Comment êtes vous entré dans l’univers de la magie (le déclic) ?
J’ai découvert la magie, à l’âge de 8 ans en voyant SCHMOLL à la télé, un magicien français. Je raconte souvent cette anecdote mais il a fait le tour du journal coupé et j’ai fait de même dans la cuisine de ma mère et il y en avait partout !!! et ma mère hurlait a qui voulait l’entendre que son fils devenait fou !
Quand avez-vous franchi le premier pas et comment avez-vous appris ?
J’ai eu le déclic immédiatement, je savais que je serais magicien, ou magicien contre vents et marées. Ni rien ni personne, et ni même mes parents n’ont pu m’ôter de la tête que je serais magicien.
Quelles sont les personnes ou les opportunités qui vous ont aidés ?
Quand mon père a vu qu’il ne pouvait plus me faire changer d’avis, il a été de mon coté et m’a soutenu. Il était marchand de meubles, et avait un atelier à côté de Romans, il me fabriquait mes premiers guéridons, que je pailletais (c’était la mode) et ensuite à 17 ans il m’a offert, une malle des Indes !
A l’inverse un évènement vous a-t-il freiné ?
Ma mère, c’est la plus grande magicienne de la famille !!!! Dès mon départ pour l’école elle faisait disparaître boules, cartes, cordes …
Dans quelles conditions travaillez vous ?
Aujourd’hui ma structure ressemble à une petite entreprise. Je travaille dans un local dans la Drôme, avec deux ingénieurs techniciens qui réalisent les grandes illusions, et les décors que je dessine. On peaufine le tout ensemble. Ensuite il y a des filles, beaucoup de filles qui m’entourent ! Ça c’est la partie agréable du métier, tout d’abord Valérie, mon assistante depuis 13 ans, qui est musicienne à la base et qui règle avec moi les numéros, tant sur la présentation que sur la musique, et ensuite il y a Monique, Christiane et Anita qui sont mes assistantes administratives !
Quel conseil. Quel chemin conseiller à un magicien débutant ?
L’obstination, la persévérance, et le travail, car c’est un métier dur qui ne s’improvise pas.
Dans un numéro de scène tous les mouvements doivent être pensés et justifiés le tout avec une grande précision.
Quelles sont les prestations de magiciens qui vous ont marquées ?
Ils sont très très nombreux, Richard Ross, Channing Pollock, Hans Klok, Siegfried and Roy etc…
Quel regard portez vous sur la magie actuelle ?
Je veux pratiquer la magie actuelle comme un vidéo clip, comme une pub. J’adore la pub télé car elle raconte une histoire en moins d’une minute, il y a un début, un milieu, une conclusion, des effets, de la musique et un message. C’est exactement comme ça que je vois la magie actuelle, une histoire que l’on raconte, plus qu’une succession de tours de magie.
Quelle est l’importance de la culture dans l’approche de la magie ?
Comme le dit mon producteur, la magie est un art et sans doute de tous les arts le plus ancien. La peinture lui a emprunté l’illusion des perspectives, les reflets dans les miroirs. Le théâtre : le jeu des ombres et des lumières. Quant au cinéma, chacun sait qu’il en est directement issu.
Vos hobbies en dehors de la magie ?
J’adore les voitures, la formule 1, paradoxalement j’adore la tranquillité, le jardinage, je suis provincial avant tout et quand je ne travaille pas j’aime retrouver les miens dans la Drôme, loin des embouteillages des grandes villes.
– Interview réalisée en décembre 2005.
A lire :
– Le compte-rendu de son spectacle Le magicien de l’impossible ?.
– Le compte-rendu de son spectacle La clé des mystères.
– Son talk show au Jean Merlin Magic History Day 2012.
– Retro Temporis.
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