l’on tourne dans le sens des aiguilles d’une montre et lorsque la vis qui maintient le mécanisme se retire, il faut tourner dans l’autre sens pour la revisser. La deuxième surprise, ce sont des fruits : un kiwi, une orange et un pamplemousse. Ces fruits sont coupés puis mis dans le carton. En dernière surprise, il sort une salade et la coupe avant de la mettre également dans le carton. Une fois les ingrédients mélangés ensemble, la salade apparaît tout entière comme par magie, avec dedans le pamplemousse, suivi de l’orange, du kiwi et enfin… de la carte choisie par la spectatrice avec le bout en moins !
François Normag revient sur scène afin de remercier l’équipe technique : Guillaume Lancou (lumières), Corentin Bossennec (Son) et Yannick Van Goethem (plateau). Il remercie également la mairie de Semur-en-Auxois pour l’organisation de cet événement ainsi que Marie Alison responsable culturelle du Théâtre du Rempart, et la famille Souchet. Avant de se quitter, le rideau s’ouvre une dernière fois sur les artistes du gala qui viennent chacun prendre leurs applaudissements.
À lire :
- L’édition du festival à Dijon
- La conférence d’Hector Mancha lors de la première édition du festival à Semur-en-Auxois
- La deuxième édition du festival à Semur-en-Auxois
- La troisième édition du festival à Semur-en-Auxois
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