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Entre vos mains : Une trilogie fantastique (3)

T2G-Centre Dramatique National (Gennevilliers, du 6 au 9 mars 2025)

Philippe DU VIGNAL

Un projet collectif de Marc Lainé, conçu avec les membres de l’Ensemble artistique de la Comédie de Valence. Conception : Marc Lainé. Avec les œuvres de : Bertrand Belin, Penda Diouf, Mickaël Phelippeau, Alice Zeniter, Stephan Zimmerli, Marc Lainé et 24 participant·e·s. Et en contrepoint : Éric Minh Cuong Castaing, No Anger. Avec la voix de : Yanis Skouta. Scénographie : Marc Lainé, Stephan Zimmerli. Dramaturgie : Tünde Deak. Lumière : Kevin Briard. Son : Clément-Marie Mathieu. Assistanat à la scénographie : Eve Meyer-Hilfiger. Construction décor : Atelier MC2 : Maison de la Culture de Grenoble

Troisième et dernier volet d’une trilogie, c’est un spectacle et une exposition à la fois à mi-chemin entre peinture, sculpture, récit, performance et fondée sur une scénographie en étoile avec six « pavillons » autour d’un plus grand, hexagonal. Le tout conçu par Marc Lainé, créateur et metteur en scène, directeur de la Comédie de Valence et Stephan Zimmerli, professeur d’architecture. Avec des textes de Bertrand Belin, Penda Diouf, Mickaël Phelippeau, Alice Zeniter et Stephan Zimmerli, la voix enregistrée de Yanis Skouta et avec l’aide de bénévoles de Valence…

Dispositif d’ensemble (Photo : Christophe Raynaud de Lage)

C’est, apprenons-nous dans le préambule, une rétrospective de Mehdi Lamrani, un artiste « médiumnique » qu’on avait pu découvrir dans En travers de sa gorge (2022), un précédent spectacle de Marc Lainé. L’ensemble des œuvres a été faite, dit la feuille de salle, par ce jeune spirite sous la conduite d’artistes aujourd’hui disparus. Une fresque, des « installations », un film, une musique, une vidéo de chorégraphie, une grande maquette d’immeuble… Le tout conçu par les membres de l’Ensemble pluridisciplinaire de la Comédie de Valence. Chacun s’inventant un double fiction-oui, c’est bien une fiction mais non dévoilée dans la feuille de salle- et qui aurait « pris possession » de Mehdi Lamrani. Des œuvres installées selon un parcours très précis à suivre par les visiteurs équipés d’un casque audio et répartis en six groupes de cinq. Avant de se retrouver assis en même temps autour d’une petite salle hexagonale munie de six écrans, avec, au milieu, un ingénieur du son et de l’image assis une table, elle aussi hexagonale, les yeux rivés à plusieurs ordinateurs. « Medhi Lamrani étant seulement, dit Marc Lainé, une sorte d’artisan, de passeur, qui se met au service d’un artiste disparu avant d’avoir pu achever une œuvre. » (…) Un faussaire se cache. Il cherche à disparaître. Son travail doit rester secret, pour que le faux qu’il produit acquière de la valeur et il assume avoir réalisé toutes ces œuvres sous la conduite de leurs véritables créateurs.

« Mehdi Lamrani, dit Marc Lainé, est donc un personnage fictionnel et des artistes doivent concevoir une œuvre et travailler sur la notion de possession. Mais Bertrand Belin, Penda Diouf, Mickaël Phelippeau, Alice Zeniter et Stephan Zimmerli sont eux des artistes bien réels comme Yanis Skouta qui dit le récit. Ils ont conçu des personnages qui le sont aussi et un professionnel que je ne citerai pas, hésitait sans cesse, m’a-t-il dit, entre réalité et non-réalité, vrai et fiction. Les visiteurs du soir étant répartis en cinq groupes qui vont aller dans un des cinq modules-pavillons, ce qui suppose un minutage très précis. Tous sont très silencieux comme s’ils avaient conscience d’entrer dans un autre monde entre hyper-sophistication de cet ovni théâtral et merveilleuse poésie d’humbles objets du quotidien…

Abdoulaye Saar

Nous entrons dans une petite pièce fermée comme les autres par un rideau. « Né au Sénégal au début des années 80. Il fait des études de journalisme à Dakar, à l’université Cheikh Anta Diop. Il se rêve auteur, mais ses parents le brident dans sa vocation. Malgré leurs échanges réguliers, Abdoulaye n’a jamais cessé́ d’être impressionné par celle qui incarne tout ce qu’il aspire à devenir : une figure d’artiste libre et engagé. En septembre 2015, juste avant de repartir au Sénégal, Aminata Zaaria confie à Abdoulaye Saar un manuscrit La Putain amoureuse d’un pèlerin juif. Ce texte devait paraître en 2007, aux éditions L’Esprit des Péninsules, mais ces dernières ont déposé le bilan juste avant sa publication. Aminata demande à son jeune ami de le faire parvenir à différentes maisons pour essayer de le faire publier. Quand il se retrouve avec le manuscrit d’Aminata entre les mains, il est saisi par des sentiments ambivalents. Ce manuscrit lui rappelle cruellement son impuissance à achever ses propres productions littéraires. Il s’acquitte pourtant de sa tâche et envoie le texte à différents éditeurs (…)  En février 2016 il apprend la mort d’Aminata des suites d’un diabète non diagnostiqué. (…) Il ne lui a jamais reparlé depuis qu’elle lui a confié́ son manuscrit. La culpabilité le ronge. Il a le sentiment d’avoir trahi son amie, mais aussi ses propres idéaux artistiques et politiques. On le retrouve noyé dans le canal de l’Ourcq, le 25 janvier 2017 (…) Quelques jours après sa mort, l’esprit d’Abdoulaye Saar s’est emparé de moi pour me faire écrire ce texte, au cours d’une nuit d’insomnie. »

Vrai ? Faux ? Irréel ? Bien réel ?  L’écoute solitaire au casque de chaque récit se fait dans un silence total et nous devenons complices de cette fable… Les artistes ont donné des pistes et Marc Lainé s’est ensuite fait un plaisir de les brouiller comme personne.  Et les spectateurs – tous jeunes sans exception, ce qui est rare au théâtre mis à part les séances dites scolaires – écoutent dans un silence impressionnant ce récit pendant les quarante-cinq minutes environ de toute la visite. C’est une forme d’hommage que souhaite accomplir ici la dramaturge. Au centre de ce petit lieu, une palette couverte de plastique noir, légèrement inquiétante, avec des textes inédits aussi noirs aux pages non coupées, comme autrefois. Aucune indication écrite ou orale mais les visiteurs hésitent à en prendre un…

Gavin Donnell

Alice Zeniter, écrivaine et metteuse en scène, après Normale Sup’ et la Sorbonne Nouvelle, a fondé la compagnie l’Entente Cordiale en 2013 et met en scène ses textes. Elle collabore avec plusieurs metteurs en scène et dramaturges pour des pièces comme Quand viendra la vague et Hansel et Gretel, le début de la faim. Et elle a aussi écrit des romans dont L’Art de perdre… Dans le petit bureau reconstitué de l’écrivain Gavin Donnell, il y a juste une chaise ancienne pivotante en chêne et sur une table, une machine à écrire avec un feuillet inséré et en partie déjà écrit, et d’autres dispersés qui auraient été, eux, écrits lors de « séances de possession ». Il y a aussi une bouteille de scotch bien entamée et un verre plein…comme dans de nombreux polars. Le texte – belle parodie d’article de magazine – sonne juste : « Ses romans policiers n’ont pas rencontré en France l’immense succès qu’ils ont pu connaître dans le monde anglo-saxon. Ils font pourtant l’objet d’un véritable culte pour une poignée de lecteurs avertis. Outre son indéniable génie littéraire, la fin tragique et mystérieuse de la vie de Donnell, est propre à susciter une véritable fascination. Après quinze ans d’existence recluse sur une île perdue des Hébrides, l’île de Mirhalay, le maître du roman policier finit par tomber, ou par se jeter- les circonstances exactes de sa mort n’ont jamais été élucidées – dans la mer du haut d’une falaise. » Mais la voix nous souffle que » Donnell a pu écrire le dernier chapitre de son ultime roman, Le Pont des Anguilles… »

Accrochés au mur une dizaine de polars et la petite table de travail (Photos : Christophe Raynaud de Lage)

Jacqueline Falhère

Un piano, dit d’études, une douzaine de lampes de chevet posée à même le sol, et deux grosses lampes sur des socles.  Le tout dans une pièce étroite, à la fois intime et inquiétante. Le musicien et écrivain Bertrand Belin raconte avec précision au public l’histoire insolite de cette femme de chambre qui, au XIXe siècle, a été toute sa vie au service de la même famille, Jacqueline Falhère n’avait jamais osé́ s’approcher du piano, mais est là ressuscitée grâce au médium Mehdi Lamrani et ce petit piano joue tout seul, une de ses œuvres. Là aussi, un texte bien écrit et absolument crédible même s’il y a eu peu de compositrices reconnues dans ce siècle. Sait-on encore qui étaient Sophie Gail, Marie Jaëll, Louise Farenc ? Et, au XXe siècle, Cécile Chaminade (400 œuvres !) ou Germaine Tailleferre, peut-être la seule dont on se souvienne…

Le piano qui joue tout seul (Photo : Christophe Raynaud de Lage)

« Jacqueline Falhère, nous dit, au casque la voix bien timbrée de Yanis Skouta, a développé une écriture pianistique tout à fait singulière, dont vous entendez en ce moment même quelques extraits et qui consiste en une succession d’arpèges suivis de leurs accords plaqués, jouées avec plus ou moins d’intensité. (…) Je sais avec certitude qu’elle est morte le 9 novembre 1877 à Chatou (Yvelines). Elle devait avoir un peu plus de cinquante ans (…) Elle exerçait depuis vingt ans le métier de femme de chambre. Elle a par ailleurs développé une technique de notation tout à fait singulière, dont vous pouvez découvrir quelques exemples accrochés aux murs de ce pavillon. (…) Elle découpait dans de vieux draps des bandes de tissus aux dimensions exactes du clavier d’un petit piano d’étude, et se couvrait les doigts de cirages de différentes couleurs pour marquer sur le tissus l’emplacement exact de ses suites d’accords plaqués. Une écriture sur le ton de la confession qui, là aussi, sonne juste, même si le système de notation est un peu…gros mais comme la dame était autodidacte, pourquoi pas ?

Maarten Lambrechts et les Facteurs Chevaux

Marteen Lambrechts, un architecte d’avant-garde flamand, naît en 1927, à Anvers et part ensuite dans la Drôme vers 1960. Il y ouvre alors un atelier expérimental et utopique réunissant douze architectes autodidactes pour élaborer un projet de phalanstère dans le Vercors, l’Atelier des Facteurs Chevaux (allusion au célèbre palais du Facteur Cheval non loin de Valence !). Il y a une grande et formidable maquette de cette habitation en béton armé sur plus de 60 m au-dessus d’une rivière avec, en partie haute, les fonctions collectives. « A votre gauche, dit la voix, vous pouvez voir un lieu d’assemblée et de culture, au centre des bains, à droite, un réfectoire et une halle. Les habitats idéaux s’accrochent entre les piliers du viaduc. « Le phalanstère » se présente comme une immense architecture hybride, une vision utopiste, à la fois moderniste et vernaculaire, ancrée dans le paysage de la Drôme des collines. (…) Ce projet de viaduc habité n’a jamais eu vocation à être construit. Leur ambition est avant tout conceptuelle et militante. Il s’agit pour les Facteurs Chevaux de poser sur le papier un geste radical, manifeste, qui fera avancer la pensée de l’architecture, de l’habitat et du vivre-ensemble. Malheureusement, la mort prématurée de Maarten Lambrechts dans un accident de voiture coupe court à la belle rêverie des architectes amateurs drômois. »

Maquette du phalanstère (Photo : Christophe Raynaud de Lage)

« Une trentaine d’amateurs non spécialisés mais passionnés, dit Marc Lainé, nous a donné un sacré coup de main pour aider Eve Meyer Hilfiger et Diane-Line Faret à réaliser cette grande maquette. » Sans aucun doute le texte, là aussi gros comme une maison – c’est le cas de le dire…mais on le sait, plus c’est gros, mieux cela passe – est aussi très crédible et artistiquement, Maarten Lambrechts et les Facteurs Chevaux est l’œuvre-phare de ce parcours-spectacle. Et dont Marc Lainé avec Stephan est vraiment heureux et il y a de quoi ! A notre question : « Et après ? « Je suis en pourparlers, dit-il, avec le Palais du Facteur Cheval pour que cette maquette y soit exposée. » Mais cette véritable architecture-sculpture, teintée d’art conceptuel, accompagnée de ce texte-mais fragile comme toutes les maquettes-mériterait vraiment de rejoindre un musée d’art contemporain.

Philippe Lameauckë

Il y a, projetée sur le mur de contreplaqué, une vidéo de ce danseur et chorégraphe breton né en 1897 à Nantes. Ses parents tiennent la boulangerie du village. « C’est un élément biographique qui a son importance, car vous pouvez repérer dans la chorégraphie présentée des mouvements inspirés par les gestes du fournil, explique Yanis Skouta au micro. Mort à trente-trois ans, noyé dans la Baie des Trépassés en Bretagne où il vivait, cet amateur a composé à partir d’influences écritures et répertoires (dont le traditionnel) mais aussi à partir de mouvements du quotidien, il devient un précurseur de la danse contemporaine. Incarnant Mehdi Lamrani, il pourra enfin achever une séquence chorégraphique sur La Danse des Furies, tirée d’Orphée et Euridice de Gluck. Après tout pourquoi pas ? Ce récit a la saveur du vrai surtout à la fin du texte, quand on sait que la bourrée auvergnate a été à l’origine de la danse classique : » Si Philippe Lameauckë a décidé de prendre possession de moi, c’est pour achever l’ultime chorégraphie sur laquelle il travaillait lorsqu’il s’est noyé. Je forme le vœu que cette œuvre que vous venez de découvrir pourra témoigner du caractère singulier et innovant de sa pratique de la danse et permettre, un siècle après, à des spécialistes de découvrir ce qu’il a passé́ sa vie à inventer sans même oser imaginer que cela pouvait s’apparenter à une quelconque création artistique. »

Vidéo du danseur (Photo : Christophe Raynaud de Lage)

Zack Soriano

Un pavillon où on peut voir sur trois murs une fresque réalisée par Medhi de « celui qui aurait pu être un des peintres néo-expressionnistes les plus importants du XXe siècle. La Voix nous dit qu’il voit le jour le 13 décembre 1946 à Ciudad Juarez, au Mexique, dans une famille d’ouvriers. Il a neuf ans lorsque sa famille émigre aux États-Unis à Houston, Texas, dans le quartier hispanique de Segundo Barrio.  (…)  Il n’a que seize ans, lorsqu’il gagne le premier prix d’un concours organisé par le Musée des beaux-Arts de Houston qui l’encourage à poursuivre une carrière artistique. (…)  En 1966, après seulement un an passé à étudier à New York, il est mobilisé́ par l’armée américaine engagée dans le conflit au Vietnam. Plutôt que de profiter de sa nationalité mexicaine pour fuir dans son pays d’origine et échapper à la guerre, Zach Soriano décide de s’engager par loyauté envers l’Amérique qui lui a tant donné. Au Vietnam. Son unité (…) tombe dans une embuscade. Très vite, le rugissement caractéristique des réacteurs des chasseurs-bombardiers F-4 « Phantom » de l’US Air Force mais trop près des troupes américaines, blessant grièvement trois soldats, dont Soriano ;  entre la vie et la mort, le flanc et le bras droit criblés de shrapnel,  héliporté par une unité de secours il sera amputé du bras qui lui servait à peindre et à dessiner ! Mais les douleurs neurologiques post-traumatiques ne lui laissent aucun répit.(…) Il s’enfonce de plus en plus dans une addiction aux médicaments contre la douleur. À l’hiver 1976, il décède à son domicile des suites d’une overdose. Zacaria Soriano m’a fait réaliser la fresque qu’il n’avait pas pu achever de son vivant. J’ai dû travailler exclusivement de la main gauche. Il m’a fallu près de cinq semaines pour y parvenir. » Là aussi, un savant tricotage entre récit de guerre à la première personne, sans doute un peu moins bien écrit que les autres mais on ne se lasse pas de regarder cette belle fresque superbement dessinée au crayon par Stephan Zimmerli, professeur d’architecture mais qui revendique le fait de n’avoir jamais rien construit, dit Marc Lainé… 

Fresque sur trois murs (Photo : Christophe Raynaud de Lage)

Le Pavillon central / Mehdi Lamrani

Après ce parcours très bien conçu, les six groupes de cinq visiteurs sont invités à entrer dans ce module central où exerce un ingénieur du son, les yeux rivés sur plusieurs écrans.  Assis autour de cet hexagone, nous pouvons voir mais pas très bien la visite d’autres groupes sur six grands écrans de contrôle évidemment enregistrée, puisque cette visite quotidienne est terminée. Nous entendons la même voix nous dire « Je ne suis que la main qui exécute et non l’esprit qui conçoit. Cette phrase n’est pas de moi, elle est du peintre spirite Augustin Lesage, mais je l’ai faite mienne. Lesage est probablement l’artiste dont je me sens le plus proche. Il est même devenu pour moi une espèce de référence absolue. J’ai toujours été fasciné par son histoire. Lesage travaillait dans les bassins houillers du Nord de la France. Un jour, au fond de la mine, il a entendu la voix d’un esprit lui annoncer qu’il devait devenir peintre. Après cette révélation, il a passé́ le reste de sa vie à peindre sous l’influence de différents esprits : des divinités égyptiennes, sa sœur morte ou même Léonard de Vinci. Son travail a très vite suscité un véritable engouement, notamment de la part de Breton et des surréalistes. Il est aujourd’hui considéré comme l’une des figures majeures de l’Art Brut. Mais la plupart des critiques et des commentateurs de son œuvre n’ont jamais cru à son don de médiumnité. »

Tout ce texte est exact et ce peintre, vite reconnu, a bien vécu et ses peintures exposées dans les grands musées : ce qui donne une belle unité à la fin d’Entre vos mains.  Marc Lainé a intelligemment bouclé la boucle. Le texte est sans doute un peu trop bavard mais nous apprendrons une part d’une soi-disant vérité:  » Tout le monde était persuadé que j’étais le créateur de ces œuvres, même si je m’épuisais à expliquer qu’il n’en était rien.(…) Mon récit approche de sa fin et j’imagine que vous avez deviné́ quelle va en être la conclusion inévitable : pour ne plus être un obstacle à la reconnaissance des seuls vrais créateurs des œuvres présentées ici, ni exposer ces créateurs au mépris, inconscient ou non, de tous ceux qui jugent mon travail, je n’avais pas d’autre choix que de disparaître. Cette disparition n’est en rien un sacrifice, au contraire elle est le seul aboutissement possible de tout mon travail artistique. Il m’a fallu du temps pour le comprendre et l’accepter. »

Entre les mains mériterait une place au musée du Costume et de la scénographie à Moulins (Allier). Le dispositif a été conçu par Marc Lainé pour être entièrement démonté et remonté par deux techniciens et pour être réutilisé au moins deux fois. Ce souci écologique est assez rare pour être signalé… A part cela, Marc Lainé en est le directeur depuis cinq ans. « Je suis plutôt heureux et nous avons une vraie maison de production, ce qui est plutôt rare.  La Comédie de Valence va fêter son vingt-cinquième anniversaire comme Centre Dramatique National, mais aussi les vingt-cinq ans de sa Comédie itinérante dans la Drôme et la région. Son volume de création théâtrale est important et a, chaque saison, un programme Danse, complémentaire avec celui de Lux-Scène Nationale de Valence qui a, entre autres, une saison de spectacles chorégraphiques et musicaux… Et Entre vos mains sera repris l’an prochain à Lyon et à Rennes en 2026. »

Source : Théâtre du Blog. Crédits photos – Documents – Copyrights avec autorisation : Christophe Raynaud de Lage / Comédie de Valence. Tous les documents et archives sont proposés sauf avis contraire des ayants droit, et dans ce cas seraient retirés.

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